Flora Aurima-Devatine

Flora Aurima-Devatine, photo @ Poerava Wong Yen Papeete, 2001

photo @ Poerava Wong Yen
Papeete, 2001

Flora Aurima-Devatine est née le 16 octobre 1942 au Pari (Tautira, presqu’île de Tahiti).

Issue d’une famille d’orateurs polynésiens, Flora Aurima-Devatine est membre de l’Académie tahitienne (« Te Fare Vana’a ») depuis sa création en 1972. Écrivaine, oratrice-compositrice, professeure, chercheuse, académicienne, elle est l’auteure de poèmes traditionnels en tahitien et de poèmes libres en français parus dans des revues et anthologies (France, Canada, Hawaï). Elle a publié sous le nom de Flora Devatine de nombreux articles dans des ouvrages collectifs et des revues. Elle intervient dans des colloques, séminaires, festivals et salons du livre, sur les thèmes suivants : culture, mémoire, histoire, femme, oralité, transmission, littérature, langue d’écriture, poésie, nom, temps, espace… des sujets porteurs de sa pensée, de son attachement à sa culture. Elle a publié Tergiversations et rêveries de l’écriture orale (1998), et soutenu un mémoire sur l’anthroponymie tahitienne (DEA, 2001).

Sa longue carrière est l’image même de son fidèle attachement à son peuple et sa culture : Professeure d’espagnol et de tahitien au Lycée-Collège Pomare IV (Papeete) de 1968 à 1997, elle est nommée Déléguée d’État à la Condition Féminine de 1979 à 1984 et chargée de cours au Service de la Promotion Universitaire puis à l’Université française du Pacifique de 1987 à 1995, y enseignant notamment la poésie polynésienne.

Flora Aurima-Devatine est la première directrice – de 2002 à 2006 – de la revue Littérama’ohi, Ramées de Littérature Polynésienne, l’un des fruits d’un groupe « apolitique d’écrivains polynésiens associés librement », comprenant Patrick Amaru, Flora Aurima-Devatine, Michou Chaze, Danièle-Taoahere Helma, Jimmy Ly, Chantal T. Spitz et Marie-Claude Teissier-Landgraf. Elle assura la présidence de l’association éditrice de la revue jusqu’en 2010.

Elle est membre d’associations féminines et culturelles et depuis sa retraite de l’enseignement, poursuit ses passions : poésie, littérature, culture.

Un parcours consacré à la reconnaissance d’une « conscience polynésienne ».


Oeuvres principales:

  • Vaitiare, Humeurs. Papeete: Polytram, 1980, 190 pages.
  • Tergiversations et rêveries de l’écriture orale: Te Pahu a Hono’ura. Papeete: Au Vent des îles, 1998, 232 pages.
  • Au vent de la piroguière – Tifaifai. Paris: Bruno Doucey, 2016, 144 pages.

Articles sélectionnés:

  • « Te manava ihotupu, la conscience polynésienne » (1977) précédé de « Problèmes rencontrés en Polynésie pour la conservation du patrimoine culturel et le développement des cultures océaniennes: évaluation et propositions ». Bulletin de la Société des Etudes Océaniennes (Papeete, Société des Etudes Océaniennes) 206 (mars 1979): 379-404.
  • « La mémoire polynésienne, une création ». La Mémoire polynésienne, l’apport de l’Autre, Actes du Colloque organisé par l’Association Racines. Papeete, 1992: 31-36.
  • « Récit d’une communication avec les esprits hi’ohi’o (devins) sur deux pratiques magiques: la parole et l’écriture ». Magie et fantastique dans le Pacifique, Actes du Colloque International. Papeete: Haere Po no Tahiti, 1993: 19-40.
  • « Y a-t-il une littérature ma’ohi ? », Bulletin de la Société des Etudes Océaniennes (Papeete, Société des Etudes Océaniennes) 271 (septembre 1996): 24-38.
  • Postface à Lieux-dits d’un malentendu culturel de Bernard Rigo. Papeete: Au Vent des îles, 1997: 201-224.
  • « Dans quelle langue écrire ? » Dixit (Papeete, Créaprint) 6 (février 1997): 146-150.
  • « Vivre sa foi au quotidien, ou l’adaptation de la religion à la population ». Les Cahiers du Veà Porotetani (Papeete, Veà Porotetani, mars 1997): 59-62.
  • « Paradoxes du Jubilé et symbolique du 5 mars ». Les Nouvelles de Tahiti (4 mars 1999): 9.

Distinction littéraire:

  • 2017     Prix Heredia de l’Académie française, pour Au vent de la piroguière – Tifaifai.

Liens:

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ailleurs sur le web:


Retour:

Dossier Flora Aurima Devatine établi par Mahirava Toromona et Poerava Wong Yen.

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mis en ligne : 1 février 2002 ; mis à jour : 28 décembre 2020