Jean-Robert Léonidas

Jean-Robert Léonidas, photo © Melissa Léonidas Brooklyn, New York, juin 2005

photo © Melissa Léonidas
Brooklyn, New York, juin 2005

Jean-Robert Léonidas naît le 11 juin 1946 à Jérémie (Haïti). Il fait ses études primaires et secondaires à l’École Frère Paulin et au Collège Saint-Louis de sa ville natale, et la terminale au Petit Séminaire Collège Saint-Martial de Port-au-Prince.

Diplômé médecin à l’Université d’État d’Haïti, il poursuit une carrière médicale aux États-Unis où il s’installe en mai 1973. Spécialiste en Endocrinologie, chef de Clinique et Professeur adjoint de médecine, il signe de nombreux articles d’ordre scientifique.

Il fait par la suite une plongée irréversible dans la sphère littéraire. Sérénade pour un pays (1992) exprime la nostalgie d’un expatrié : c’est un regard personnel sur Haïti, pays bâillonné pendant presque toute la deuxième moitié du vingtième siècle. Témoin d’une génération et d’une époque du silence, l’auteur exploite la distance et le recul par ses souvenirs, ses soupirs, ses désirs et ses rêves d’avenir.

Prétendus créolismes (1995) est un essai sur le bilinguisme haïtien. L’auteur examine les « faux haïtianismes », expressions et mots du créole haïtien dans le français moderne. L’étude lexicographique, développée sur la filiation entre le latin, le français et le créole, permet une identification d’un tronc de vocabulaire commun au créole et au français. « Lumineux et jouissif », l’auteur commente ses trouvailles et les illustre avec de nombreux dictons, proverbes et citations de littérature.

Jean-Robert Léonidas publie également des articles et des comptes rendus par une collaboration sporadique aux colonnes culturelles de l’hebdomadaire Haïti-Progrès.

En 2005, il publie son premier roman, Les Campêches de Versailles, aux Éditions du CIDIHCA à Montréal. C’est l’histoire d’une famille : le héros, de la troisième génération, hésite entre une profession et un héritage. Il s’initie à l’amour, à la mort, au mythe et à l’art. Cherchant à connaître la vérité sur la disparition de son père, il découvre le journal intime de sa mère. Sa vie bascule… Tiraillement entre deux appels, jaillissement continu d’état d’âme et d’encre, le roman est autant la recherche d’un port d’attache qu’une célébration de l’écriture.

Musicien amateur, Jean-Robert Léonidas se passionne des mots, s’intéresse à la fonction sonore et à la poétique du langage. Amoureux de botanique, il perçoit le végétal comme une œuvre d’art, la nature comme un vaste tableau, un lieu de poésie et toute son écriture s’en ressent forcément.

Il multiplie ses voyages en Europe, au Canada et en Haïti. Jean-Robert Léonidas vit à Brooklyn (New York) où il se consacre à ses passions littéraires, musicales et botaniques tout en pratiquant sa profession de médecin à l’hôpital Kings County et au SUNY Health Science Center de Brooklyn.

« La médecine est son épouse et la littérature sa maîtresse ». – Joël Des Rosiers

« [Son] écriture s’équilibre à un niveau accessible, élégante, sans ostentation ni panaches, simple, sans redondances ennuyeuses ni platitudes ». – Jean L. Prophète


Oeuvres principales:

Romans:

  • Les Campêches de Versailles. Montréal: CIDIHCA, 2005.
  • À chacun son big-bang. Léchelle (France): Zellige, 2012.
  • Retour à Gygès. Léchelle: Zellige, 2017.

Poésie:

  • Parfum de bergamote. Montréal: CIDIHCA, 2007.
  • Rythmique Incandescente. Paris: Riveneuve, 2011.

Essais:

  • Sérénade pour un pays, ou, La génération du silence. Montréal: CIDIHCA, 1992.
  • Prétendus créolismes : Le couteau dans l’igname. Montréal: CIDIHCA, 1995.
  • Ce qui me reste d’Haïti : Fragments et regards. Montréal: CIDIHCA, 2010

Beau livre:

  • Rêver d’Haïti en couleurs = Colorful Dreams of Haiti. Textes bilingues de Jean-Robert Léonidas. Photographies de Frantz Michaud. Montréal: CIDIHCA, 2009.

Articles et récits:

  • « Impressions d’un « touriste pays » ». Haïti-Progrès 13.45 (31 janvier-6 février 1996): 13-14.
  • « De Neptune à l’Aviron : Requiem pour des Noyés ». Haïti-Progrès 14.3 (10-16 avril 1996): 13.
  • « Par delà le sacré ». Haïti-Progrès 18.38 (9-15 décembre 1998): 13-14.
  • « Mon Roumain à moi est au ciel ». Mon Roumain à moi. Port-au-Prince: Presses Nationales d’Haïti, 2007: 153-59.
  • « Le retour à la poche des eaux ». Une journée haïtienne, textes réunis par Thomas C. Spear. Montréal: Mémoire d’encrier / Paris: Présence africaine, 2007: 75-78; Montréal: CIDIHCA, 2020: 81-84.
  • « Cerisette ». La vie et ses couleurs; nouvelles et textes courts autour de la « question de couleur ». Sous la direction de Lyonel Trouillot. Delmas: C3, 2012: 59-69.
  • « Tiga, ma cicatrice ». …des hommes et des ombres. Textes réunis et présentés par Dieulermesson Petit Frère. Port-au-Prince: Legs Édition, 2018: 75-81.

Articles critiques sélectionnés (littérature):

  • « Le Cahier du bon Dieu n’a pas de gomme », compte rendu du roman de Louis-Philippe Dalembert. Haïti-Progrès 14.39 (18-24 décembre 1996): 13.
  • « Les Djons d’Aïti Tonma », compte rendu du roman de Félix Morisseau-Leroy. Haïti-Progrès 14.9 (22-28 mai 1996): 13.
  • « Le vieux Samuel », compte rendu du roman de Cauvin L. Paul. Haïti-Progrès 14.22 (21-27 août 1996): 14.
  • « Des Rosiers dans un jardin sans clôture » (sur Joël Des Rosiers). Haïti-Progrès 15.9 (21-25 mai 1997): 13.
  • « Les récoltes de la folie. Survol esthétique et socio-historique d’un roman », compte rendu du roman de Josaphat-Robert Large. Haïti-Progrès 14.50 (5-11 mars 1997): 50.

Articles scientifiques en anglais:

  • « Healing Power of Chants. Universal Adjuvant Therapy ». New York State Journal of Medicine 81.5 (May 1981): 966-8.
  • « Depression à la Haitian. A Linguistic Misinterpretation ». New York State Journal of Medicine 82.5 (April 1982): 754-5.
  • « West Indian Patients. Care in the United States: a Challenge », (with Nicole Hyppolite). New York State Journal of Medicine 83.2 (February 1983): 218-20.

Préfaces:

  • En rafraîchissant les lisières, par Pierre T. Léonidas. Trois Rivières (Québec): Imp. privée, 1984.
  • Réflexions d’un publiciste, par Fritz-Meyer Sannon. Albi (France): Imp. Portier-Albi, 1991.
  • La musique et ma vie, par Gold Smith Dorval. Montréal: CIDIHCA, 2002.

Traduction:

  • « Le jugement des médecins à Nuremberg : Cinquante ans après », par Eugene Strauss. Traduit de l’anglais par Jean-Robert Léonidas. Haiti-Progrès 14.42 (8-14 janvier 1997): 14.

Sur l’oeuvre de Jean-Robert Léonidas:

  • Andrisse, P.F. Williams. « Lettre à l’auteur de Sérénade pour un pays ». Finesse magazine (New York) 2.2 (June/July 1993): 22.
  • Des Rosiers, Joël. « À propos de Jean-Robert Léonidas. La Médecine et l’écriture ». Texte présenté au 22e Congrès de l’Association des Médecins Haïtiens à l’Étranger, à Québec, juillet 1996.
  • Dumas, Pierre Raymond. « Léonidas. Du cancre… avec jubilation ». Panorama de la Littérature Haïtienne. Port-au-Prince: Imprimerie II, 2000: 320-21.
  • Editorial. Critique de Prétendus Créolismes. Haïti-Progrès (hiver 1995).
  • Gilbert, Carl. Commentaire sur Sérénade pour un pays. Haïti-Progrès (hiver 1992).
  • Prophète, Jean L. « Billet au Dr. Jean-Robert Léonidas ». Les Vieux Cahiers de Jean L. Prophète. Montréal: CIDIHCA, 1997: 243-4.
  • Saint-Fort, Hugues. « Billet à Jean-Robert Léonidas ». Haïti en Marche (printemps 1996).
  • Saint-Fort, Hugues. « La passion des mots » (sur Les Campêches de Versailles). Haitian Times (16-22 août 2006): 2.

Liens:

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mis en ligne : 19 novembre 2005 ; mis à jour : 4 janvier 2021