Jean-Richard Laforest, « Comme cet avenir »


La lune tombait à l’eau sous les ponts
du sommeil
et le temps traversait
les distances obscures de la présence,
le temps remuait dans tes yeux
comme un grand couteau.
Le monde perdra un jour patience me disais-je.
L’espérance fleurissait d’un rien,
dans la promesse discrète
du réveil d’une pensée.
Et nos souhaits dormaient aussi
comme ces rêves de l’arbre et de la lampe,

Comme ces rêves du miroir et de l’oiseau ;
et nos songes ne craignant guère
ce que s’apprêtaient à leur confier
le silence en ses mystères,
au fond de la chambre
où se nouaient et se dénouaient les secrets.
car pour la chronique du souvenir,
en ta bouche plus que sincère,
l’eau aux ailes bleues du soleil comme cet avenir
aux fenêtres de l’oubli…


Ce poème de Jean-Richard Laforest, « Comme cet avenir » a été publié pour la première fois à Montréal dans son recueil Poèmes de la Terre pénible publié à Montréal aux Éditions de l’Équateur et du CIDIHCA en 1998 (pages 66-67). Le poème est dit par Pierre Brisson sur son disque À voix basse, volume 2 (Port-au-Prince: Pierre J. Brisson, 2006) et reproduit avec permission sur Île en île.

© 1998 Jean-Richard Laforest © 2006 Pierre Brisson pour l’enregistrement audio


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mis en ligne : 30 décembre 2020 ; mis à jour : 30 décembre 2020