historique

historique d’Île en île, 1998-2021

La chronologie ci-dessous ne constitue pas une liste exhaustive de tous les livres publiés, prix décernés, de tous les décès, ni des dates de mise en ligne de toute la documentation et de chaque présentation d’auteur·e. Organisée autour de la date anniversaire du site (le 12 octobre), cet historique vise à souligner les événements majeurs et les mises en ligne représentatives qui ont marqué et façonné l’évolution des archives d’Île en île.

Les noms de la plupart des personnes ayant collaboré directement à établir les archives du site sont mentionnés sur la page de l’équipe d’Île en île. Tant d’autres personnes ont également contribué aux données avec leurs archives, leur savoir et leur solidarité. Qu’elles en soient chaleureusement remerciées.


Île en îlela première décennie

12 octobre 1998 – Lancement d’Île en île sur l’Internet. Le texte « À propos » présente l’origine du site, ses ambitions et l’organisation des données.

Le site tire son nom de l’Association D’Île en île créée en 1997 et dont Sylvie Roussel Gaucherand était la présidente. Au moment où l’Internet perce en France, une rencontre entre Roussel Gaucherand, documentaliste, et Thomas C. Spear, professeur à la City University of New York bouteille à la mer(CUNY), engendre une synergie positive pour créer le site, Île en île. La construction en HTML et la mise en ligne sont faites par Thomas Spear et le site est hébergé sur un serveur de sa faculté dans le Bronx (jusqu’en 2015). La première iconographie est dessinée par l’artiste new-yorkaise d’origine lyonnaise, Béatrice Coron ; on y trouve une suggestion de l’eau, un oiseau apportant les nouvelles, une bouteille à la mer et surtout le phare – assez universel sur les côtes des îles – qui devient le symbole du site Île en île.

12 octobre 1999 – À la fin de la première année, il n’y a que dix auteur·e·s présentés sur le site, tous de la Caraïbe. La présentation biographique et bibliographique du premier auteur, Aimé Césaire n’inclut pas de photo, car le site respecte scrupuleusement les droits d’auteur·e (et de photographe). La photo de Césaire prise par Susan Wilcox est offerte quelques années plus tard, avec le droit de reproduction. Par ordre de leur mise en ligne, les autres auteur·e·s de l’époque « pionnière » du site sont : Édouard Glissant, Maryse Condé, Émile Ollivier, Daniel Maximin, Simone Schwarz-Bart, Marie Chauvet, Gisèle Pineau, Jean-Claude Charles et René Depestre.

6 octobre 2000 – Mise en ligne du premier enregistrement icon_audio audio : Émile Ollivier lisant sa nouvelle, « La supplique d’Élie Magnan ». Un partenariat avec Frontier On Line permet l’établissement du serveur audio en France et la diffusion par Internet (par le lecteur « Real Player ») des voix d’auteurs.

12 octobre 2000 – Cinq auteur·e·s de la Caraïbe sont ajoutés à la base de données pendant la deuxième année, mais l’élargissement géographique est déjà prévu avec l’idée d’accompagner les dossiers d’auteur·e·s par des enregistrements audio.

octobre 2000 – Île en île est choisi comme référence par EDSITEment, du National Endowment for the Humanities (NEH) à Washington, qui recense le site parmi les meilleures ressources pour les « Humanities » sur l’Internet. Cette reconnaissance prestigieuse d’une institution anglophone sera mise en valeur pendant de longues années.

novembre 2000 – Pour la semaine du 15 novembre 2000, Île en île est sélectionnée par le « Net plus Ultr@ » sur les sites Femmes-Québec et SuisseOne.

8 février 2001 – À New York, Thomas Spear et Frantz Voltaire (du CIDIHCA, le Centre International de Documentation et d’Information Haïtienne, Caribéenne et Afro-Canadienne basé à Montréal) concrétisent leur projet de faire un CD-ROM pour le bicentenaire haïtien en 2004. La transition technologique au cours des années suivantes confirme que l’Internet est une meilleure plateforme pour la diffusion d’informations, mais l’idée du CD-ROM permet une organisation du patrimoine haïtien qui sera mis en ligne. Les archives du CIDIHCA comprennent des centaines de photographies numérisées, en vrac, qui, une fois corrigées et identifiées, servent de support visuel aux portraits d’auteur·e·s. Souvent, elles deviennent des photos « standards » que l’on retrouvera ailleurs sur Internet, dans des livres et dans des revues.

24 mars 2001 – Le premier numéro (de janvier 1999) de Boutures, revue semestrielle d’art et de littérature, est mis en ligne sur Île en île. La rédaction de la revue – Georges Castera et Rodney Saint-Éloi des Éditions Mémoire à Port-au-Prince – prépare son 4e numéro, mais cherche à mieux diffuser leurs anciens numéros. La revue (1999-2002) ne connaîtra finalement que cinq numéros ; Île en île en hébergera les archives intégrales.

30 mars 2001 – Île en île, site web de la semaine, Africultures.

11 septembre 2001 – Sans les attentats à New York, l’éditeur du site, Thomas Spear aurait acheté ce jour-là le magnétoscope numérique en prévision d’un voyage à Paris pour démarrer les enregistrements d’auteur·e. Il partira à Paris quelques jours après la réouverture des aéroports, avec le magnétoscope acheté dans un autre quartier que celui prévu (le sud de l’île de Manhattan étant toujours inaccessible). Le 11 septembre marquera – parmi d’autres choses – l’entrée d’Île en île dans l’ère du numérique pour les enregistrements sonores.

17 septembre 2001 – « Sit nou chwazi fè konnèt pou simenn-lasa », Île en île choisi dans la lettre hebdomadaire (Kourilèt 15) de l’émission créole de RFI.

12 octobre 2001 – Avec 20 nouveaux dossiers, il y a 35 dossiers d’auteur·e disponibles au moment du troisième anniversaire du site. On trouve les premiers auteur·e·s de l’Océan Indien et de la Polynésie.

28 janvier 2002 – Île en île sélectionné comme site de la semaine par Noos.fr, portail (1998-2007) important à l’époque.

4 juin 2002 – « La littérature polynésienne voyage d’ile.en.ile », présentation du site dans Les Nouvelles de Tahiti.

11 juillet 2002 – L’arrivée chez Dany Bébel-Gisler (dans la commune du Lamentin en Guadeloupe) pour l’interviewer et enregistrer de courts passages audio offre une anecdote symbolique des aventures de Thomas Spear à rencontrer les auteur·e·s. Il se trouve obligé de dévier de l’itinéraire prévu à cause d’un camion renversé sur la route. Renseigné par diverses personnes lui donnant des indications par des repères qu’il ne voit pas (« l’ancienne usine Grosse Montagne », etc.), il arrivera à destination non sans avoir littéralement conduit la voiture de location à boîte de vitesses manuelle à travers un champ de canne.

août 2002 – Île en île figure, sous le titre « Îles » dans la sélection Web Littéraire du mensuel parisien, Lire.

12 octobre 2002 – Avec 24 nouveaux dossiers, la quatrième année démarre avec 59 dossiers d’auteur·e·s sur le site. Une vingtaine d’enregistrements audio sont disponibles (enregistrés à New York, à Paris et en Guadeloupe).

10 novembre 2002 – Mort de l’écrivain Émile Ollivier à Montréal, inspirant une série d’hommages à l’auteur.

21 juillet 2003 – Mise en ligne du dossier présentant Jacques Roumain. La bibliographie détaillée et la biographie (avec des photographies des archives du CIDIHCA) – sur l’oeuvre et la vie de Roumain – sont offertes par le chercheur Léon-François Hoffmann (1932-2018), avant la publication de l’édition savante des Oeuvres complètes de Jacques Roumain qui sortira en octobre 2003 (et sera rééditée en 2018). Par ses nombreux livres (essais et bibliographies) sur la littérature haïtienne, Hoffmann reste un exemple de générosité et de partage ; ses recherches publiées avant l’ère de l’Internet aident à constituer les bibliographies des auteur·e·s, avec les références précises, historiques et souvent rares.

12 octobre 2003 – Au cinquième anniversaire du site, avec 31 nouveaux dossiers, on y trouve 90 présentations d’auteur·e, parmi lesquels les premiers auteur·e·s de la Guyane.

5 décembre 2003 – Suite aux violences faites aux étudiants et au Recteur de l’Université d’État d’Haïti à la Faculté des Sciences Humaines à Port-au-Prince, il y a un bond de visiteurs sur Île en île pendant plusieurs jours. Il s’agit de l’un des premiers moments où l’actualité non-littéraire fait ressentir sa présence auprès des lecteurs du site.

9 janvier 2004 – Île en île est sélectionné comme site littéraire de la semaine dans un article de Marie Beloeil, « L’Archipel des lettres » paru dans le quotidien français Le Monde.

22 février 2004 – « La littérature haïtienne vue d’ici », article sur Île en île par Marie-Claude Fortin dans La Presse (Montréal).

9 avril 2004 – Première visite chez Boris Gamaleya à la Plaine-des-Palmistes. Réputé reclus, le poète reçoit tout de même Thomas Spear qui vient d’une ville bien lointaine. Gamaleya enregistre deux courts extraits ; la photo prise ce jour-là se trouvera en couverture de son recueil Jets d’aile publié l’année suivante. En juillet 2009, de retour chez les Gamaleya (Clélia Gamaleya, essayiste et romancière, accompagne l’accueil de son mari), le chantre de l’île créole de La Réunion offrira un entretien qui capte son témoignage désinvolte, d’autant plus précieux une dizaine d’années plus tard, après la disparition du poète le 30 juin 2019.

14 avril 2004 – « Thomas C. Spear d’île en île », article par Pierre Maury dans le quotidien malgache, La Gazette de la Grande Île.

mai 2004 – « D’Île en île », un encadré par Valérie Marin La Meslée dans Le Magazine Littéraire met en valeur le site.

mai-juin 2004 – « Haïti, douloureux bicentenaire », Île en île signalé – la « section consacrée à la littérature haïtienne est une véritable mine » – parmi les liens pour accompagner une série d’émissions de France-Culture pendant l’année du bicentenaire haïtien.

23 juillet 2004 – Mise en ligne du dossier présentant Roussan Camille. Sur la page avec son poème « Front Haut », il y a une sélection de photos provenant des archives du CIDIHCA. Dans les photos, certaines personnes sont identifiées (Camille, son épouse et les écrivains René Piquion, Félix Morisseau-Leroy, Jean Brierre et Nicolas Guillén) ; d’autres photos, comme celle prise à Cuba, exemplifient la collaboration internationale à la documentation quand, des années après, les sculpteurs cubains (Teodoro Ramos Blanco et Juan José Sicre Vélez) seront identifiés grâce à l’envoi d’un courriel à Île en île.

5 octobre 2004 – Mise en ligne de la présentation d’Ida Faubert, avec des extraits de textes, des photographies fournies par son petit-fils Jean Faubert et une présentation par Omise’eke Natasha Tinsley. Exemple parmi d’autres auteur·e·s des archives sur Île en île, l’oeuvre de cette écrivaine haïtienne à partir de cette date prendra une nouvelle vie : Jean Faubert réédite l’oeuvre de sa grand-mère en un volume en 2006 et lui consacre un site web ; les éditions Mémoire d’encrier réédite l’oeuvre d’Ida Faubert en 2009 et son oeuvre sera examinée par des chercheuses telle que Tinsley et des interprètes telle que Cécile McLorin Salvant.

12 octobre 2004 – Trente-cinq nouvelles présentations pendant la cinquième année portent à 125 le nombre d’auteur·e·s présentés en ligne lors du sixième anniversaire du site.

26 décembre 2004 – Séisme en Indonésie et tsunami dévastateur dans l’océan Indien, faisant pendant plus d’une semaine rebondir le nombre de visites sur Île en île par les internautes à la recherche d’informations.

de février 2005 jusqu’en mai 2006 – « Les grandes figures de la littérature caribéenne », série de portraits d’auteur·e·s tirés d’Île en île pour une rubrique dans le journal bimensuel (basé à Paris), Haïti-Tribune.

4 février 2005 – « Île en île, éloge de l’insularité », dans les « Actus » du site aVoir-aLire.com. La brève présentation du site – où on peut lire qu’il s’agit d’ « Un outil précieux pour tous les passionnés du monde insulaire, un voyage à travers des textes souvent trop mal connus » – restera en ligne pendant plus d’un an.

25 février 2005 – « Vue des îles, papiers découpés ». Île en île sélectionné dans les liens pour découvrir les auteur·e·s, accompagnant un carnet spécial de l’émission « Cahier Nomade » de France-Culture présentant des auteur·e·s de l’île Maurice et des Antilles.

16 mars 2005 – Pour Île en île, Sylvie Roussel Gaucherand et Thomas Spear reçoivent Le Trophée de la diversité culturelle du Ministre de la Culture et de la Communication, M. Renaud Donnedieu de Vabres, dans une cérémonie présidée par Bernard Pivot dans le Cirque Jules Verne à Amiens.

1er avril 2005 – Mort de Jacques Rabemananjara en France. Les rares nécrologies en France révèlent une ignorance de l’oeuvre du poète comme de l’histoire coloniale de la France avec Madagascar. La présentation de Rabemananjara d’Île en île est reproduite dans un quotidien malgache, supprimant le nom de Magali Compan-Barnard qui l’a rédigée. Quant aux présentations d’autres auteur·e·s malgaches, des spécialistes (notamment Dominique Ranaivoson et Claire Riffard) en ont rédigé ; il faut également signaler deux auteur·e·s contemporain·e·s, Michèle Rakotoson et Raharimanana qui ont aidé à établir le choix de portraits à faire (et Raharimanana en a rédigé quatre).

6 juin 2005 – Mise en ligne du dossier présentant Bernard Berger, accompagné de treize planches de son album Le chapeau de mon père qui paraîtra l’année suivante (2006), introduisant le public d’Île en île à la série de La Brousse en folie. Dessinateur et auteur des scénarios de ses bandes-dessinées, Berger restera, bédéiste, un auteur unique des archives. La tradition de la BD, très répandue en Belgique, en France et ailleurs (au Congo et au Québec, par exemple), serait une forme d’art plutôt rare dans les îles francophones, à l’exception du bédéiste calédonien, Bernard Berger.

12 octobre 2005 – Une série de présentations d’auteur·e·s de la Nouvelle-Calédonie, établies par Anne Bihan, font partie des 33 nouvelles présentations rajoutées au cours de la sixième année du site, portant le chiffre d’auteur·e·s qui figurent sur Île en île à l’occasion de son septième anniversaire à 158.

25 mars 2006 – Pour son rôle de responsable du site Île en île, Thomas Spear est interviewé par Christian Tortel pour l’émission « Info Soir » diffusée sur France Ô couvrant les actualités du Salon du Livre de Paris.

12 octobre 2006 – Il y a 190 auteur·e·s présentés sur Île en île au moment de son huitième anniversaire.

21 mars 2007 – Mise en ligne de la table des matières des treize premiers numéros de la revue, Littérama’ohi, Ramées de littérature polynésienne, avec une sélection de quatre articles, notamment la présentation de la revue par Flora Aurima-Devatine dans le premier numéro de mai 2002.

16 avril 2007 – La mise en ligne du profil de Frantz Fanon. Il s’agit du 200e auteur présenté sur Île en île. Essayiste fondamental, la page était en attente des droits de reproduction de la photo de Fanon des Éditions du Seuil. Une dizaine d’années plus tard, très peu d’internautes respecteront les droits d’auteur·e et de photographe : les photos d’Île en île, même les plus rares retrouvées et retouchées, seront reproduites sans mentionner leur provenance.

18 avril 2007 – Mise en ligne du dossier présentant Marie Leblanc (1867-1915). Son dossier, richement présenté par Robert Furlong, comprend un choix de textes par Marie Leblanc de la fin du 19e siècle, trois poèmes et un conte. Il s’agit de la première présentation faite par Robert Furlong qui rédigera six autres dossiers approfondis sur des auteur·e·s du patrimoine mauricien aussi bien qu’un texte sur les revues mauriciennes.

18 septembre 2007 – Mort d’Alfred Largange, à Singapour, à 35 ans. Passionné de la Caraïbe, il a rédigé pour Île en île les présentations de ses compatriotes martiniquais Guy Cabort-Masson, Aimé Césaire et Joseph Zobel. Thomas Spear et lui correspondaient sur divers sujets, Haïti en particulier. Ils partageaient la même date d’anniversaire, mais ne se sont jamais rencontrés. Après le Salon du livre de Paris en 2002, ils sont rendu compte qu’ils avaient été là et avaient tous les deux parlé avec Joseph Zobel le même jour. Attentif aux détails, Alfred Largange tenait à ce que l’encadrement de sa photo de Zobel prise au Salon comprenne la barrette rouge de la Légion d’honneur. Le professionnalisme de Largange était discret ; son nom n’était pas cité dans les brochures que Césaire distribuait, de son bureau à la mairie de Fort-de-France avec le texte de Largange et la bibliographie d’Île en île. Au sujet de ses textes retrouvés partout sur Internet, Largange écrit, « le plagiat n’est-il pas un hommage du vulgaire ? »

12 octobre 2007 – Au neuvième anniversaire du site, on y trouve les présentations de 212 auteur·e·s.

voilier - expéditions15 janvier 2008 – Une série sur les artistes et artisans des îles Marquises démarre avec la présentation de sept artistes. Complétée par une documentation sur la danse, le ‘orero et la pirogue, cette documentation sur Tahiti est réalisée par des lycéens et des chercheurs en Polynésie, coordonnés par Poerava Wong Yen, professeure de français.

8 mars 2008 – Mise en ligne de la présentation de Pedro Fernández de Quirós (1560-1615), par Anne Baert, inaugurant une série d’essais sur les explorateurs historiques : Voyageurs et expéditions.

7 mai 2008 – Mort de l’écrivain Jean-Claude Charles à Paris, inspirant une série d’hommages à l’auteur mis en ligne sur Île en île. C’est à Manhattan où l’auteur avait participé à la mise en ligne de sa présentation en 1999 et où il avait lu, en 2004, les extraits de prose et de poésie disponibles. Son oeuvre sera rééditée à partir de 2015 aux Éditions Mémoire d’encrier.

9 octobre 2008 – L’attribution du Prix Nobel de littérature 2008 est annoncée : Jean-Marie Gustave Le Clézio devient le premier auteur présenté sur Île en île à être ainsi couronné. Avec Saint-John Perse, Le Clézio est le deuxième des auteurs sur Île en île à être « nobelisé ».


la deuxième décennie

12 octobre 2008 – Pour le dixième anniversaire du site, on publie un entretien avec Thomas Spear réalisé par Stève Puig, « Dix questions pour dix ans » où les grands défis des premières années sont résumés. Avec douze nouvelles présentations, 224 auteur·e·s figurent sur le site.

10 janvier 2009 – Georges Castera est le premier auteur à être filmé pour la série prévue : « 5 Questions pour Île en île ». Le poète, qui n’aime pas parler en prose ou de lui-même, ne sera pas le seul à se rebeller contre la notion d’ « insulaire ». (N.B. Plusieurs années après, c’est à la suggestion de Castera que les historiens et essayistes seront séparés des auteur·e·s de fiction et de poésie dans la liste chronologique d’auteur·e·s haïtien·ne·s.) À la caméra : Kendy Vérilus, qui filmera plus d’une douzaine d’auteur·e·s pour Île en île. Une bourse PSC-CUNY de son syndicat permet au professeur Spear d’acheter la caméra et de subventionner une partie de ses déplacements en Haïti, à Montréal, à l’île de La Réunion et à l’île Maurice pour les premiers entretiens en format vidéo filmés en 2009. Renouvelée, la bourse permettra de tels voyages en Guadeloupe et en Guyane en 2010.

du 25 au 28 juin 2009 – « La Culture de l’île Maurice : entre mots et images », colloque organisé par les professeurs Françoise Lionnet et Thomas Spear à Tamarin et à Port-Louis. Occasion pour filmer de nombreux entretiens avec, à la caméra, Anjanita Mahadoo.

12 juillet 2009 – « Un fin lettré dans nos contrées », article par Marine Dusigne dans le quotidien, le Journal de l’Île de La Réunion au sujet des recherches de Thomas Spear sur la littérature réunionnaise pour Île en île.

du 3 au 7 septembre 2009 – SILO 09, le Salon International du livre océanien à Poindimié (Nouvelle-Calédonie), une occasion pour filmer des auteur·e·s calédonien·ne·s et d’ailleurs (Polynésie, Haïti) qui assistent au SILO.

du 6 au 12 septembre 2009 – Enregistré en juillet 2009, l’entretien réalisé par Bernard Colomb avec Thomas Spear au sujet d’Île en île et la littérature réunionnaise est diffusé sur Radio Plus FM (Réunion).

octobre 2009 – Île en île ouvre sa chaîne vidéo vidéo sur DailyMotion. Quatre courtes vidéos sont mises en ligne – des textes poétiques dits par James Noël, Gérald Bloncourt, Anne Cheynet et Paul Wamo – avant d’entamer la mise en ligne des vidéos plus longues de la série d’entretiens, « 5 Questions pour Île en île ». L’iconographie du site est redessinée par la photographe et artiste graphique étasunienne, Janis Wilkins. L’artiste newyorkaise d’origine martiniquaise, Carole Alexis (chanteuse, danseuse et chorégraphe qui fondera son Ballet des Amériques en 2011), compose la chanson « jingle », « Îles en îles » qui sera incorporée pendant les intermèdes des vidéos. Une subvention du doyen du professeur Spear permettra d’engager la monteuse franco-américaine d’origine martiniquaise, Virginie Danglades, qui établira le format du montage avec une vingtaine des premières vidéos. Par la suite, les montages seront faits de façon moins professionnelle par Thomas Spear qui apprendra à maîtriser les bases du logiciel Final Cut Pro.

12 octobre 2009 – 235 auteur·e·s figurent sur le site au moment de son 11e anniversaire.

9 novembre 2009 – Le Prix Médicis est décerné à Dany Laferrière pour son roman, L’énigme du retour. Filmé plus tôt en 2009, l’entretien avec Dany Laferrière est mis en ligne ce jour-là. C’est le 3e entretien (après ceux avec Odette Roy Fombrun et Monique Agénor) de la nouvelle série qui seront mis en ligne peu à peu sur Dailymotion.

12 janvier 2010 – Tremblement de terre dévastateur en Haïti. La journée avait pourtant commencé de façon normale. On trouvera sur Île en île, filmé ce jour-là, l’entretien avec Claude Pierre et de courts clips, filmés le 11 et le 12 janvier, avec Yanick Lahens et Dany Laferrière pour une campagne de promotion de la littérature de la Direction Nationale du Livre (DNL-Haïti). De retour sur New York, Thomas Spear crée, avec Denizé Lauture et Carole Alexis, un court clip (avec des images filmées au Cap haïtien et à Milot en janvier), « Haïti chérie, trésors de mémoire ». Peu après, des hommages à Georges Anglade – mort lors du séisme – seront mis en ligne aussi bien que l’entretien filmé avec lui en 2009.

2 février 2010 – Mise en ligne de la vidéo avec Mona Guérin lisant un extrait de sa nouvelle, « Le second choix d’Edgard ». Il s’agit de la première de plus d’une vingtaine de vidéos filmées par Jean-François Chalut qui seront mises en ligne. Filmées en Haïti entre mars et mai 1992, les vidéos précieuses (bon nombre des auteur·e·s filmé·e·s ayant disparu) sont progressivement montées et mises en ligne sur Île en île avec les textes lus par les auteur·e·s.

23 juin 2010 – Île en île démarre une page publique sur Facebook pour présenter les actualités du site au public du réseau social, utilisé auparavant par Île en île pour un groupe « privé » de contacts entre auteur·e·s, éditeurs, éditrices et chercheur·e·s.

juillet 2010 – Pour son deuxième voyage en Guyane (cette fois, pour y filmer des auteur·e·s), Spear sera soutenu par Monique Dorcy et Dominique Boisdron qui encouragent également la connaissance des auteur·e·s du patrimoine – elles en rédigeront des présentations – pour souligner l’importance des précurseur·e·s, dont Ismaël Urbain et René Maran, qui donnent de nouvelles visions critiques d’une France coloniale, Alfred Parépou, dont le roman Atipa en langue créole date de 1885 et Léon-Gontran Damas, pionnier de la négritude. La Guyane reste le seul espace continental représenté sur Île en île, avec des ressemblances (géopolitique, coloniale et linguistique) aux Antilles françaises, tout en gardant ses différences, comme en témoignent ses auteur·e·s filmé·e·s.

29 juillet 2010 – Retour chez Simone Schwarz-Bart à Goyave. Après la tournée productive (mi-juillet) en Guadeloupe pour filmer des auteur·e·s (tels Schwarz-Bart, Lucie Julia, Ernest Pépin, etc.), avec José Jernidier à la caméra, un problème technique exige ce retour chez l’écrivaine pour compléter – et enrichir – l’entretien. Cet accueil comprendra une visite de l’ancienne résidence des Schwarz-Bart, « La Souvenance » qui deviendra « La maison des illustres » quand il entrera officiellement en 2013 dans ce réseau culturel français.

12 octobre 2010 – Il y a 246 auteur·e·s présenté·e·s sur le site au moment de son 12e anniversaire.

novembre-décembre 2010 – « La Culture Créole » / « The Creole Culture », présentation d’Île en île par Éric Fourlanty dans le magazine d’Air Transat (Canada), Atmosphère.

12 janvier 2011 – Pour le premier anniversaire du séisme, le site Lettres d’Haïti – 10 auteurs d’aujourd’hui est lancé. Il s’agit d’un projet établi en partenariat avec TV5Monde utilisant les présentations biographiques et les enregistrements audio et vidéo d’Île en île. Le site restera disponible pendant plusieurs années avec les présentations des auteur·e·s, dont Dominique Batraville, Georges Castera, Frankétienne, Yanick Lahens et Kettly Mars. Pour les autres (Marie-Célie Agnant, Dany Laferrière, Paulette Poujol Oriol, James Noël et Gary Victor), TV5 prépare et diffuse en ligne, un an plus tard, « Lettres d’Haïti » : fiches pédagogiques pour les étudiants en FLE avec des exercices reliés aux vidéos.

14 janvier 2011 – Complétant un documentaire filmé à Port-au-Prince avec Frankétienne, Évelyne Trouillot et les jeunes poètes qui fréquentent la Bibliothèque Justin-Lhérisson à Carrefour, Jeffrey Brown interviewe Thomas Spear pour le magazine en ligne de l’émission NewsHour de la chaîne de télévision publique américaine, PBS. Leur conversation (mise en ligne avec texte et audio), « Haitian Literature Is a Living Art » présente Île en île et les auteur·e·s haïtien·ne·s à un grand public anglophone.

3 février 2011 – Mort d’Édouard Glissant à Paris. L’échange avec Sophie Bourel au moment de l’annonce du décès de l’auteur encourage la mise en ligne, prévue auparavant, de l’interprétation de la lectrice des extraits du poème « Les Indes ». Écrivain d’une influence majeure, Glissant est collègue de Thomas Spear à CUNY, une proximité permettant l’enregistrement dans son bureau, en 2002, de deux extraits de poésie. Un autre de leurs collègues, le professeur Jerry Carlson, anime une émission culturelle, « Canapé » pour la CUNY-TV ; Glissant figure parmi la douzaine d’auteur·e·s francophones « des îles » interviewé·e·s pour cette émission mensuelle. La moitié de ces émissions seront perdues (lors d’une inondation dans les studios) – y compris l’émission d’avril 2011 (Hommage à Glissant) – mais l’émission de décembre 1998 reste disponible, celle qui présente le colloque international célébrant à CUNY l’oeuvre de Glissant, l’année de ses 70 ans.

11 mars 2011 – Disparition à Port-au-Prince de l’inoubliable Paulette Poujol Oriol qui, à plusieurs reprises, devant le microphone ou la caméra, a offert pour Île en île des enregistrements en audio et vidéo pour son public à travers le monde.

3 juillet 2011 – Pour parler d’Île en île, Thomas Spear est invité sur le plateau de l’émission culturelle haïtienne, « Kiskeya, l’île mystérieuse » animée par Marie-Alice Théard.

12 octobre 2011 – Au moment du 13e anniversaire du site, 256 auteur·e·s figurent sur le site.

octobre 2011 – Janis Wilkins, ayant gagné deux billets aller-retour New York-Fort-de-France, invite Thomas Spear à l’accompagner pendant ce voyage en Martinique. Janis Wilkins sera à la caméra pour filmer sept entretiens avec des auteur·e·s martiniquais·es lors d’un voyage où l’utile se joint à l’agréable.

13 décembre 2011 – Avec la mise en ligne de la présentation de Mireille Nicolas, l’identité de l’auteure Vairaumati no Ra’iatea est révélée sur Île en île. Ayant grandi en Algérie où elle est née, Mireille Nicolas vivra de longues années à La Réunion, en Guadeloupe, au Mexique, en Haïti et en Polynésie. Par son oeuvre, sa place parmi les auteur·e·s « insulaires » est naturelle. Désormais, le nombre d’auteur·e·s présenté·e·s sur Île en île est fautif ; à travers la présentation de son pseudonyme, c’est la seule auteure qui figure deux fois dans les archives.

30 décembre 2011 – Mort de l’écrivaine Mona Guérin à Port-au-Prince. Lors d’une visite chez l’auteure en juin 2004, elle montre les tapuscrits des dialogues de ses pièces, corrigés à la main avant d’être lus à la radio lors d’une de ses émissions populaires, telles Roye ! Les Voilà. Mona Guérin et son mari ayant survécu au tremblement de terre de 2010, leur maison – et ses archives à elle – sont pourtant détruites. Il n’y a pas non plus des copies de ses pièces jouées à la télévision – les cassettes d’enregistrements étaient réutilisées. Le public continue à rechercher des copies des séries radiophoniques dont des cassettes restent à être numérisées, symbolisant et soulignant l’importance de la préservation de toutes les archives du patrimoine culturel.

10 janvier 2012 – Mise en ligne du portrait d’Émeric Bergeaud (1818-1858), le premier romancier haïtien (Stella, 1859). Puisqu’aucun portrait n’est connu de l’auteur, le plasticien d’origine haïtienne, Jn. Ulrick Désert crée une image de Bergeaud pour Île en île, comme il le fera par la suite pour les auteur·e·s Ignace Nau, Damoclès Vieux et Virginie Sampeur en imaginant des portraits d’époque. Par la suite, on retrouvera ces images reprises ailleurs – souvent recadrées pour effacer le logo d’Île en île et sans le nom de l’artiste – pour illustrer les auteur·e·s, comme si ce sont de véritables représentations.

13 janvier 2012 – Les modifications du statut de l’Association de la loi 1901 d’organisme à but non-lucratif (OBN), Île en île, sont officiellement reconnues en France. À la direction de l’Association Île en île, il y a Sophie Roussel (qui avait présidé l’Association D’Île en île créée le 5 juillet 1997) avec les chercheurs Claire Riffard et Yves Chemla. Cependant, aucun appui n’est jamais venu des institutions françaises ou européennes.

27 avril 2012 – Île en île démarre sur Twitter.

12 octobre 2012 – Au moment du 14e anniversaire du site, on trouve sur Île en île les présentations de 271 auteur·e·s.

17 novembre 2012 – Mise en ligne de la première vidéo de « Kiskeya, l’île mystérieuse », une émission culturelle animée par Marie-Alice Théard : entretiens avec des écrivain·e·s, essayistes et personnalités haïtien·e·s. Une sélection d’anciennes émissions – diffusées d’abord sur Canal Bleu en Haïti – est mise en ligne sur Île en île avec des notes pour y trouver les thèmes et les noms propres en discussion.

17 janvier 2013 – La chaîne Île en île sur YouTube est lancée. Neuf courts métrages (de moins de 10 minutes) sont mis en ligne en mars 2013, transférés de la chaîne Dailymotion d’Île en île pour envisager le déménagement du serveur multimédia. La série des entretiens, « 5 Questions pour Île en île » sera transférée sur YouTube, commençant par l’entretien avec la doyenne des lettres haïtiennes, Odette Roy Fombrun, le 28 mars. En mai et en juin 2013, ce transfert des vidéos (89 entretiens à l’époque) est complété. Progressivement, YouTube devient la chaîne principale des vidéos. Les enregistrements sonores restent disponibles par Real Player.

17 avril 2013 – Mise en ligne de la thèse de Ségolène Lavaud Michal, richement illustrée : Jacques Roumain et Jacques-Stephen Alexis; Le « réalisme merveilleux » de deux écrivains haïtiens métamorphosé par leurs artistes peintres, « boss metal » et sculpteurs. Ségolène Lavaud Michal avait entamé les recherches de cette thèse après sa retraite et elle a offert une aide précieuse aux archives d’Île en île en rédigeant les notes pour de nombreux entretiens.

27 avril 2013 – Mort de Mimi Barthélémy à Paris. Avec les deux vidéos de l’auteure, comédienne et conteuse incorporées dans l’article publié dans Le Monde (30 avril 2013), ses vidéos deviennent les plus populaires sur le site Dailymotion d’Île en île.

12 octobre 2013 – Au 15e anniversaire du site, une campagne de soutien est lancée pour solliciter des donations avant la fin de l’année 2013. Avec douze nouveaux dossiers, 283 présentations d’auteur·e·s sont disponibles.

12 octobre 2014 – 287 auteur·e·s figurent sur Île en île à son 16e anniversaire.

Bélier21 mars 2015 – La page des auteur·e·s né·e·s sous le signe du Bélier est mise en ligne, suivie, mensuellement pendant un an, des autres onze pages du calendrier astrologique. Les auteur·e·s d’Île en île sont sélectionné·e·s par leur identité de « francophones » et d’ « insulaires », définitions qui varient selon les auteur·e·s. On pourrait dire que cette organisation par l’Astrologie est davantage dénuée de sens. Île en île est une archive unique qui présente les auteur·e·s non seulement par des listes alphabétiques, mais également avec des listes qui les rangent par date de naissance. On peut chercher les associations entre les auteur·e·s par leur langue, leur pays d’origine ou de vécu, par leur contexte générationnel ou par leur signe astrologique… Les images du calendrier sont offertes par l’artiste astrologue français d’origine argentine, Kantaro (Kantaro Torres Agüero).

juin 2015 – Grâce à une subvention de la FOKAL en Haïti, le site disponible sous format HTML est reconfiguré sous format WordPress avec un design créé par Emily Fuhrman qui prépare le transfert du site.

12 septembre 2015 – Mort de Max Beauvoir, hougan et savant, à Port-au-Prince. Le nombre de vues de l’entretien que Max Beauvoir a offert à Marie-Alice Théard en 2011 montent exponentiellement : plus de 10 mille visites en septembre 2015. Cet entretien restera de loin la vidéo la plus populaire de la chaîne YouTube d’Île en île.

12 octobre 2015 – Pendant 17 ans, Île en île était hébergé sur le serveur de l’université CUNY sous format HTML. Pour le dix-septième anniversaire du site, la nouvelle adresse ile-en-ile.org est lancée dans son nouveau design sous WordPress. La 18e année démarre avec les présentations de 290 auteur·e·s disponibles.

7 novembre 2015 – Tous les fichiers sonores sont transférés sur YouTube en forme de vidéos (avec une image fixe du logo du site). Cela met terme à l’emploi du serveur « Real » pour la transmission des enregistrements sonores.

26 et 27 mai 2016 – À l’occasion de la 22e édition de Livres en Folie en Haïti, on décerne à Thomas Spear le trophée du Gardien du Livre pour son travail à promouvoir la littérature haïtienne. Marie Vieux Chauvet est l’auteure à l’honneur pour cette année du centenaire de sa naissance, une écrivaine mise en valeur sur Île en île dès le début du site, bien loin avant que son oeuvre soit disponible au grand public.

8 juillet 2016 – Mort de Willems Édouard à Pétion-Ville, tragiquement tué à l’âge de 51 ans : poète, éditeur (directeur dynamique des Presses Nationales d’Haïti de 2000 à 2004), professeur de droit et spécialiste du droit d’auteur·e. La présentation du poète est mise en ligne le jour même de son décès, avec sa lecture des extraits de son recueil Plaies intérimaires, enregistrée en 2006.

12 octobre 2016 – Il y a les présentations de 293 auteur·e·s disponibles lors du 18e anniversaire du site.

12 octobre 2017 – Au 19e anniversaire du site, 298 auteur·e·s y sont présentés.

28 octobre 2017 – Mort de l’écrivain Josaphat-Robert Large à New York. La collaboration de « Bobisson » pour constituer des archives haïtiennes d’Île en île est visible non seulement par les portraits qu’il signe, mais par de nombreux contacts qu’il établit avec efficacité entre Haïti et sa grande diaspora pour réunir les photographies et détails biographiques et bibliographiques.

28 juin 2018 – L’Académie française annonce ses prix littéraires annuels. Parmi les Grands Prix, Thomas Spear reçoit « le Prix du Rayonnement de la langue et de la littérature françaises » en tant que professeur et fondateur du site littéraire insulaire francophone Île en île. La proclamation officielle des prix aura lieu sous la Coupole le 6 décembre à Paris.


au-delà des vingt ans…

12 octobre 2018 – Une campagne de financement est lancée au moment du 20e anniversaire du site avec l’ambition de récolter les fonds pour engager un·e assistant·e à la rédaction. Les quatre nouvelles présentations portent à 302 le nombre d’auteur·e·s mis·es en valeur sur le site.

18 octobre 2018 – Disparition de Daniel Honoré à l’île de La Réunion. Collectionneur de « l’héritage immatérielle d’une population » (les contes, proverbes, devinettes et vieux dictions), l’auteur milite pour la valorisation de la langue créole réunionnaise, lui donnant les outils nécessaires pour son épanouissement. Sur Île en île, on trouve le conte qu’il lit en français (enregistré en 2004) et l’entretien vidéo (2009) qui offre une occasion pour mieux comprendre son combat politique et culturel.

novembre 2018 – Pour parler d’Île en île et des auteur·e·s mauricien·ne·s qui y figurent, Thomas Spear est invité sur l’émission « Dimanche Culture » diffusée sur Radio One (Mauritius) le 25 novembre. Il est également invité sur le plateau de l’émission télévisée de Sedley Assone, « Portrait d’artiste », diffusée sur la MBC (Mauritius Broadcasting Corporation) le 29 novembre 2018.

28 novembre 2018 – Thomas Spear est reçu comme membre de l’Ordre des francophones d’Amérique dans une cérémonie au Manège Militaire à Québec ; comme professeur, il enseigne la littérature québécoise aussi bien que celle « des îles » et reçoit des auteur·e·s en conférenciers-ières invité·e·s dans ses facultés du Bronx et de Manhattan, mais c’est surtout pour les archives d’Île en île qu’il est ainsi honoré.

12 octobre 2019 – La campagne de financement est relancée au moment du 21e anniversaire du site. Avec cinq nouvelles présentations pendant l’année, 306 auteur·e·s sont présentés.

mai 2020 – L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) accorde une subvention à Île en île pour soutenir le travail ambitieux de l’actualisation des archives et pour préparer la pérennisation du site. Chadia Chambers-Samadi, chercheuse franco-américaine d’origine marocaine est engagée pour organiser les besoins, les responsables et un calendrier de travail. Dieulermesson Petit Frère, éditeur, professeur et chercheur haïtien épaulera ce travail pour l’importante composante haïtienne des archives. Les nombreuses personnes contactées sont représentatives de la collaboration internationale de l’équipe d’Île en île, dont chercheurs, chercheuses, héritiers, héritières, éditeurs, éditrices, journalistes et auteur·e·s.

26 juillet 2020 – Dans le courant des manifestions mondiales de BLM (Black Lives Matter), la statue de Joséphine de Beauharnais est déboulonnée à Fort-de-France (Martinique). La statue de la première femme de Napoléon – qui avait rétabli l’esclavage en 1802 – avait été décapitée en 1991, état dans lequel on la voit à la fin de la vidéo filmée dans le jardin de la Savane avec André Lucrèce en 2011.

12 octobre 2020 – Au moment du 22e anniversaire du site, la transition des archives du site est annoncée avec la fin de l’actualisation prévue fin 2020. Avec 337 auteur·e·s présenté·e·s au 22e anniversaire, commence une période intense pour terminer les mises en ligne du multimédia audio et vidéo et les nombreux dossiers en cours de rédaction et prévus.

20 octobre 2020 – Une question posée sur le compte Twitter : Quel·le écrivain·e est le/la plus cité·e comme influence par les 110 auteur·e·s interviewé·e·s pour la série des « 5 Questions pour Île en île » ? En y rajoutant les réponses des dernières vidéos (les entretiens avec Soeuf Elbadawi et Tony Delsham) mises en ligne après, les deux influences les plus citées par les 112 auteur·e·s restent, à quasi égalité : Gabriel García Márquez (30x) et Aimé Césaire (29x). Loin derrière, on trouve Arthur Rimbaud (15x) et Louis-Ferdinand Céline (10x). Les « top » des femmes écrivaines les plus citées : Toni Morrison (6x) et Marie Vieux Chauvet (5x). Y a-t-il une particularité visible qui rassemble les écrivain·e·s contemporain·e·s, francophones et « insulaires » ?

16 novembre 2020 – « Of Islands and Archives: Celebrating Île en île and World Literature in French » (vidéo disponible), webinaire en anglais présentant l’évolution d’Île en île et des « French Studies » en Amérique pendant les dernières décennies.

12 janvier 2021 – Ce ne sera peut-être pas un hasard que la date marquant le 11e anniversaire du séisme dévastateur en Haïti est celle de la dernière et 404e présentation d’auteur·e qui sera mise en ligne sur Île en île. Il s’agit de Virginie Sampeur (1839-1919), poète et la première femme de lettres haïtienne.

4 mars 2021 – « Twenty Years of Île en île: A Conversation with Thomas C. Spear », WWB Daily (Words Without Borders).

25 mars 2021 – Île en île : Thomas C. Spear en conversation avec Patricia Herdt, pour le Festival des 5 Continents (NYU/OIF), vidéo (27 minutes).

été 2021 – Alex Gil, Digital Scholarship Librarian à l’université Columbia (New York), fait la conversion des données – du format WordPress en format HTML statique – pour archiver le site de façon pérenne. Les archives du site seront hébergées sur un serveur du CIDIHCA à Montréal. L’adresse ile-en-ile.org restera active et toutes les données resteront disponibles, mais ne seront plus actualisées.

12 octobre 2021 – Au moment d’archiver le site à son 23e anniversaire, on y trouve 402 dossiers d’auteur·e·s aussi bien que toute la documentation sur la littérature et la culture insulaires, résumée en partie par l’historique ci-dessus. Cette documentation comprend les archives multimédia disponibles sur la chaîne YouTube d’Île en île où plus de 110.000 heures de visionnement (des enregistrements audio et vidéo) – plus de 690.000 vues – ont été enregistrées entre 2013 et octobre 2021. Malgré l’absence de certaines figures historiques et contemporaines, les archives pour toutes les zones insulaires sont très fournies et offrent une base encyclopédique riche et très documentée pour accompagner les découvertes des littératures insulaires.

décembre 2021 – Numéro spécial de la revue archipelagos avec des témoignages des spécialistes ayant poursuivi des recherches avec la documentation d’Île en île.

2021 et au-delà – Pour un certain temps, les réseaux sociaux utilisés par Île en île resteront actifs pour des annonces quant aux archives ou pour signaler quelques publications ou événements importants. En octobre 2021, le public de ces réseaux comprend plus de 640 personnes sur Twitter et plus de 3 900 personnes abonnées à la page Facebook. La relève – « Île en île (bis) » – n’est pas prévue, mais possible. Fruit de 23 ans de recherches et de partage, les archives resteront toujours disponibles.


Historique d’Île en île établi par Thomas C. Spear au moment de préparer l’archivage du site en 2021.


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mis en ligne : 12 janvier 2021 ; mis à jour : 11 octobre 2021