Émile Ollivier

Émile Ollivier, photo © Ludovic Fremaux 2001, Montréal

photo © Ludovic Fremaux
2001, Montréal

Né à Port-au-Prince (Haïti) le 19 février 1940, Émile Ollivier est formé à la sociologie après des études de philosophie à l’École Normale Supérieure d’Haïti et des études de lettres et de psychologie en France.

Fréquentant les cercles littéraires à Port-au-Prince, Ollivier milite activement au sein de l’Union Nationale des Étudiants Haïtiens. En 1964, il se voit contraint à l’exil par le régime de François Duvalier. Après un séjour d’études en France, en 1965 Ollivier et sa femme Marie-José Glémaud s’installent d’abord à Amos en Abitibi, dans le nord du Québec, ensuite en 1968 à Montréal. Pendant vingt-cinq ans, Ollivier mène une carrière de professeur à l’Université de Montréal dans la Faculté des sciences de l’éducation.

L’époque de la « révolution tranquille » au Québec sera riche pour le sociologue et romancier qui s’intéresse aux questions d’identité nationale et aux nouveaux immigrants qui contribuent aux transformations de cette société. Dès son arrivée au Québec, Ollivier sera non seulement enseignant mais animateur socioculturel, travaillant auprès de la communauté haïtienne comme avec d’autres groupes d’immigrants, dans des organisations communautaires, comme consultant au bureau de l’Office de la langue française, dans des projets multimédia et Télé-Université auprès du ministère de l’Éducation, et avec le Conseil des Communautés culturelles et de l’Immigration du Québec. Ollivier reste actif au sein des groupes intellectuels haïtiens en exil au Québec. Il collabore notamment aux revues Nouvelle Optique et Collectif Paroles.

Son œuvre d’essayiste et de sociologue reflète l’intérêt porté aux populations immigrées de Montréal, l’intégration et l’alphabétisation de ses migrants, dans le sens large de manipuler les codes d’une nouvelle société tout en sachant garder, en respectant et transformant, la mémoire des origines. Plusieurs ouvrages écrits en collaboration montre la participation active d’Émile Ollivier à lutter pour l’avènement de la démocratie en Haïti. Écrit à la première personne, son dernier essai, Repérages (2001), pose des questions d’identité, de territoire et de langue. Ollivier y réfléchit sur le rôle de l’écrivain et de l’artiste, traçant son propre parcours de romancier et d’essayiste qui mène vers une « écriture de frontières ». Contre le repli identitaire et contre l’oubli, Ollivier écrit des œuvres qui présentent des « carrefours du multiple ».

Ollivier a trente-sept ans quand il publie en 1977 deux nouvelles (ou bien un roman en deux parties) sous le titre Paysage de l’aveugle. La première est un récit à la première personne d’un personnage qui raconte les tortures et les humiliations qu’il a subies aux mains d’un dictateur, Heronymus, et ses acolytes. La deuxième nouvelle est le parcours d’un Haïtien, Herman Pamphile, réfugié à Montréal, raconté par lui-même, à travers son journal, et par un narrateur extérieur. Paysage de l’aveugle est un livre sur l’errance, annonçant des thèmes récurrents dans l’œuvre d’Ollivier, dont la mémoire et les difficultés de l’aliénation et de l’exil. Léon-François Hoffmann décrit Paysage de l’aveugle comme « une méditation, ou une lamentation, ou un hurlement contre l’impossibilité de la vie de l’Haïtien, que ce soit dans son pays ou dans la diaspora ». La pièce tirée de la première partie, Paysage de l’aveugle, est adaptée pour le théâtre par le Théâtre Noir de Paris et une version cinématographique en est présentée au FESPACO au Burkina Faso et au Festival Créole de la Martinique.

Son premier roman, Mère-Solitude, publié aux éditions Albin Michel à Paris en 1983, est remarqué par la critique, lauréat du Prix Jacques Roumain et traduit en anglais et en italien. Mère-Solitude trace l’histoire d’Haïti à travers un portrait de plusieurs générations d’une famille, les Morelli. On y retrouve une ville qui ressemble à Port-au-Prince, Trou-Bordet, décrite avec toute la misère, la violence, la barbarie et le sous-développement qui la caractérisent ; des crimes se perpétuent à travers les générations. Son deuxième roman, La Discorde aux cent voix (1986) est le récit du microcosme de deux voisins dans la ville des « Cailles ». La haine apparente que se vouent les deux protagonistes, au grand plaisir des jeunes du voisinage, met aussi en scène l’histoire et les problèmes sociaux d’Haïti.

Le cadre de son roman Passages – lauréat du Grand Prix du Livre de Montréal en 1991 – est la Floride, une sorte de no-man’s-land entre les Antilles et le Canada des protagonistes : un Haïtiano-québécois, Normand, et une Cubano-canadienne d’origine syrienne, Amparo. Normand, comme beaucoup des personnages chez Ollivier, est un migrant-errant, un déraciné qui ressemble en beaucoup à l’auteur, un écrivain « archiviste de la mémoire collective, sismographe de l’éboulement des illusions ». Normand porte également une marque physique de l’auteur qui était, comme son écriture, « Une vie en suspens… ; des traitements itératifs pour insuffisance rénale chronique, des séances d’épuration du sang trois fois par semaine…, pluie, tonnerre, tempête ; des veines fatiguées, un frayage permanent avec la douleur ». Le roman Passages – qui se clôt sur la fin de la dictature Duvalier, médiatisée par les images télévisées, tout comme le naufrage des boat-people – ouvre la possiblité du retour en Haïti, même si Normand, précisément, ne peut mettre un terme à son exil nostalgique. La possibilité du retour est traitée en revanche dans le roman suivant, Les Urnes scellées (1995, Prix Carbet de la Caraïbe). Dans ce récit, Adrien Gorfoux, archéologue, et sa femme Estelle, exilés au Québec, retournent en Haïti après la fuite du couple Duvalier en 1986. Les Urnes scellées, en partie un roman policier puisqu’Adrien tente d’élucider un meurtre dont il a été témoin, est aussi le roman d’une ville et de la mémoire historique du pays. C’est aussi l’aboutissement d’une réflexion sur l’exil, ou plutôt l’errance, les choix à faire, et l’impossibilité de résoudre l’Histoire d’Haïti.

Ce n’est que dans Mille-Eaux (1999, d’après le surnom de l’auteur, Mille O.) qu’Émile Ollivier se permet une écriture ouvertement autobiographique. Mille-Eaux raconte l’enfance de l’auteur à Port-au-Prince, les découvertes et pérégrinations de l’enfant de la bien-nommée Madeleine Souffrant – d’où il hérite ses « pieds poudrés » de l’errant port-au-princien – et du père absent qui lui ouvre, par défi, le terrain de l’écriture. Un défi si bien relevé qu’il aboutit à une œuvre importante et cohérente ; la renommée du fils dépasse celle de l’Académicien Émile Ollivier (1825-1913) après lequel l’auteur est nommé. Ollivier est également l’auteur de fictions courtes : la nouvelle loufoque, « Regarde, regarde les lions », est publiée en 1995 dans une édition avec des photographies de Mohror, avant de servir comme titre d’une collection de nouvelles publiée chez Albin Michel qui fait la une des pages littéraires à Montréal en mars 2001. Le cadre de ces quinze nouvelles varie mais qu’ils soient à Montréal ou à Port-au-Prince, les personnages colorés sont observés avec curiosité et émerveillement. Même dans la nouvelle dont l’action se passe en France, « Des nouvelles de Son Excellence », on trouve un migrant comme personnage central ; mais les misères d’exil du dernier dictateur haïtien – dont on trouve le portrait petit déguisé chez « Papaphis » – inspirent davantage le ridicule que la compassion du lecteur.

Membre actif de nombreuses associations professionnelles, Ollivier devient président de l’ICEA (Institut canadien d’éducation des adultes) ; actif dans le milieu littéraire québécois, il est membre de l’Union des Écrivains et Écrivaines du Québec (UNEQ) et participe à des jurys tels celui du Prix du Gouverneur Général dont il est président en 2002. Au moment de son décès soudain le 10 novembre 2002 à Montréal, il achève un roman, La Brûlerie, publié en novembre 2004.

Voir notre dossier Émile Ollivier (1940-2002); Hommages à l’auteur, avec des textes et des émissions radiophoniques.


Oeuvres principales:

Romans:

  • Mère-Solitude. Paris: Albin Michel, 1983; Paris: Le Serpent à Plumes, 1994.
  • La Discorde aux cent voix. Paris: Albin Michel, 1986.
  • Passages. Montréal: l’Hexagone, 1991; Paris: Le Serpent à Plumes, 2001.
  • Les Urnes scellées. Paris: Albin Michel, 1995.
  • Mille Eaux. Paris: Gallimard (Haute Enfance), 1999.
  • La Brûlerie. Montréal: Boréal, 2004; Paris: Albin Michel, 2005.

Essais:

  • 1946/1976: Trente ans de Pouvoir Noir en Haïti. (avec Cary Hector et Claude Moïse)  Montréal: Collectif Paroles, 1976.
  • Haïti, quel développement? (avec Charles Manigat et Claude Moïse). Montréal: Collectif Paroles, 1976.
  • Analphabétisme et alphabétisation des immigrants haïtiens à Montréal. Montréal: Librairie de l’Université de Montréal, 1981.
  • Penser l’éducation des adultes, ou fondements philosophiques de l’éducation des adultes. (avec Adèle Chené). Montréal: Guérin, 1983.
  • La Marginalité silencieuse. (avec Maurice Chalom et Louis Toupin). Montréal: CIDHICA, 1991.
  • Repenser Haïti; grandeur et misères d’un mouvement démocratique. (avec Claude Moïse). Montréal: CIDIHCA, 1992.
  • Repérages. Montréal: Leméac, 2001.

Nouvelles:

  • Paysage de l’aveugle. Montréal: Pierre Tisseyre, 1977.
  • Regarde, regarde les lions. (avec des photographies de Mohror) Paris: Myriam Solal, 1995.
  • « La supplique d’Élie Magnan ». Nouvelles d’Amérique (Maryse Condé et Lise Gauvin, éds.). Montréal: Hexagone, 1998: 153-162.
  • « Port-au-Prince ma ville aux mille visages ». À peine plus qu’un cyclone aux Antilles.  (Textes réunis sous la direction de Bernard Magnier). Rochefort: Le temps qu’il fait, 1998: 45-56.
  • Regarde, regarde les lions. (recueil de 15 nouvelles). Paris: Albin Michel, 2001.
  • L’Enquête se poursuit (nouvelle). Montréal: Plume & Encre, 2006.

Distinctions littéraires:

  • 1985    Prix Jacques Roumain, pour Mère-Solitude.
  • 1987    Grand Prix de la prose du Journal de Montréal, pour La Discorde aux cent voix.
  • 1991    Grand Prix du Livre de Montréal, pour Passages.
  • 1993    Chevalier de l’Ordre national du Québec.
  • 1996    Prix Carbet de la Caraïbe, pour Les Urnes scellées.
  • 2000    Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la France.
  • 2000    Élu membre de l’Académie des Lettres du Québec.
  • 2002    Finaliste pour le Prix du Gouverneur Général (essais), pour Repérages.

Articles sélectionnés:

  • « Lire Paolo Freire ». Nouvelle Optique 1.6-7 (avril-septembre 1972): 187-193.
  • « Dans les retraites de l’inconscient, ou Lecture de la question de couleur en Haïti ». Collectif Paroles 2.3 (janvier 1980): 19-25.
  • « Un paradoxal labeur, ou la nécessité de civiliser l’Occident ». Collectif Paroles 2.7 (juillet-août 1980): 34-36.
  • « Trois points de repère pour la formation d’alphabétiseurs ». Alpha 82 (Jean-Paul Hautecoeur, éd.) Québec: Ministère de l’Education du Québec, 1982: 327-344.
  • « Un travail de taupe: écrire avec un stigmate de migrant ». Possibles 8.4 (été 1984): 111-118.
  • « Marie-Ange ou la vie d’écriture ». Revue Internationale d’Action Communautaire (1984): 20-25.
  • « L’exemple Borges ». Tribune Juive 4.2 (1986): 6-8.
  • « La cuisine transculturelle d’Esaü à nos jours ». Vice Versa (Montréal) 15 (mai-août 1986): 22-24.
  • « Le visible et le 3ème millénaire ». Possibles 14.2 (1990).
  • « Québécois de toutes souches, bonjour ». Vice Versa (Montréal) 1990: 47-48.
  • « La pédagogie entre le savoir et le pouvoir ». Vice Versa (Montréal) 33 (mai-juillet 1991): 9-11.
  • « Désensabler le débat ». Liberté 203 (1992): 76-79.
  • « Améliorer la lisibilité du monde ». Penser la créolité (Maryse Condé et Madeleine Cottenet-Hage, éds.). Paris: Karthala, 1995: 223-235.
  • « L’exotisme de l’autre » (correspondance avec Jacques Godbout). Dialogue d’île en île; De Montréal à Haïti (collectif). Montréal: CIDIHCA et Radio-Canada: 1996: 9-28.
  • « Et me voilà otage et protagoniste ». Les écrits (Montréal) 95 (avril 1999): 161-173; Boutures 1.2 (février 2000): 4-7.
  • « Parcours ». Les écrits (Montréal) 99 (août 2000): 121-130.
  • « Le souci de la Cité ». L’écrivain/e dans la Cité? sous la direction de Jean Royer. Montréal: Triptyque, 2000: 11-20.
  • « La lutte contre le racisme au fondement de la Perspective interculturelle ». Possibles 24.6 (Automne 2000): 26-36.
  • « Autoportrait en cheval fou ». Lettres Québécoises 102 (été 2001): 7.
  • « L’enracinement et le déplacement à l’épreuve de l’avenir ». Études littéraires 34.4 (été 2002): 87-97.
  • « L’internationalisme de Jacques Roumain et ses zones d’ombre ». Jacques Roumain, Oeuvres complètes (éd. Léon-François Hoffmann). Madrid/Paris: ALLCA XX (Archivos), 2003: 1297-1314.
  • « Langue de l’autre, langue de l’hôte ». Riveneuve Continents 13 (Printemps 2011): 188-195.

Enregistrements sonores:

  • Pierrot Le Noir. (avec Jean-Richard Laforest et Anthony Phelps) (disque). Production Caliban, 1970.
  • Quatre poètes d’Haïti Littéraire (avec Anthony Phelps) (2 disques). Production Caliban, 1982.

Direction de recueils:

  • Sociologie de la formation des adultes. Matériaux pour un enseignement. Montréal: Librairie de l’U. de Montréal, 1981-1982.
  • « Education permanente en mouvement ». (avec Gaston Pineau) Numéro spécial de la Revue International d’Action Communautaire (printemps 1983).
  • « Migrants: trajets et trajectoires ». (avec Fernand Gauthier, Serge Larose et Creutzer Mathurin) Numéro spécial de la Revue International d’Action Communautaire 141/54 (automne 1985).

Sur l’œuvre d’Émile Ollivier:

Ouvrages collectifs:

  • « Émile Ollivier », numéro spécial d’Études littéraires 34.3 (été 2002). Sous la direction de Christiane NDiaye. Études d’Éloïse A. Brière, Yves Chemla, Christiane Ndiaye, Joubert Satyre, Thomas C. Spear et Joëlle Vitiello, et un essai inédit de l’auteur (publication posthume, ce numéro étant sorti en octobre 2003). (disponible en ligne, voir liens ci-dessous)
  • Émile Ollivier: un destin exemplaire, sous la direction de Lise Gauvin. Montréal: Mémoire d’encrier, 2012. Études de Gérard Aubourg, Mylène Dorcé, Daniel Fournier, Lise Gauvin, Isao Hiromatsu, Peter Klaus, Dany Laferrière, Julien Landry, Christiane Ndiaye et Joubert Satyre.

Études:

  • Aas-Rouxparis, Nicole. « Passages d’Emile Ollivier: Dérive et Diversité ». Québec Studies 15 (1992-1993): 31-39.
  • Boisvert, Jayne R. « Erzulie, the Divine Paradox: as Rose in Chauvet’s Colère and as Noémie in Ollivier’s Mère-Solitude ». Journal of Haitian Studies 8.1 (Spring 2002): 27-38.
  • Bordeleau, Francine. « Émile Ollivier: l’écriture pour desceller la mémoire » (entrevue). Lettres Québécoises 102 (été 2001): 8-10.
  • Brière, Eloïse. « Mère solitude d’Emile Ollivier: apport migratoire à la société québécoise ». International Journal of Canadian Studies / Revue internationale d’études canadiennes 13 (Spring / Printemps 1996):  61-70.
  • Campbell, Tanya. « Nous sommes tous poursuivis par un monstre: Postcolonial Hauntologies in the Works of Chamoiseau, Ollivier and Haneke ». International Journal of Francophone Studies 13.1 (June 2010): 79-90.
  • Chemla, Yves. « Écrire Haïti, figure du désir au plus creux de l’intime ». Écrits d’Haïti: Perspectives sur la littérature haïtienne contemporaine (1986-2006). Nadève Ménard, éd. Paris: Karthala, 2011: 305-321.
  • Dominique, Max. « L’écriture baroque d’Ollivier et la crise des idéologies ». Chemins critiques 1.3 (décembre 1989): 189-211.
  • Gauthier, Louise. La mémoire sans frontières. Émile Ollivier, Naïm Kattan et les écrivains migrants au Québec. Sainte-Foy: Les Presses de l’Université Laval, 1997.
  • Gauvin, Lise. « Émile Ollivier : l’élaboration d’une œuvre ». Haïti; enjeux d’écriture, sous la direction de Sylvie Brodziak. Saint-Denis: Presses Universitaires de Vincennes, 2013: 127-146.
  • Gyssels, Kathleen. « Mille Eaux d’Emile Ollivier: décanter les fleuves de l’enfance haïtienne et de la souffrance maternelle ». Journal of Haitian Studies 8.1 (Spring 2002): 6-26.
  • Hamel, Réginald. « Emile Ollivier ». Dictionnaire des Auteurs de langue française en Amérique du Nord (Réginald Hamel, John Hare et Paul Wyczynski, éds.). Montréal: Fidès, 1989: 1036-1037.
  • Hoffmann, Léon-François. « Émile Ollivier, romancier haïtien ». Penser la créolité, sous la direction de Maryse Condé et Madeleine Cottenet-Hage. Paris: Karthala, 1995: 211-221.
  • Hoffmann, Léon-François. « Emile Ollivier, l’exil et la mémoire ». Notre Librairie 128 (octobre-décembre 1996): 15-24.
  • Hoffmann, Léon-François. « Mère-Solitude d’Émile Ollivier. Saga et « audience » ». Les Sagas dans les littératures francophones et lusophones au XXe siècle. Marc Quaghebeur, dir. Bruxelles/New York: Peter Lang, 2013.
  • Jay, Salim. « Haïti: Mère-solitude ». Afrique Littéraire et Artistique 73-74 (1984): 90-95.
  • Klaus, Peter. « Kleine Hommage an Émile Ollivier ». Kosmopolis (Berlin) 10 (2003): 49-56.
  • Laferrière, Dany. « Les yeux crevés de la mémoire ». Collectif Paroles 25 (septembre-octobre 1983): 28-31.
  • Magnier, Bernard. « Emile Ollivier, romancier de l’errance haïtienne ». La Quinzaine Littéraire 660 (15-31 décembre 1994).
  • Munro, Martin. Exile and Post-1946 Haitian Literature: Alexis, Depestre, Ollivier, Laferrière, Danticat. Liverpool: Liverpool University Press, 2007.
  • Nicolas, Lucienne. « De la migration aux lieux de l’enfance ». Relire l’histoire littéraire et le littéraire haïtiens. Port-au-Prince: Presses Nationales d’Haïti, 2007: 373-391.
  • Péan, Stanley. « Émile Ollivier: entre nostalgie et lucidité ». Lettres Québécoises 102 (été 2001): 11-12.
  • Peterson, Michel. « Émile Ollivier – Mille eaux ». Nuit Blanche 78 (printemps 2000).
  • Pessini, Alba. Itinéraires d’exil: Émile Ollivier, un parcours haïtien. Parma: Istituto di Lingue e Letterature Romanze: 2001.
  • Pessini, Alba. « Émile Ollivier : l’espace d’accueil apprivoisé ». Écrits d’Haïti: Perspectives sur la littérature haïtienne contemporaine (1986-2006). Nadève Ménard, éd. Paris: Karthala, 2011: 337-350.
  • Puig, Steve. « Quelques romans de l’exil post-duvaliéristes: le retour impossible ». Journal of Haitian Studies 11.1 (Spring 2005): 57-72.
  • Royer, Jean. « Émile Ollivier: « Ne touchez pas à notre joie, elle est fragile » ». Romanciers québécois, entretiens. Montréal: L’Hexagone, 1991: 242-248.
  • Saint-Cyr, Guy-Robert. « « Mille eaux » d’Émile Ollivier » (compte-rendu). Le Nouvelliste (3 avril 2000).
  • Satyre, Joubert. « Les mythes chez Ollivier: Dionysos et la gémellité ». Relire l’histoire littéraire et le littéraire haïtiens. Port-au-Prince: Presses Nationales d’Haïti, 2007: 179-202.
  • Satyre, Joubert. Émile Ollivier: cohérence et lisibilité du baroque. Montréal: CIDIHCA, 2006; Berlin: Éditions Universitaires Européennes, 2011.
  • Vitiello, Joëlle. « Poétiques haïtiennes-québécoises: Dany Laferrière, Émile Ollivier et Gérard Étienne ». Poétiques et imaginaires: Francopolyphonie littéraire des Amériques. (Pierre Laurette et Hans-George Ruprecht, éds.) Paris: L’Harmattan, 1996: 349-359.
  • Vitiello, Joëlle. « Itinéraires spacio-temporels: exil, nomadisme, diaspora chez Nancy Huston, Régine Robin et Émile Ollivier ». Présence Francophone 58 (avril 2002): 7-19.

Traductions:

Auf Deutsch:

  • Seid gegrübt ihr winde. (Passages)  Elfriede Riegler, trad.  Zürich: Rotpunktverlag, 1999.

In English:

  • Mother Solitude. David Lobdell, trans. Ottawa: Oberon, 1989.
  • « The Shipwreck of La Caminante », extraits de Passages. Carrol F. Coates, trans. Callaloo 15.3 (Summer 1992): 568-571.
  • Passages. Leonard W. Sugden, trans. Victoria, B.C.: Ekstasis Editions, 2004.

In italiano:

  • Madre-Solitudine. Traduzione di Maurizio Ferrara, Introdizione di Marie-José Hoyet. Roma: Edizioni Lavoro, 1999.

Liens:

sur Île en île:

ailleurs sur le web:

  • Voir aussi la présentation d’Émile Ollivier sur le site « l’Ile » (littérature québécoise).
  • La Bibliothèque des Amériques, où plusieurs textes d’Émile Ollivier sont disponibles à emprunter.
  • icon_audio Entretien avec Émile Ollivier audio (12’46 ») pour l’émission « La langue française vue d’ailleurs » sur Radio Méditerranée (1er juin 1999, rechercher dans les archives sonores de Medi1), pour Mille Eaux.
  • Études littéraires 34.3 (été 2002), numéro spécial consacré à Émile Ollivier, sous la direction de Christiane NDiaye: études de Thomas C. Spear, Éloïse A. Brière, Yves Chemla, Joëlle Vitiello, Christiane Ndiaye et Joubert Satyre, et un essai inédit de l’auteur, numéro intégralement disponible en ligne.
  • Naves, Elaine Kalman. Émile Ollivier, text (in English) adapted from Putting Down Roots: Montreal’s Immigrant Writers (Vehicule Press).
  • « De l’urgence d’une éducation à la citoyenneté à l’ère de la globalisation », communication d’Émile Ollivier donnée en tant que président de l’association ICEA (Institut canadien d’éducation des adultes) à Ocho Rios (Jamaïque), août 2001.

Retour:

Dossier Émile Ollivier préparé par Thomas C. Spear

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mis en ligne : 17 février 1999 ; mis à jour : 11 janvier 2021