Simone Sow

Simone Sow, photo © Thomas C. Spear Paris, 23 janvier 2006

photo © Thomas C. Spear
Paris, 23 janvier 2006

Simone Sow naît le 11 mars 1947 à Paris d’une mère guadeloupéennne et d’un père sénégalais (un neveu du président Senghor, dont elle ne découvere l’existence et l’identité qu’à l’âge adulte). Elle fait toutes ses études à Paris et, baccalauréat en poche, s’inscrit à la Sorbonne. Elle y termine une licence puis une maîtrise de Lettres.

Elle passe dix ans au Sénégal comme enseignante de français au lycée Gaston Berger de Kaolack (1970-1975), puis au lycée Van Vollenhoven de Dakar (1975-1980). Elle se familiarise avec la littérature négro-africaine, notamment pendant ses études à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Césaire, Senghor, Mongo Béti, Hampaté Bâ, Chinua Achebe ainsi que la littérature orale lui ouvrent ainsi des mondes insoupçonnés. Par la suite, des auteurs tels Maryse Condé, Patrick Chamoiseau et Daniel Maximin la ramènent vers le versant antillais de cette littérature effervescente.

De retour en Europe en 1980, elle passe une année à Rome comme assistante de français. Plus tard, elle prépare à Paris les concours d’enseignement. Titulaire de l’Agrégation d’italien, pendant quatre ans elle est chargée de cours d’italien à l’Université de Paris III (Sorbonne-Nouvelle). Actuellement, Simone Sow enseigne l’italien en classe préparatoire dans un lycée parisien.

Elle avoue être venue tardivement à l’écriture, bien qu’ayant toujours eu une propension pour la parole chantée, écrite, récitée. Son goût pour la poésie l’a conduite à publier en 1996 un premier recueil de poèmes, Ibis. Elle dit « garder sous le coude » des rimes et fables pour la jeunesse ainsi que des chansons qu’elle compose « à ses heures perdues ». Fervente adepte du chant choral, Simone Sow s’épanouit dans le classique, au sein du Chœur Symphonique de Paris chez Xavier Ricour, aussi bien que parmi les TFGospel Singers, à l’école de Thierry François.

C’est le décès de sa mère qui déclenche la rédaction du récit autobiographique, J’ai caressé l’aile de l’ange, publié en 2004. C’est un récit allegro d’un stage de chant choral à l’issue incertaine. « Il s’agit d’un double apprentissage, précise son auteure : apprentissage de la musique (le Requiem de Verdi qui en constitue la trame), autant que du silence ». Silence et résonances y sont intimement mêlés, alternativement scandés par la figure maternelle, la potomitan récemment disparue. « Ce livre, ajoute Simone Sow, a également été pour moi l’occasion de croquer sur le vif une chorale ; les moments de turbulence, de ferveur, de fébrilité, partagés dans la connivence et les emportements d’un chef haut en couleur. Bref, une aventure marquante… ».

L’ouvrage lui vaut une réception chaleureuse en 2005 sur l’île maternelle (Guadeloupe) et au Salon Livres et Musique de Deauville ; en 2006, Simone Sow le présente les 11 et 12 mars au Printemps Littéraire de Mortagne au Perche.

Sans renoncer à de nouveaux projets d’écriture, l’auteure s’investit actuellement dans la traduction de romans d’aventures pour enfants.

– Thomas C. Spear


Oeuvres principales:

Récit:

  • J’ai caressé l’aile de l’ange. Paris: Presses de la Renaissance, 2004.

Poésie:

  • « La vie en rose », « Dieu y pourvoira », « Toi qui dors ». « Colibri », « Ultime planète ». Tempête de plumes 7 (mars 1995): 26-27.
  • Ibis. Paris: Caractères, 1996, 43 p.
  • « Floralies ». Les Cahiers de la Poésie 28 (mai-juin 1997): 24.
  • Le cru des jours, inédit.

Littérature pour la jeunesse:

  • Rimes et fables affables, inédit.

Discographie:

  • UltraMarine / UltraMarina ; cinco poetas de Francia. Livre-CD, édition bilingue (français/espagnol). Traductions et musique: Pablo Urquiza. Paris: Abra Pampa, 2008.

Traduction par Simone Sow:

  • Les Clefs du temps. Traduction d’Ulysses Moore: La Porta del tempo, par Pierdomenico Baccalario. Adaptation des illustrations et des clefs par Alice Gilles. Paris: Bayard Jeunesse, 2006

Sur l’oeuvre de Simone Sow:

  • Charron, Eric. « Simone Sow, un deuil, le chant ». France-Antilles (8 mars 2005).
  • Montantin Médus, Geneviève. « Simone Sow en Guadeloupe ». Le Progrès Social (19 février 2005): 3.
  • « Simone Sow ou celle qui a caressé l’aile de l’ange » France-Antilles (12-13 février 2005): 9.
  • « Sow, Simone ; J’ai caressé l’aile de l’ange ». La Croix (19-20 juin 2004): 5.

Entretiens:

  • Broussillon, Odile. Simone Sow, invitée du Centre Culturel Rémi Nainsouta, Pointe-à-Pitre, 1er mars 2005.
  • Patel, Gora. « 10 minutes pour le dire ». Simone Sow, invitée de l’émission littéraire télévisée sur RFO, 10 février 2005.
  • Ypsilantis, Nancy. « Que laisse-t-on de son cœur dans un chœur ? ». Simone Sow, invitée de l’émission Mordicus sur RSR, 21 juin 2004.

Liens:

sur Île en île:

  • icon_audio J’ai caressé l’aile de l’ange, extraits du récit lus par l’auteure.
  • icon_audio Ibis, six poèmes du recueil lus par l’auteure : « Femme  », « Un ange  », « Ton nom », « Entre lune et soleil », « Apocalypse » et « Viatique ».
  • icon_audio Le cru des jours, trois poèmes du recueil lus par l’auteure : « Toi qui dors », « Colibri » et « Dieu y pourvoira ».

ailleurs sur le web:


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mis en ligne : 4 mars 2006 ; mis à jour : 18 novembre 2020