Édouard Glissant

Édouard Glissant, photo © Jacques Sassier

photo © Jacques Sassier

Auteur d’une œuvre immense circulant entre les genres (essais, romans, poèmes, théâtre, entretiens, manifestes), Édouard Glissant est considéré comme « l’un des plus éminents penseurs et écrivains du monde francophone postcolonial » (Sam Coombes, 2019), voire comme l’un des plus importants philosophes du XXe siècle (Alexandre Leupin, 2016).

Né le 21 septembre 1928 à Bezaudin, sur la commune de Sainte-Marie (Martinique), formé au lycée Schoelcher de Fort-de-France, il poursuit des études de philosophie à la Sorbonne et d’ethnologie au Musée de l’Homme.

À la suite de ses premiers poèmes publiés en revue et qu’il rassemblera dans Le Sang rivé (1947-1954), des fragments d’Un champ d’îles (1952), de La Terre inquiète (1955) et des Indes (1956) lui valent de figurer dans l’Anthologie de la poésie nouvelle de Jean Paris (Éditions du Rocher, 1956) aux côtés notamment d’André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Jacques Dupin et de ses plus proches amis, Jacques Charpier, Roger Giroux, Jean Laude et Kateb Yacine. Durant cette décennie qui est aussi celle de son premier essai, Soleil de la conscience (1956), il joue un rôle de premier plan dans la renaissance culturelle négro-africaine (Congrès des écrivains et des artistes noirs de Paris en 1956 et de Rome en 1959), participe à la Société africaine de culture et collabore activement à la revue Les Lettres nouvelles. Le prix Renaudot, remporté en 1958 pour son premier roman, La Lézarde, consacre sa renommée. Co-fondateur avec Paul Niger en 1959 du Front antillo-guyanais, signataire du Manifeste des 121 en 1960, et proche des milieux intellectuels algériens, il est expulsé de la Guadeloupe en septembre 1961 et assigné à résidence en France. Il publie en 1960 une épopée, Le Sel noir, en 1961 une pièce de théâtre, Monsieur Toussaint, et en 1964, un second roman, Le Quatrième siècle, qui reçoit le Prix Charles Veillon.

Rentré en Martinique en 1965, il fonde un établissement de recherche et d’enseignement, l’Institut martiniquais d’études (IME), et une revue de sciences humaines, Acoma. Durant cette période, il publie L’Intention poétique (1969), essai critique annonçant la notion de « Relation », le roman Malemort (1975), et prépare Le Discours antillais (1981), essai emblématique qu’il présentera d’abord en 1980 sous la forme d’une thèse de doctorat en « Esthétique et sciences de l’art ».

À partir de là, son œuvre se déploie considérablement. Glissant poursuit son cycle romanesque avec La Case du commandeur (1981), Mahagony (1987), Tout-monde (1993), Sartorius (1999) et Ormerod (2003). Après plusieurs années sans poème, il revient aussi à la poésie avec Boises (1979), Pays rêvé, pays réel (1985), Fastes (1991) et Les Grands chaos (1994). Durant trois décennies, il développe aussi toute sa pensée poétique et esthétique de la Relation à travers de nombreux essais majeurs dans lesquels il s’emploie à penser en poète le devenir du monde : Poétique de la Relation (1990), Traité du Tout-monde (1997) et La Cohée du Lamentin (2005), Une nouvelle région du monde (2006) et d’autres encore.

De 1982 à 1988, il est Directeur du Courrier de l’Unesco qu’il fera traduire en de nombreuses langues. En 1988, il est nommé « Distinguished University Professor » de l’Université d’État de Louisiane (LSU), où il dirige le Centre d’études françaises et francophones. Il rejoint en 1995 la City University of New York (CUNY) en tant que « Distinguished Professor of French ». En 2007, il fonde à Paris l’Institut du Tout-monde, association visant à « faire avancer la connaissance des phénomènes et processus de créolisation, [à] contribuer à diffuser l’extraordinaire diversité des imaginaires des peuples, [pour] que ces imaginaires s’expriment à travers la multiplicité des langues, la pluralité des expressions artistiques et l’inattendu des modes de vie ».

De nombreux colloques internationaux lui ont été consacrés en divers lieux du monde : Université de Porto (Portugal), Louvain (Belgique), Université de l’Oklahoma (Norman), Perpignan (France), Guadeloupe, Martinique, Parme (Italie), Paris et à CUNY (New York).

Mort à Paris le 3 février 2011, Édouard Glissant laisse une oeuvre monumentale, porteuse d’une Philosophie de la Relation (2009) tissée dans un imaginaire poétique du Tout-monde. De nombreux hommages, dans la presse et lors de cérémonies à Paris et en Martinique, ont précédé son inhumation au cimetière du Diamant en Martinique.

Le site officiel, Édouard Glissant, Une pensée archipélique rend compte de la vie et de l’oeuvre de l’écrivain. Dans la continuité du travail bibliographique mené par Alain Baudot, l’équipe du projet numérique collaboratif Library of Glissant Studies poursuit le recensement de ses écrits, de leurs traductions ainsi que de sa bibliographique critique. (Voir les liens ci-dessous.)


Oeuvres principales:

Essais:

  • Soleil de la conscience. (1956) (Poétique I) Nouvelle édition, Paris: Gallimard, 1997.
  • L’Intention poétique. (1969) (Poétique II) Nouvelle édition, Paris: Gallimard, 1997.
  • Le Discours antillais. (1981) Paris: Gallimard, 1997.
  • Poétique de la Relation. (Poétique III)  Paris: Gallimard, 1990.
  • Discours de Glendon. Suivi d’une bibliographie des écrits d’Édouard Glissant établie par Alain Baudot. Toronto: Ed. du GREF, 1990.
  • Introduction à une poétique du Divers. (1995) Paris: Gallimard, 1996.
  • Faulkner, Mississippi. (1996) Paris: Gallimard (folio), 1998.
  • Traité du Tout-monde. (Poétique IV) Paris: Gallimard, 1997.
  • La Cohée du Lamentin. (Poétique V) Paris: Gallimard, 2005.
  • Une nouvelle région du monde. (Esthétique I) Paris: Gallimard, 2006.
  • Mémoires des esclavages (avec un avant-propos de Dominique de Villepin). Paris: Gallimard, 2007.
  • Quand les murs tombent. L’identité nationale hors-la-loi ? (avec Patrick Chamoiseau). Paris: Galaade, 2007.
  • La Terre magnétique : Les errances de Rapa Nui, l’île de Pâques (avec Sylvie Séma). Paris: Seuil, 2007.
  • Les Entretiens de Baton Rouge, avec Alexandre Leupin. Paris: Gallimard, 2008.
  • L’intraitable beauté du monde. Adresse à Barack Obama (avec Patrick Chamoiseau). Paris: Galaade, 2009.
  • Philosophie de la Relation. Poésie en étendue. Paris: Gallimard, 2009.
  • 10 mai: Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Paris: Galaade / Institut du Tout-monde, 2010.
  • L’Imaginaire des langues. Entretiens avec Lise Gauvin (1989-2009). Paris: Gallimard, 2010.

Poésie:

  • Un champ d’îles. Frontispice de Wolfgang Paalen. Paris: Éditions du Dragon, 1953.
  • La Terre inquiète. Lithographies de Wilfredo Lam. Paris: Éditions du Dragon, 1955.
  • Les Indes. Poème de l’une et l’autre terre. Paris: Falaize, 1956.
  • Le Sel Noir. Paris: Seuil, 1960.
  • Le Sang rivé. Paris: Présence africaine, 1961.
  • Les Indes, Un champ d’îles, La Terre inquiète. Paris: Seuil, 1965.
  • Boises; histoire naturelle d’une aridité. Fort-de-France: Acoma, 1979.
  • Le Sel noir; Le Sang rivé; Boises. Paris: Gallimard, 1983.
  • Pays rêvé, pays réel. Paris: Seuil, 1985.
  • Fastes. Toronto: Ed. du GREF, 1991.
  • Poèmes complets. (Le Sang rivé; Un Champ d’îles; La Terre inquiète; Les Indes; Le Sel noir; Boises; Pays rêvé, pays réel; Fastes; Les Grands chaos). Paris: Gallimard, 1994.
  • La Terre, le feu, l’eau et les vents. Une anthologie de la poésie du Tout-monde. Paris: Galaade, 2010.

Romans:

  • La Lézarde. (1958) Nouvelle édition, Paris: Gallimard, 1997; Port-au-Prince: Presses Nationales d’Haïti, 2007.
  • Le Quatrième Siècle. (1964) Paris: Gallimard, 1997.
  • Malemort. (1975). Nouvelle édition, Paris: Gallimard, 1997.
  • La Case du commandeur. (1981) Nouvelle édition, Paris: Gallimard, 1997.
  • Mahagony. (1987) Nouvelle édition, Paris: Gallimard, 1997.
  • Tout-Monde. Paris: Gallimard, 1995.
  • Sartorius: le roman des Batoutos. Paris: Gallimard, 1999.
  • Ormerod. Paris: Gallimard, 2003.

Théâtre:

  • Monsieur Toussaint. (1961) Version scénique en 1978. Nouvelle édition: Paris: Gallimard, 1998.
  • Le Monde incréé: Conte de ce que fut la Tragédie d’Askia; Parabole d’un Moulin de Martinique; La Folie Célat. Paris: Gallimard, 2000.

Prix et distinctions:

  • 1958     Prix Théophraste Renaudot, pour La Lézarde.
  • 1965     Prix Charles Veillon (prix du meilleur roman de langue française), pour Le Quatrième Siècle.
  • 1986     Membre de l’Ordre des Francophones d’Amérique (Québec).
  • 1989     Docteur Honoris Causa, York University (Toronto).
  • 1989     Puterbaugh Foundation Biennial Prize, pour l’ensemble de son oeuvre.
  • 1991     Prix Roger Caillois de poésie, pour Poétique de la relation.
  • 1993     Président honoraire du Parlement International des Écrivains.
  • 1993     Docteur Honoris Causa, West Indies University (Trinidad).
  • 1998     Prix de Poésie du Mont Saint-Michel.
  • 2004     Laurea ad Honorem de l’Université de Bologne en Langues et Littératures Étrangères (Italie).

Sur l’oeuvre d’Édouard Glissant:

Ouvrages collectifs:

  • CARE, numéro spécial « Edouard Glissant ». 10 (avril 1983).
  • Φ (Louvain), numéro spécial « Colloque Edouard Glissant ». 5.1-2 (mai 1986): 9-109.
  • Carbet, numéro spécial « Cheminements et Destins dans l’oeuvre d’Edouard Glissant » (1989).
  • World Literature Today, numéro spécial « Edouard Glissant, The New Discourse of the Caribbean ». 63.4 (Fall 1989): 557-648.
  • Horizons d’Edouard Glissant. Actes réunis par Yves-Alain Favre et Antonio Ferreira de Brito. Biarritz: J. & I. Editions, 1992.
  • Du Pays au Tout-monde, écritures d’Edouard Glissant. Actes du colloque de Parme du 18 mai 1995, réunis et introduits par Elena Pessini. Parma: Istituto di Lingue e Letterature Romanze, 1998.
  • Poétiques d’Edouard Glissant, sous la direction de Jacques Chevrier. Paris: Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 1999.
  • Rêver le monde, Écrire le monde, Théorie et narrations d’Edouard Glissant, sous la direction de Carminella Biondi et Elena Pessini. Bologna: CLUEB, 2004.
  • Autour d’Édouard Glissant – Lectures, épreuves, extensions d’une poétique de la Relation, sous la direction de Loïc Céry, Samia Kassab-Charfi et Sonia Zlitni-Fitouri. Pessac: Presses Universitaires de Bordeaux, 2008.
  • Francofonia, numéro spécial « Le frémissement de la lecture. Parcours littéraires d’Édouard Glissant », sous la direction de Carminella Biondi et Elena Pessini. 63 (automne 2012).
  • Revue des Sciences Humaines, numéro spécial, « Entours d’Édouard Glissant » dirigé par Valérie Loichot. 309 (janvier-mars 2013).
  • Callaloo, Edouard Glissant, a special issue 36.4 (Fall 2013).
  • Chimères, numéro spécial « Avec Édouard Glissant ». 90 (août 2017).

Monographies, études:

  • Anderson, Debra L. Decolonizing the Text: Glissantian Readings in Caribbean and African-American Literatures. New York: P. Lang, 1995.
  • Barbaro Damato, Diva. Edouard Glissant: Poética e Politica. Sao Paulo: Annablume Editora, 1996.
  • Baudot, Alain. Bibliographie annotée d’Edouard Glissant. Toronto: Éditions du GREF, 1993.
  • Britton, Celia. Edouard Glissant and Postcolonial Theory: Strategies of Language and Resistance. Charlottesville, Va.: University Press of Virginia, 1999.
  • Cailler, Bernadette. Conquérants de la nuit nue: Edouard Glissant et l’Histoire antillaise. Tübingen: Gunter Narr Verlag, 1988.
  • Céry, Loïc. Édouard Glissant, une traversée de l’esclavage (2 vol.), Paris: Éditions de l’Institut du Tout-monde, 2020.
  • Chancé, Dominique. Édouard Glissant: Un « traité du déparler ». Paris: Karthala, 2002.
  • Coombes, Sam. Edouard Glissant. A Poetics of Resistance. London: Bloomsbury, 2018.
  • Crosta, Suzanne. Le Marronage créateur: dynamique textuelle chez Edouard Glissant. Sainte-Foy, Québec: GRELCA, 1991.
  • Dash, Michael. Edouard Glissant. London: Cambridge University Press, 1995.
  • Drabinski, John E. Glissant and the Middle Passage; Philosophy, Beginning, Abyss. Minneapolis: University of Minnesota Press, 2019.
  • Éloi-Blézès, Juliette. De La Lézarde à Ormerod. Une poétique de la répétition. Fort-de-France: K. Éditions, 2016.
  • Fonkoua, Romuald. Essai sur une mesure du monde au XXe siècle. Édouard Glissant. Paris: Honoré Champion, 2002.
  • Kassab-Charfi, Samia. « Et l’une et l’autre face des choses »; La déconstruction poétique de l’Histoire dans Les Indes et Le Sel noir d’Édouard Glissant. Paris: Honoré Champion, 2011.
  • Kassab-Charfi, Samia. Art et invention de soi aux Antilles. Paris: Honoré Champion, 2022.
  • Kemedjio, Cilas. De la Négritude à la Créolité; Édouard Glissant, Maryse Condé et la malédiction de la théorie. Hamburg: Lit Verlag, 1999.
  • Leupin, Alexandre. Édouard Glissant, philosophe. Héraclite et Hegel dans le Tout-monde. Paris: Hermann, 2016.
  • Loichot, Valérie. Orphan Narratives: The Postplantation Literatures of Faulkner, Glissant, Morrison, and Saint-John Perse. Charlottesville: University of Virginia Press, 2007.
  • Madou, Jean-Pol. Edouard Glissant: de mémoire d’Arbres. Amsterdam: Rodopi, 1996.
  • Ménil, Alain. Les Voies de la créolisation, essai sur Édouard Glissant. Grenoble: De l’incidence, 2011.
  • Noudelmann, François. Édouard Glissant: L’identité généreuse. Paris: Flammarion, 2018.
  • Radford, Daniel. Edouard Glissant. Paris: Seghers (Poètes d’aujourd’hui), 1982.
  • Rumeau, Delphine. Chants du Nouveau Monde: épopée et modernité (Whitman, Neruda, Glissant). Paris: Classiques Garnier, 2009.
  • Uwe, Christian. Le discours choral. Essai sur l’œuvre romanesque d’Édouard Glissant. New York: Peter Lang, 2017.
  • Webb, Barbara J. Myth and History in Caribbean Fiction; Alejo Carpentier, Wilson Harris, and Edouard Glissant. Amherst: University of Massachusetts Press, 1992.
  • Wiedorn, Michael. Think Like an Archipelago: Paradox in the Work of Édouard Glissant. Albany: SUNY Press, 2018.

Entretiens:

  • Artières, Philippe. « Solitaire et solidaire », entretien avec Édouard Glissant. Pour une littérature-monde, sous la direction de Michel Le Bris et Jean Rouaud. Paris: Gallimard, 2007: 77-86.
  • Brossat, Alain et Daniel Maragnes [temoignages recueillis par]. Les Antilles dans l’impasse: des intellectuels antillais s’expliquent. (Edouard Glissant, Laurent Farrugia, Yves Leborgne, Roland Suvelor…[etc.]). Paris: l’Harmattan, 1981.
  • Corio, Alessandro et Francesca Torchi. « Une nouvelle manière de lire, entretien avec Édouard Glissant ». Notre Librairie 161 (2006): 112-115.
  • Dash, Michael and Quincy Troupe. « Interview with Edouard Glissant, March 22, 2006 ». Hillina Seife, trad. Black Renaissance / Renaissance Noire 6.3/7.1 (2006): 49-56.
  • Martin, Patrice. « Edouard Glissant, entretien ». Riveneuve Continents 2 (printemps 2005): 51-59.
  • Miampika, Landry-Wilfrid. « Migrations et Mondialité, Entretien avec Édouard Glissant ». Africultures 54 (mars 2003).
  • Perez, Avner. « De la Poétique de la Relation au Tout-Monde », interview avec Edouard Glissant. Atalaia 1-2 (hiver – inverno 1995): 37-46.
  • Voir aussi les entretiens avec Alexandre Leupin et Lise Gauvin (dans la rubrique Essais, ci-dessus).

Articles sélectionnés:

  • Biondi, Carminella. « La ‘visione profetica del passato’ di Édouard Glissant ». Silvia Albertazzi, Barnaba Maj et Roberto Vecchi, éds. Periferie della storia. Il passato come rappresentazione nelle culture omeoglotte. Macerata (Italie): Quodlibet, 2004: 247-268.
  • Britton, Celia. « Opacity and transparence: conceptions of history and cultural difference in the work of Michel Butor and Edouard Glissant. » French Studies 49.3 (July 1995): 308-322.
  • Coombes, Sam. « Glissant and Diaspora Studies ». Journal of Postcolonial Writing 55.6, (2019): 769-781.
  • Dash, J. Michael. « No Mad Art: The Deterritorialized Déparleur in the work of Edouard Glissant ». Paragraph 24.3 (November 2001): 105-116.
  • Demulder, Thomas. « Littératures francophones d’Afrique et des Antilles. Prolégomènes à l’affirmation d’un « Tout-monde » partagé ». L’Afrique noire dans les imaginaires antillais. Obed Nkunzimana, Marie-Christine Rochmann, Françoise Naudillon, éds. Paris: Karthala, 2012: 217-236.
  • Gannier, Odile. « D’Un champ d’îles aux Indes d’Édouard Glissant : ‘ce que le Chant dira’ ». Les poésies de langue française et l’Histoire au XXe siècle. Laure Michel et Delphine Rumeau, dirs. Rennes: Presses Universitaires de Rennes, 2013: 147-158.
  • Gyssels, Kathleen. « Du ‘guerrier de l’imaginaire’ aux auteurs virtuels : libertés et limites de l’internet pour les auteurs antillais ». Africultures 54 (mars 2003).
  • Gyssels Kathleen. « Criticité : Édouard Glissant au mitan du système littéraire et critique antillais ». Postures postcoloniales. Domaines africains et antillais, sous la direction d’Anthony Mangeon. Paris: Karthala, 2012: 231-258.
  • Gyssels, Kathleen. « Du Black Atlantic à La Cohée du Lamentin (Gilroy and Glissant) ». Postcolonial Studies : modes d’emploi, Collective Write Back.Lyon: Presses universitaires de Lyon, 2013: 469-504.
  • Gyssels, Kathleen. « Critical Glissantism ». FILLM Studies in Languages and Literatures 1 (2015): 103-124.
  • Gyssels, Kathleen. « Knots of Memory in French Caribbean Literature : Edouard Glissant’s ‘Nous ne mourions pas tous’ ». Literary Transnationalism(s), Dagmar Vandebosch et Theo D’haen, eds. Leyde: Brill, 2019: 245-63.
  • Hallward, Peter. « Edouard Glissant Between the Singular and the Specific ». Yale Journal of Criticism 11.2 (Fall 1998): 441-464.
  • Hitchcock, Peter. « Antillanité and the Art of Resistance. (Space and Language in the Work of Caribbean writer Edouard Glissant). » Research in African Literatures 27.2 (Summer 1996): 33-53.
  • Lauro, Raphaël. « Tours et détours d’Édouard Glissant ». Esprit 396 (juillet 2013): 96-115.
  • Rochmann, Marie-Christine. « L’Afrique dans l’œuvre romanesque Édouard Glissant ». L’Afrique noire dans les imaginaires antillais. Obed Nkunzimana, Marie-Christine Rochmann, Françoise Naudillon, éds. Paris: Karthala, 2012: 41-64.
  • Watts, Richard. « Glissant, Lopes, and the Ambivalence of the Postcolonial Paratext ». Packaging Post/Coloniality; the Manufacture of Literary Identity in the Francophone World. Lanham: Lexington Books, 2005: 119-137.

Traductions:

Voir aussi la bibliographie de la Library of Glissant Studies (dans les liens ci-dessous).

in English:

  • Monsieur Toussaint. Translated by Joseph G. Foster & Barbara A. Franklin. Washington, DC: Three Continents Press, 1981.
  • The Ripening (La Lézarde). Translated by Michael Dash. London: Heinemann, 1985.
  • Caribbean Discourse: Selected Essays. Translated by Michael Dash. Charlotte: U. Press of Virginia, 1989.
  • The Indies (édition bilingue). Translated by Dominique O’Neill. Toronto: Éditions du GREF, 1992.
  • Poetics of Relation. Translated by Betsy Wing. Ann Arbor: U. of Michigan Press, 1997.
  • Black Salt: Poems. Translated by Betsy Wing. Ann Arbor: U. of Michigan Press, 1999.
  • Faulkner, Mississippi. Translated by Barbara B. Lewis & Thomas C. Spear. New York: Farrar Straus Giroux, 1999; Chicago: U. of Chicago Press, 2000.
  • The Fourth Century. Translated by Betsy Wing. Lincoln: U. of Nebraska Press, 2001.
  • Monsieur Toussaint; a play. Translated by J. Michael Dash. Boulder, Colorado: Rienner, 2005.
  • The Collected Poems of Édouard Glissant. Translated and with Introduction by Jeff Humphries. Minneapolis: U. of Minnesota Press, 2006.
  • Poetic Intention. Translated by Nathalie Stephens with Anne Malena. Callicoon, NY: Nightboat Books, 2010.
  • The Overseer’s Cabin. Translated by Betsy Wing. Lincoln: U. of Nebraska Press, 2011.
  • « When the Walls Fall: Is National Identity an Outlaw? » (by Patrick Chamoiseau and Édouard Glissant). Translated by Jeffrey Landon Allen and Charly Verstraet. Contemporary French and Francophone Studies 22.2 (2018): 259-270.
  • Sun of Consciousness. Translated by Nathanaël. Brooklyn: Nightboat Books, 2020.
  • Mahogany. Translated by Betsy Wing. Lincoln: U. of Nebraska Press, 2021.

en español:

  • El lagarto. La Habana: Editorial Arte y Literatura, 1980.
  • El lagarto. Trad. M. Christine Chazelle et Jaime del Palacio. Barcelona: Ediciones del Bronce, 2001.
  • Introducción a una poética de lo diverso. Trads. Pérez Bueno et Luis Cayo. Barcelona: Ediciones del Bronce, 2002.
  • Fastos y otros poemas. Nancy Morejón (selección y traducción). La Habana: Casa, 2002.
  • Faulkner, Mississippi. Trad. Matilde París. Madrid: Turner, 2002.
  • Tratado del todo-mundo. Trad. María Teresa Gallego Urrutia. Barcelona: El Cobre Edicions, 2006.

in italiano:

  • Poetica del diverso. Trad. Francesca Neri. Roma: Meltemi, 1998.
  • Il quarto secolo. Trad. Elena Pessini. Roma: Edizioni Lavoro, 2003.
  • Poetica della Relazione.Trad. Enrica Restori. Macerata: Quodlibet, 2007.

an kréyol:

  • Lézenn / Les Indes, édition bilingue. Trad. Rodolf Etienne. Paris: Le Serpent à Plumes, 2005.
  • Monsieur Toussaint / Mysié Tousen. Trad. Rodolf Étienne. Montréal: Mémoire d’encrier, 2014.

L’œuvre d’Edouard Glissant est également traduite en allemand, bulgare, italien, japonais, vietnamien…


Liens:

sur Île en île et à CUNY:

ailleurs sur le web:

L’oeuvre d’Edouard Glissant est publiée aux Éditions Gallimard, qui présentent l’auteur sur leur site web.


Retour:

dossier Édouard Glissant préparé par Thomas C. Spear et Raphaël Lauro

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mis en ligne : 23 octobre 1998 ; mis à jour : 27 septembre 2021