René Depestre

René Depestre, photo © Oswaldo Salas D.R.

photo © Oswaldo Salas D.R.

René Depestre naît le 29 août 1926 à Jacmel (Haïti). Sa ville natale est souvent évoquée dans sa poésie et ses romans, en particulier Hadriana dans tous mes rêves (1988). Il fait ses études primaires chez les Frères bretons de l’instruction chrétienne. Son père meurt en 1936 et René Depestre quitte sa mère, ses deux frères et ses deux sœurs pour aller vivre chez sa grand-mère maternelle. De 1940 à 1944, il fait ses études secondaires au lycée Pétion à Port-au-Prince.

Étincelles, son premier recueil de poésie, paru en 1945, préfacé par Edris Saint-Amand, le fait connaître rapidement. Il a seulement dix-neuf ans quand il le publie, influencé par le réalisme merveilleux d’Alejo Carpentier, qui a fait une conférence à ce sujet en Haïti en 1942. Depestre fonde alors un hebdomadaire avec trois amis : Baker, Alexis, et Gérald Bloncourt: La Ruche (1945-46). « On voulait aider les Haïtiens à prendre conscience de leur capacité à rénover les fondements historiques de leur identité » (dit-il dans Le métier à métisser). Le gouvernement fait saisir le numéro de 1945 consacré à André Breton, ce qui déclenchera l’insurrection de janvier 1946.

Depestre rencontre les intellectuels et les poètes haïtiens de son temps, tels Jean Price-Mars, Léon Laleau, et René Bélance qui préface son deuxième recueil, Gerbe de sang en 1946. Il rencontre aussi des artistes étrangers.

Il fait partie des dirigeants du mouvement étudiant révolutionnaire de janvier 1946, qui parvient à renverser le président Élie Lescot. Très vite, l’armée prend le pouvoir, Depestre est arrêté et emprisonné, avant d’être exilé. Il poursuit ses études de lettres et sciences politiques à la Sorbonne (1946-1950). À Paris, il fréquente les poètes surréalistes français et des artistes étrangers, ainsi que les intellectuels du mouvement de la négritude, qui se réunissent autour d’Alioune Diop et de Présence Africaine.

Depestre participe activement aux mouvements de décolonisation en France, et il est expulsé du territoire français. Il part à Prague, d’où il est chassé en 1952. Il part à Cuba, invité par l’écrivain Nicolás Guillén, où il est à nouveau arrêté et expulsé par le régime de Fulgencio Batista. Il est rejeté par la France et l’Italie. Il part pour l’Autriche, puis le Chili, l’Argentine et le Brésil. Il est resté au Chili suffisamment longtemps pour organiser avec Pablo Neruda et Jorge Amado le congrès continental de la culture.

Après le Brésil, Depestre revient à Paris en 1956 où il fréquente d’autres Haïtiens, dont Jacques-Stephen Alexis. Il participe au premier congrès panafricain organisé par Présence Africaine en septembre 1956. Il écrit dans Présence Africaine et d’autres revues de l’époque comme Esprit et Lettres françaises. Il retourne en Haïti (1956-57). Refusant de collaborer avec le régime duvaliériste, il appelle les Haïtiens à la résistance et se retrouve en résidence surveillée. Il part pour Cuba en 1959, à l’invitation de Che Guevara. Convaincu par la révolution cubaine, il s’investit dans la gestion du pays (Ministère des Relations Extérieures, Éditions nationales, Conseil National de la Culture, Radio Havana-Cuba, Las Casas de las Américas, Comité de préparation du congrès culturel de la Havane en 1967). Il voyage beaucoup parallèlement à ses activités officielles (URSS, Chine, Viêt-nam, entre autres) et participe au festival panafricain d’Alger en 1969 (où il rencontre l’écrivain congolais Henri Lopes, qu’il retrouvera plus tard dans les bureaux de l’UNESCO).

Au cours de ses diverses pérégrinations et de son séjour à Cuba, René Depestre poursuit une œuvre poétique importante. Son recueil de poésie le plus célèbre est sans doute Un arc-en-ciel pour l’Occident chrétien (1967) où se mêlent politique, érotisme, et vaudou, des thèmes qui traversent toute son œuvre. Poète à Cuba (1973) est une sorte de regard réfléchi sur l’évolution de la révolution cubaine.

Écarté par le pouvoir castriste dès 1971, Depestre rompt avec l’expérience cubaine en 1978 et retourne à Paris où il travaille au Secrétariat de l’UNESCO. Il publie Le Mât de Cocagne, son premier roman, à Paris, en 1979. En 1980, il publie Alléluia pour une femme-jardin, qui reçoit le Prix Goncourt de la Nouvelle en 1982.

Depestre quitte l’UNESCO en 1986 et se retire dans l’Aude. En 1988, il publie Hadriana dans tous mes rêves, qui reçoit de nombreux prix littéraires dont le prix Théophraste Renaudot, le prix de la Société des Gens de Lettres, le Prix Antigone de la ville de Montpellier et le prix du Roman de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Il obtient la nationalité française en 1991. Il continue d’accumuler les honneurs, en particulier le prix Apollinaire de poésie pour son Anthologie personnelle (1993) et le prix italien Grisane pour l’adaptation du Mât de Cocagne au théâtre en 1995, ainsi que les bourses (Bourse du Centre National du Livre en 1994 et Guggenheim en 1995). Il est le sujet du film documentaire de Jean-Daniel Lafond réalisé à Montréal, Haïti dans tous nos rêves (1996).

Depestre a également publié des essais importants. Bonjour et adieu à la négritude présente une réflexion sur sa position ambivalente vis-à-vis du mouvement de la négritude conçu par Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire et Léon-Gontran Damas. Impressionné par Aimé Césaire venu parler du surréalisme et de la négritude en Haïti, fasciné par la créolité, ou la créolo-francophonie, il n’en questionne pas moins le concept de négritude. Rebelle au concept dans sa jeunesse, qu’il associe à de l’essentialisme ethnique, il en mesure la portée historique et situe le mouvement dans l’histoire mondiale des idées. Il revient sur ce sujet (critiques et re-situation du mouvement) dans ses deux recueils Ainsi parle le fleuve noir (1998) et Le métier à métisser (1998). Il rend hommage à Césaire et à son œuvre visionnaire dans le contexte actuel du mouvement de la créolité à la Martinique : « Césaire trancha d’un seul mot ce vain débat: au commencement de l’histoire décoloniale, à l’échelle d’Haïti et du monde, il y a le génie de Toussaint Louverture » (Le métier à métisser 25). Son expérience à Cuba – sa fascination et son désamour pour le « castrofidélisme » et toutes les contraintes idéologiques – est également examiné dans ces deux textes, ainsi que le réalisme merveilleux, le rôle de l’érotisme, l’histoire haïtienne et le thème très contemporain de la mondialisation.

Loin de se considérer comme en exil, Depestre se voit plutôt comme un nomade aux racines multiples, un « homme-banian » – pour faire allusion à cet arbre qu’il cite si souvent et à ses racines rhizomiques – voire comme un « géo-libertin ». René Depestre vit aujourd’hui dans un petit village de l’Aude, Lézignan-Corbières, avec sa seconde épouse, cubaine. Il écrit tous les matins, en regardant les champs de vignes, comme autrefois il s’enivrait de la vue de la baie jacmélienne sur la galerie de sa grand-mère.

– Joëlle Vitiello

Biographie basée sur celles qui accompagnent Ainsi parle le fleuve noir et Encore une mer à traverser.

Voir aussi la Chronologie de René Depestre, par Léon-François Hoffmann (Île en île, 2013).


Oeuvres principales:

Poésie:

  • Étincelles. Port-au-Prince: Imprimerie de l’État, 1945.
  • Gerbe de sang. Port-au-Prince: Imprimerie de l’État, 1946. Étincelles suivi de Gerbes de sang. Port-au-Prince: Presses Nationales d’Haïti, 2006.
  • Végétation de clartés. Préface d’Aimé Césaire. Paris: Seghers, 1951.
  • Traduit du grand large. Paris: Seghers, 1952.
  • Minerai noir. Paris: Présence Africaine, 1956.
  • Journal d’un animal marin. Paris: Seghers, 1964.
  • Un Arc-en-ciel pour l’Occident chrétien. Paris: Présence Africaine, 1967.
  • Cantate d’octobre (édition bilingue). La Havane: Institut du Livre; Alger: SNED, 1968.
  • Poète à Cuba. Préface de Claude Roy. Paris: Oswald, 1976.
  • En état de poésie. Paris: Éditeurs Français Réunis, 1980.
  • Au matin de la négritude. Préface de Georges-Emmanuel Clancier. Paris: Euroediteur, 1990.
  • Journal d’un animal marin (choix de poèmes 1956-1990). Paris: Gallimard, 1990.
  • Anthologie personnelle. Arles: Actes Sud, 1993.
  • « Adieu à la Révolution » et « En fils créole de la francophonie ». Écrire la « parole de nuit », la nouvelle littéraire antillaise. Paris: Gallimard (folio, essais), 1994: 53-55; 56-57.
  • Non-assistance à poètes en danger. Préface de Michel Onfray. Paris: Seghers, 2005.
  • Rage de vivre: oeuvres poétiques complètes. Paris: Seghers, 2007, 528 p.

Prose:

  • Pour la révolution pour la poésie. (essai) Montréal:  Leméac, 1974.
  • Le Mât de Cocagne. (roman)  Paris: Gallimard, 1979.
  • Bonjour et adieu à la négritude. (essai)  Paris: Laffont, 1980, 1989.
  • Alléluia pour une femme-jardin. (récits)  Paris: Gallimard, 1981.
  • Hadriana dans tous mes rêves. (roman)  Paris: Gallimard, 1988; Port-au-Prince: C3 Éditions, 2016.
  • Éros dans un train chinois. (nouvelles)  Paris: Gallimard, 1990.
  • « Les aventures de la créolité, lettre à Ralph Ludwig ». Écrire la « parole de nuit » ; la nouvelle littéraire antillaise. Paris: Gallimard (folio, essais), 1994: 159-170.
  • « La mort coupée sur mesure ». Noir des Îles (collectif)Paris: Gallimard, 1995: 95-126.
  • « Vive la lecture ». En quête du livre (collectif). Paris: Paroles d’aube, 1997.
  • Ainsi parle le fleuve noir. Paris: Paroles d’Aube (Inventaire), 1998.
  • Le Métier à métisser. (essai)  Paris: Stock, 1998.
  • Comment appeler ma solitude. Paris: Stock, 1999.
  • Encore une mer à traverser. Paris: La Table Ronde, 2005.
  • L’Oeillet ensorcelé et autres nouvelles. Paris: Gallimard, 2006.
  • Popa Singer. Paris: Zulma, 2016.
  • Bonsoir tristesse, autobiographie. Préface de Marc Augé. Avant-propos de Jean-Luc Bonniol. Paris: Odile Jacob, 2018.
  • Cahier d’un art de vivre; journal de Cuba, 1964-1978. Arles: Actes Sud, 2020.

Traductions par René Depestre:

  • Guillen, Nicolas. Le Grand Zoo. Paris: Seghers, 1966.
  • Poésie cubaine, 1959-1966, anthologie Heberto Padilla (édition bilingue). La Havane: Institut du Livre, 1967.
  • Fernández Retamar, Roberto. Avec les mêmes mains. Paris: Oswald, 1968.
  • Fernández Moreno, César. Un catalogue de vieilles automobiles. Paris:  Saint-Germain-des-Prés/Unesco, 1988.

Présence dans l’audiovisuel (radio, cinéma, télévision):

  • « Les voix de l’écriture ». René Depestre. Propos recueillis et présentés par Anne Blancard;  poèmes dits par Sonia Emmanuel; musique par Luc Donnadieu;  livret (« René Depestre ou l’état de poésie ») par Priska Degras. Radio France Internationale, 1992.
  • Participation de René Depestre à l’émission Apostrophes de Bernard Pivot, en 1982 et en 1986.
  • Haïti dans tous nos rêves. Film-portrait de l’auteur de Jean-Daniel Lafond et Miachaëlle Jean. Québec-FR3, 1996.
  • Encore une mer à traverser. Disque compact pour la collection « À Voix Haute ». Paris: Gallimard, 1998.
  • « La bibliothèque de René Depestre, Qu’est-ce qu’elle dit Zazie? » Émission de Jean-Michel Mariou. Paris: FR3 (12 mars 1998).
  • « René Depestre ». « Voix de poètes III, 23 poètes disent leur texte (1950-1980) » par Olivier Germain-Thomas.  Paris: Compacts Radio France, INA, France Culture, 1999.
  • Chronique d’un animal marin, film documentaire de Patrick Cazals, 62 minutes, 2004.
  • René Depestre, on ne rate pas une vie éternelle, film documentaire d’Arnold Antonin, 120 minutes, 2016.

Entretiens:

  • « Parler de Jacmel ». Propos recueillis à Montréal par Etzer Depestre (mars 1989). Edité à Port-au-Prince, 1989.
  • « France Reads Haiti: An Interview with René Depestre ». Interview avec Joan Dayan (trad., J. Dayan). Yale French Studies 83 (1993): 136-153.
  • « Deux fers au feu ». Entretien avec Lise Gauvin. L’écrivain francophone à la croisée des langues. Paris: Karthala, 1997: 71-95.
  • « Quel nom donner à ma solitude ? ». Entretien avec Camille Paulet et Vincent Grégoire. Dérades (Guadeloupe), juin 1998.
  • « Lire la Caraïbe ». Propos recueillis par Michel Sender. Espaces Latinos (Lyon) 157 (octobre 1998).
  • « ‘Als Haïti nietbestond op cultureel gebied, zou er over Haïti helemaal niet worden gesproken’: René Smeets interviewt René Depestre ». Gierik (Anvers) 89 (Winter 2005): 47-65.

Distinctions littéraires:

  • 1982     Bourse Goncourt de la nouvelle, pour Alléluia pour une femme-jardin.
  • 1988, pour Hadriana dans tous mes rêves:
    • Prix Théophraste Renaudot.
    • Prix du roman de la Société des Gens de Lettres (Paris).
    • Prix Antigone de la Ville de Montpellier.
    • Prix du Roman de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (Bruxelles).
  • 1991     Prix Tchicaya U’Tamsi de la poésie africaine, pour l’ensemble de ses travaux (Asilah, Maroc).
  • 1993     Prix Guillaume Apollinaire de poésie, pour Anthologie personnelle (Editions Actes Sud, Arles).
  • 1995     Lauréat de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation.
  • 1996     Année sabbatique du Centre National du Livre (Paris).
  • 1996     Premio Grizane Cavour, pour L’Albero della Cuccagna, la version italienne du Mât de cocagne.
  • 1998     Grand Prix de Poésie de l’Académie Française, pour l’ensemble de son oeuvre.
  • 1998     Prix Carbet de la Caraïbe, pour l’ensemble de ses travaux.
  • 2008     Certificat d’Honneur Maurice Cagnon du Conseil International d’Études Francophones (CIEF).
  • 2016     Grand Prix de Littérature de la SGDL, pour l’ensemble de son oeuvre.

Adaptation au théatre:

  • Le Mât de cocagne, adapté au théâtre au festival d’Avignon par Gérard Gelas et la Compagnie du Chêne Noir, 1994.

Sur l’oeuvre de René Depestre:

Ouvrages collectifs:

  • Joqueviel-Bourjea, Marie et Béatrice Bonhomme, sous la direction de. René Depestre, le soleil devant. Paris: Hermann, 2015. Textes de: Arnaud Beaujeu, Michael Bishop, Béatrice Bonhomme, Jean-Luc Bonniol, Serge Bourjea, Michael Brophy, Peter Collier, Louis-Philippe Dalembert, Éric Dazzan, Odile Gannier, Chantal de Grandpré, Joëlle Guatelli-Tedeschi, Rémi Guittet, Marie Joqueviel-Bourjea, Michael G. Kelly, Yanick Lahens, Régis Lefort, James Noël, Thierry Ozwald, Ronnie Scharfman, Jean-Luc Steinmetz, Ilda Tomas, André Velter et Arnaud Villani, avec deux textes de René Depestre.
  • Leconte, Frantz-Antoine, sous la direction de. René Depestre: Du chaos haïtien à la tendresse debout. Paris: L’Harmattan, 2016. Textes de: Silvia U. Baage, Robenson Bernard, Bernadette Carré Crosley, Léon-François Hoffmann, Sarah Juliet Lauro, Eddy Magloire, Clément Mbom, Cauvin Paul, Amy J. Ransom et Étienne Télémaque.
  • Interculturel Francophonies, numéro spécial sur l’oeuvre de René Depestre, sous la direction de Joëlle Vitiello. 40 (novembre-décembre 2021).

Livres, articles:

  • Antoine, Régis. « René Depestre ». Rayonnants écrivains de la Caraïbe. Paris: Maisonneuve et Larose, 1998.
  • Aquien, Michèle. L’érotisme solaire de René Depestre. Paris: L’Harmattan, 2014.
  • Bellefleur, Pierre Maxwell. « La nouvelle haïtienne – témoin d’une époque ». Écrits d’Haïti: Perspectives sur la littérature haïtienne contemporaine (1986-2006). Nadève Ménard, éd. Paris: Karthala, 2011: 259-269.
  • Blanchaud, Corinne. « René Depestre, l’homme-banian ou les tribulations du ‘Tout en un’ ». Haïti; enjeux d’écriture, sous la direction de Sylvie Brodziak. Saint-Denis: Presses Universitaires de Vincennes, 2013: 53-73.
  • Brincourt, André. « Haïti, larguer les amarres: Richard Jorif et René Depestre ». Langue française, Terre d’accueil. Paris: Éditions du Rocher, 1997: 81-82.
  • Cailler, Bernadette. « L’efficacité poétique du vaudou dans Un Arc-en-ciel pour l’Occident chrétien ». The French Review 53.1 (1979).
  • Césaire, Aimé. « Résponse à Depestre, poète haïtien (Eléments d’un art poétique) ». Présence Africaine (1955).
  • Constant, Isabelle. « Le lieu onirique dans Hadriana dans tous mes rêves de René Depestre = El espacio onírico en Hadriana dans tous mes rêves de René Depestre ». Francofonía 7 (1998): 85-106.
  • Couffon, Claude. René Depestre. Paris: Seghers (Poètes d’aujourd’hui), 1986.
  • Crosley, Bernadette Carré. Haïtianité et mythe de la femme dans Hadriana dans tous mes rêves, de René Depestre. Montréal: CIDIHCA, 1993.
  • Dalembert, Louis-Philippe. « René Depestre au détour de ses rêves ». Notre Librairie 133 (janvier-avril 1998).
  • Dayan, Joan. « France Reads Haiti: René Depestre’s Hadriana dans tous mes rêves ». Yale French Studies 83 (1993): 154-175.
  • Delpêche, Bernard. Magouilles d’une esthétique: René Depestre et le vodou. Postface de Marc Albert-Levin. Paris: Caractères, 2005.
  • Gobeil, Madeleine. « Le petit lutin du dixième étage », discours repris dans Le Métier à métisser de René Depestre (Paris: Stock, 1998): 231-236.
  • Gyssels, Kathleen. « ‘Tu eres Cubano más’: het revolutionaire schrijven van René Depestre ». Gierik (Anvers) winter 2004: 69-76.
  • Humphries, T. Mark. « Révolte dans le sérail: la tradition de résistance sexuelle chez René Depestre et Dany Laferrière ». Nouvelles Francographies 1.1 (septembre 2007): 151-168.
  • Jonassaint, Jean. « René Depestre, le nomade enraciné ». Le Devoir (Montréal). Repris dans Le Métier à métisser de René Depestre (Paris: Stock, 1998): 237-247.
  • Kundera, Milan. « Beau comme une rencontre multiple ». L’Infini 34 (été 1991): 50-62.
  • Leiner, Jacqueline. « René Depestre ou du surréalisme comme moyen d’accès à l’identité haïtienne dans Un Arc-en-ciel pour l’Occident chrétien ». Romanische Forschungen 89.1 (Erlangen, RFA, 1979).
  • Magnier, Bernard et Priska Degras. « Les mots-jardins de René Depestre ». Notre Librairie 104 (janvier-mars 1991): 37-44.
  • Munro, Martin. « Exile, Deterritorialization, and Exoticism in René Depestre’s Hadriana dans tous mes rêves ». Journal of Haitian Studies 9.1 (Spring 2003): 23-38.
  • Munro, Martin. Exile and Post-1946 Haitian Literature: Alexis, Depestre, Ollivier, Laferrière, Danticat. Liverpool: Liverpool University Press, 2007.
  • Poinsot, Jérôme. René Depestre, « Hadriana dans tous mes rêves », étude critique. Paris: Honoré Champion, 2016.
  • Salien, Jean-Marie. « Croyances populaires haïtiennes dans Hadriana dans tous mes rêves de René Depestre ». The French Review 74.1 (October 2000): 82-93.
  • Spear, Thomas C. « Jouissances carnavalesques: représentations de la sexualité ». Penser la Créolité. Madeleine Cottenet-Hage et Maryse Condé, éds. Paris: Editions Karthala, 1995: 135-152.

Travaux universitaires:

  • Benedicty, Alessandra. « Vodou, Ethics, and Aesthetics: Haiti and the Creole Poetics of Frankétienne, Jean-Claude Fignolé, and René Depestre ». Thèse de doctorat (Ph.D.), University of Wisconsin, Madison, 2004.
  • Contreras, Marie Alejandra. « René Depestre ou les tribulations de la poésie militante ». Mémoire de 2e licence sous la direction de R. Trousson. Université Libre de Bruxelles, 1988.
  • Costetti, Claudia. « L’opera saggistica e narrativa di René Depestre ». Thèse sous la direction de Carminella Biondi.  Università Degli Studi di Parma, 1985.
  • Dalembert, Louis-Philippe. « La Représentation du vaudou dans l’oeuvre de René Depestre ». Mémoire de maîtrise, Université Paris III – Sorbonne Nouvelle: 1988.
  • Degras, Priska. « Vaudou et engagement dans l’oeuvre de René Depestre ». Université Aix-Marseille, 1986.
  • Parra, Céline. « Paysage du féminin dans la littérature de René Depestre ». Mémoire de maîtrise sous la direction de Serge Bourjea. Université Paul Valéry, Montpellier III, 1994.
  • Rabréau, Edwige. « L’amour, le merveuilleux, l’humanisme dans l’oeuvre de René Depestre ». Thèse de doctorat sous la direction de Régis Antoine. Université de Nantes, 1995.
  • Riboni, Mariarosa. « René Depestre, poète lyrique ». Tesi di Laurea sous la direction de Silvio Baridon. Instituto Universitario Lingue moderne (Milano), 1981.
  • Thiao, Yopane. « René Depestre ou l’expression idéologique de l’autre négritude ». Mémoire de DEA sous la direction de Jeanine Potelet.  Université de Paris X (Nanterre), 1995.
  • Valenti, Annamaria. « Un Arc-en-ciel pour l’Occident chrétien ». Thèse sous la direction de Carminella Biondi.  University Degli Studi di Parma, 1983.
  • Zarotti, Sonia. « Donna e donna-giardino nell’opera romanzesca di René Depestre ». Thèse sous la direction de Mariolina Bertini. Università Degli Studi di Parma, 1995.

Traductions:

en danois:

  • Slaraffentraeet. Ole Eistrup, trad. Copenhague: Klim, 1985.
  • Paradisfuglen fra Jacmel. Ole Eistrup, trad. Copenhague, Klim, 1988.

auf Deutsch:

  • Der Schlaraffenbaum. Eva Schewe, trad. Berlin: Verlag Volk und Welt, 1982.
  • Hadriana in all meinen Traumen. Rudolf von Ritter, trad. Dusseldorf: Claassen, 1990; Frankfurt am Main: Nachwort Hans Christoph Buch, Suhrkamp Verlag, 1997.
  • Aus Dem Tagerbuch Eines Meerestieres (anthologie, bilingue). Rainer Arnold, Hans-Otto Dill, Fritz Rudolf Fries, Andreas Klotsch, trads. Berlin: Verlag Volk und Welt, 1986.

in italiano:

  • Poeta a Cuba. (édition bilingue) Ugo Salati, trad. Milano: Edizoni Accademia, 1973.
  • Hadriana in tutti i miei sogni. Ada Ceruti, trad. Milano: Editoriale Zanzibar, 1991.
  • Alleluia per une donna-giardino. Eileen Roman, trad. Milano: Editoriale Zanzibar, 1992.
  • L’Albero della Cuccagna. Cristina Brambilla, trad. Milano: Editoriale Jaca Book Spa, 1993.
  • Eros in un treno cinese. Anna Devoto, trad. Milano: Editoriale Zanzibar, 1995.

in English:

  • A Rainbow for the Christian West. Trans. Jack Hirschman. Fairfax, California: Red Hill Press, 1972.
  • A Rainbow for the Christian West. Trans. Joan Dayan. Amherst: U. of Massachusetts Press, 1977.
  • The Festival of the Greasy Pole. Trans. Carrol F. Coates. Charlottesville: U. Press of Virginia: 1990.
  • « Hallelujah for a Woman-Garden » (excerpt). Trans. Eric Obey. Rhythm & Revolt: Tales of the Antilles. Marcela Breton, ed. New York: Penguin, 1995: 182-199.
  • « Caribbean Mother Sea », « In Free Praise of the French Language », « Images for an Anti-Autobiography » and « Far from Jacmel ». Trans. Nicole Ball. Metamorphoses, A Journal of Literary Translation 11.1 (Spring 2003), 172-187.
  • Hadriana in All My Dreams. Trans. Kaiama Glover. Forward: Edwidge Danticat. New York: Akashic, 2017.

en español:

  • Mineral negro. Virgilio Pinera, trad. La Habana: Editiones R., 1962.
  • Un arcoiris para el Occidente Cristiano. Heberto Padilla, trad. La Habana:  Ediciones Casa, 1967.
  • Cantata de octubre. Max Figueroa Esteva, trad. La Habana, 1968.
  • Por la revolución por la poesía. Montevideo: Ediciones Marcha, 1970.
  • El palo ensebado. Pedro de Arce, trad. La Habana: Instituto Cubano del Libro-Editorial Arte y Literatura, 1975.
  • Hadriana en todos mis sueños. Amparo Hurtado Albir, trad. Barcelona: Editorial Martinez Roca, SA Alcor, 1990.
  • Eros en un tren chino.Teresa Clavel, trad. Barcelona: Barataria, 2002.

in het Nederlands:

  • Hadriana in al mijn dromen. Mirjam de Veth, trad. Amsterdam: Uitgeverij De Arbeidespers, 1991.

en polonais:

  • Hadriana moich marzen. Malgorzata Cebo-Fonick, trad. Varsovie: Amber, 1992.

em português:

  • O pau de sebo (Le mât de cocagne). Trad. Estela dos Santos Abreu e Maria Wanda Maul de Andrade. Rio de Janeiro: Marco Zero, 1983.
  • Adriana em todos os meus sonhos (Hadriana dans tous mes rêves). Trad. Estela dos Santos Abreu. Rio de Janeiro: Nova Fronteira, 1996.
  • Aleluia para uma mulher-jardim (Alléluia pour une femme-jardin). Trad. Estela dos Santos Abreu. Rio de Janeiro: José Olympio, 1988.
  • « Todos os reconhecem » (« On les reconnaît »), « Minério negro » (« Minerai noir »), « Sob as pontes do amor » (« Sous les ponts de l’amour »), « Poema da pátria acorrentada », fragmento (« Poème de ma patrie enchaînée », fragment), « Deixai minha alegria sair pelas ruas » (« Laissez ma joie sortir dans les rues »), « Nostalgia » (« Nostalgie »), Um arco-íris para o ocidente cristão, fragmento (Un arc-en-ciel pour l’occident chrétien, fragment), « Uma definição da poesia » (« Une définition de la poésie »), Toda a esperança do mundo (« Tout l’espoir du monde »), « Adeus ao tabaco e à fumaça » (« Adieu au tabac, à la fumée ») et « Um herdeiro de Carlito » (« Un héritier de Charlot »). Seleção: T. S. Eliot, Emily Dickinson, René Depestre. Trad. Idelma Ribeiro de Faria. São Paulo: Editora Hucitec, 1992: 150-175.
  • « Prólogo » (« Avant-propos »), « Um tempo de cão » (« Un temps de loup »), « Eu não irei » (« Je ne viendrai pas »), « Lembranças de infância » (« Souvenirs d’enfance »), « O estado de poesia » (« L’État de poésie »). Estilhaços: antologia de poesia haitiana contemporânea. Trad. e org. de Henrique Provinzano Amaral. São Paulo: Selo Demônio Negro, 2020: 10-25.

на русском:

  • Tchornaya Rouda (Minerai noir). Pavel Antokolski, trad. Moscou: 1961.

Prose traduite également en bulgare et en grec.


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mis en ligne : 13 septembre 1999 ; mis à jour : 28 novembre 2020