Dany Laferrière, La Chair du Maître, extraits lus par l’auteur


deux extraits du roman, lus par l’auteur

Pour planter le décor

Tout a commencé, il y a très longtemps, j’avais à peine quinze ans. C’était en 1968, l’année de tous les bouleversements. À l’époque, j’étais profondément troublé par ce courant électrique qui me traversait littéralement le corps à la vue de toute fille. Ce n’était plus le temps du sentiment idéal (mon amour fou pour Vava), mais celui de tous les désirs. Disons-le net: du sexe. J’étais en feu du matin au soir. Je me questionnais terriblement à propos de la nature de ce trouble, espérant que son intensité baisserait avec le temps. Malheureusement, aujourd’hui, à quarante-quatre ans, je peux dire que l’affaire est encore au même point. La seule différence c’est que si, en 1968, j’ignorais la raison de cette fièvre, je commence, à mi-vie, à entrevoir vaguement une tentative d’explication: si le sexe est sain, il n’est pas innocent.

Les barbares

J’étais assis tranquillement sur la galerie de mon oncle André, à Petit-Goâve, où je passais mes vacances estivales, quand la jeep s’est arrêtée à un mètre de moi. Quatre filles sont descendues promptement de la jeep verte et, sans même me jeter un regard, elles se sont dirigées vers le fond de la cour. L’étonnement passé, je leur ai emboîté le pas, pour les découvrir en train de se baigner, à moitié nues, dans le grand bassin d’eau glacée de mon oncle. J’avais l’impression d’assister à une scène primitive. Je restai figé, les bras ballants, près de la porte. À un moment donné, elles m’ont repéré, et, plutôt que de se couvrir les seins, elles se sont mises à rire. Un rire étrange, à la fois sensuel et moqueur. Je ne connaissais aucune fille de ce genre. Ma soeur et mes cousines semblaient bien différentes. Je vivais tranquillement la fin d’une très longue enfance. Tout à coup, ce brusque virage. Un nouveau monde s’ouvrait brutalement à mes yeux. Je les regardais, fasciné, oubliant presque la nudité de leurs seins (et quels seins!) pour ne m’intéresser qu’à la liberté de leurs mouvements. Elles me semblaient vivre sans aucune contrainte. Et pour moi, à l’époque comme aujourd’hui d’ailleurs, c’était tout.

Les seins

Cela fait plus de trente ans que je me demande de la façon la plus sérieuse du monde: pourquoi les seins? Il y a les yeux (les yeux c’est bien tout de même), les oreilles (ça n’intéresse que les pervers), la bouche (et la langue à l’intérieur de la bouche), les mains (très compliquées), les pieds (je sais qu’il y a des amateurs), les fesses (je crois que les fesses méritent qu’on s’y arrête, mais ce sera pour une autre fois), et les SEINS. Pourquoi est-ce que j’attache une si grande importance à ces protubérances mammaires? Des glandes, après tout! Voilà donc l’une des questions existentielles auxquelles je n’ai pas encore trouvé de réponse.

La mort du père

Un matin, le pays s’est réveillé sans père. Papa Doc, qui nous dirigeait d’une main à la fois ferme et osseuse, gisait sans vie sur un petit lit de camp installé dans son bureau. On ne savait plus ce qu’il fallait faire. Je voyais les adultes partagés entre l’horreur sacrée de la mort du père et cette joie démente qui accompagne la fin de toute dictature. La possibilité d’une vie nouvelle. Malheureusement, il avait pris la précaution de nommer un successeur: son fils.

Le temps du fils

Un fils peut-il diriger des fils? Si le père avait institué le régime sévère de la peur, avec le fils, la décadence s’est installée. Le père ne voulait rien entendre du sexe (il avait formé un corps: la police des moeurs). Pour lui, le sexe était le péché absolu. Le meurtre, plutôt encouragé. Le fils, lui, ouvrait les portes de la maison à la musique étrangère (le jazz, le rock), à la coiffure afro, au cinéma porno, aux films violents (les westerns italiens) et à la drogue. C’était mon époque.

La modernité

La modernité est une invention de ces filles que j’ai vues à Petit-Goâve, dans la cour de mon oncle. Elles (et leurs semblables) ont été les premières à monter aux barricades pour faire la guerre au monde ancien. On n’était pas seulement contre Duvalier, mais aussi contre tous les autres. Les vieux. Ceux qui écoutaient cette musique très lente (boléro ou slow), si vieillotte, si sirupeuse, un peu comme leur sang. Le sang des adultes (ceux qui savent où ils vont, c’est-à-dire vers la retraite) circule toujours lentement. On était autant contre eux que contre Duvalier. La dictature est une culture.

La musique nouvelle

Un matin, un type passe devant un fleuriste. Il trouve à la fois étrange et intéressant le nom de la boutique: Tabou Fleurs. Il cherchait un nom pour son nouveau groupe. Il a déjà refusé tous les noms folkloriques. Il voulait quelque chose de neuf. Ce sera Tabou Combo. Et c’était parti. On avait trouvé un groupe: Tabou. Et c’est à ce moment que les filles ont fait leur apparition. On ne s’attendait pas à cela. Elles sont arrivées: colorées, agressives, libres. Les filles de l’asphalte. Les types de Tabou ont dû inventer une musique qui pouvait plaire à de telles filles. Et c’est devenu le style de notre génération.

L’Amérique

On en a profité pour rompre avec la musique yéyé française et créer une musique plus proche de notre vie quotidienne. Nous nous sentions (à la vérité, on l’était) tellement différents, au coeur de cette flore et de cette faune américaines (je parle du continent), du jeune existentialiste français avec son polo noir et un bouquin de Sartre sous le bras. Nous, nous voulions danser, avoir beaucoup d’argent gagné sans effort, sortir au bras de filles fantastiques et, bien sûr, rouler dans des voitures rutilantes. Le rêve hollywoodien. Cela ne nous intéressait pas, contrairement à nos parents, de nous esquinter les yeux à lire Flaubert, Zola ou Proust. Pour la première fois, New York nous semblait, curieusement, plus proche de Port-au-Prince que Paris. Nous pensions plus à notre corps qu’à notre tête.

L’exil

Nous vivions dans un pays où tous les intellectuels (écrivains, journalistes, médecins, ingénieurs, avocats, poètes) avaient été soit jetés en prison (Fort Dimanche), soit expédiés en exil. Tous ceux qui tentaient de faire face à Papa Doc. Les autres étaient partis d’eux-mêmes.

Nous nous sommes retrouvés seuls, face à la puissante machine de propagande d’une des dictatures les plus corrompues de la planète. Papa Doc s’est occupé de notre esprit (nous faisant croire qu’il est un être immatériel) et Baby Doc, de notre corps (nous gavant de plaisirs).

Les adultes restés dans le pays étaient redevenus à nos yeux des enfants.

Mon univers mental

Je suis né en 1953. J’avais donc quatre ans quand Papa Doc est arrivé à la présidence en 1957. Et les deux Duvalier (père et fils) sont restés au pouvoir jusqu’en 1986. Je suis donc un enfant de ce régime. Durant mon enfance et mon adolescence (et cela jusqu’à l’âge de vingt-trois ans, date de mon départ d’Haïti), je n’ai pas connu autre chose que le monde inventé par Duvalier.

Un univers étrange.

Éducation

J’ai vu, à un moment donné, tous les adultes autour de moi (des professeurs, des prêtres, des médecins, des ministres du gouvernement, des philosophes, des colonels de l’armée, des ingénieurs, des religieux) se mettre à plat ventre devant le dictateur.

C’était cela notre véritable éducation, et non les livres qu’on nous obligeait à apprendre par coeur.

Le mensonge

Ils (les adultes) n’imaginaient pas qu’on les regardait vivre pour savoir comment faire à notre tour. Ils mentaient sans cesse pour défendre leur vie, nous protéger, conserver leur emploi. Mais quelquefois, la nuit, on les entendait dire le fond de leur coeur. Et c’était si totalement différent de leur comportement diurne que cela nous rendait perplexes.

On concluait qu’il fallait mentir le jour et ne dire la vérité que la nuit.

[…]

Sans père

La plupart de mes amis (et moi aussi) n’ont pas connu leur père (mort en prison ou exilé). Nous avons été élevés par nos grands-mères, nos mères et nos tantes. Des femmes sans homme. Des enfants sans père. Duvalier pouvait ainsi aisément nous faire croire qu’il était notre père.

L’argent

C’est simple: un petit groupe de gens possède dans ce pays tout l’argent disponible. Et, comme on le sait, avec l’argent on peut tout acheter: les êtres et les choses.

Alors les filles (et les gars) se servaient de leur corps pour se payer des trucs (vêtements, repas dans les restaurants chics, soirées dans les boîtes de nuit de Pétionville, drogues, bijoux, voyages). Le sexe comme monnaie d’échange. C’est sur ce modèle qu’on inventera plus tard la carte de crédit.

La corruption

La mère gardait la fille à la maison, lui donnant cette éducation stricte d’une époque révolue. Aucun contact avec les garçons de son âge, le respect des adultes tempéré par une méfiance maladive des hommes de sept à soixante-dix-sept ans. La maison vivait calmement sous cet ordre. Une morale rigoureuse. Jusqu’à ce qu’un beau jour la jeune fille rentre de l’école pour trouver sa mère en larmes. Faillite totale. Plus un sou dans la maison. Des dettes impossibles à éponger. La fin, quoi! La fille vivait jusqu’à présent sur un nuage rose. Ses pieds ne touchaient jamais la boue de la réalité. Ses jolis petits pieds que sa mère avait tant pris soin de ménager. «Ma fille ne connaîtra jamais ce que j’ai connu.» La vie cachée de cette femme qui se prostituait pour épargner la dure réalité à sa fille. Maintenant, tout est terminé. Le spectacle, fini. Rideau. Entre deux sanglots, la mère donne à sa fille un cours accéléré sur la vraie vie. Et la voilà obligée de sortir dans la rue (ah, la rue!) dont elle ignore les règles de survie. La veille, c’était la parfaite étudiante des soeurs de la Sagesse (une école religieuse très stricte), aujourd’hui, une demi-prostituée.

La guerre

Après un moment d’étonnement, la fille prendra rapidement la mesure de la rue. Ses règles, ses codes secrets, son langage. Et surtout la nouvelle morale. Sa mère se cachait. Elle affrontera les hommes à visage découvert. Elle se fera piétiner, un moment, mais elle apprendra vite. Sauve qui peut. Elle apprendra surtout à ne se faire aucune illusion. Il n’y a pas d’avenir. Tout se passe au présent. À l’instant même. Et tous les coups sont permis. Et donnés. C’est la guerre!


Dany Laferrière (à droite) avec Davertige, Montréal, novembre 2003 photo © Éditions Mémoire d'encrier

Dany Laferrière (à droite) avec Davertige, Montréal, novembre 2003
photo © Éditions Mémoire d’encrier



Un tableau naïf

Je vous annonce le printemps avec le couple nu au centre du paysage.
– DAVERTIGE

Je m’appelle Laura Ingraham. J’ai trente-cinq ans. Je plais beaucoup aux hommes parce que je suis grande, svelte, blonde (la routine quoi!), mais je leur fais un peu peur parce que je suis une intellectuelle new-yorkaise. Je suis née à New York, et j’y ai toujours vécu. J’aime cette ville. Sa dureté surtout. New York ne croit pas aux larmes (comme Moscou d’ailleurs). Mon bouquin préféré, c’est Petit Déjeuner chez Tiffany de Truman Capote, que je garde toujours dans mon sac à main et que je sors dès que je m’ennuie quelque part. Andy Warhol fut longtemps mon dieu. Je collectionne tout ce qui touche à cette époque (fin soixante, début soixante-dix), l’époque de Factory, le studio de Warhol. Mon plus grand regret est de n’avoir jamais été au Studio 54 quand Jackie Kennedy, Liza Minnelli et Bianca Jagger y allaient. Mon type d’homme: le photographe et aventurier Peter Beard. Mon film préféré est bien sûr Manhattan de Woody Allen, que j’ai vu plus d’une douzaine de fois. J’adore aussi les sous-vêtements masculins de Calvin Klein.

Vous souvenez-vous de ce que portait Diane Keaton dans Annie Hall? Eh bien! j’ai porté les mêmes trucs pendant des années jusqu’à ce qu’un de mes amants (un critique musical du magazine Rolling Stone) m’ait fait savoir que, passé l’adolescence, un tel jeu devient ridicule. Mais ce n’était pas un jeu pour moi.

J’ai un autre côté que personne ne soupçonne. Mon jardin secret. C’est une histoire qui remonte à mon enfance. J’avais cinq ans. Mon père avait rapporté à la maison, un jour, un tout petit tableau (un paysage) qu’il avait placé dans ma chambre, au-dessus de mon lit. Un simple paysage naïf. Des fois, la nuit, quand j’avais peur dans ma chambre, je passais un long moment à regarder le tableau (cette nature colorée, riante, lumineuse) jusqu’à ce que je me sois calmée. Des fois, j’imaginais ma vie là-bas. Si j’étais née dans un pareil endroit, et non à Manhattan. Mais j’ai besoin des deux (mon paysage réel et mon paysage imaginaire). Manhattan m’excite. Et ce paysage me calme. Je crois que cette dualité fait partie de ma nature profonde. Comme tout être excité, je peux aussi rester tranquille et silencieuse pendant des heures. Mes amis ignorent totalement cet aspect de ma personnalité. Ils ne connaissent que cette fille capable, en un seul après-midi, de passer plus de deux heures chez Bloomingdale à chercher une écharpe qu’elle portera à un cocktail plus tard, pour filer tout de suite après à Queens à cette soirée chez d’excellents amis, avant d’aller finir la soirée dans une nouvelle boîte de nuit de Long Island. Quelle que soit l’heure, je ne rentre jamais me coucher sans prendre la peine de passer acheter quelques bagels chauds sur Park Avenue. C’est cette fille urbaine jusqu’au bout des ongles que mes amis (même les plus proches) connaissent. Alors que je peux être aussi cette paysanne qui se lève au chant du coq pour aller, pieds nus dans la rosée du matin, ramasser les fruits mûrs tombés durant la nuit. Suis-je schizophrène comme la majorité des habitants de cette ville? Quand j’ai quitté la maison familiale pour aller louer ce studio près de l’université Columbia, je n’ai emporté avec moi que ce «paysage». Je l’ai tout de suite accroché sur le mur de ma chambre. Quand il m’arrivait de me réveiller la nuit, tout en sueur (la solitude et la peur combinées), c’est uniquement la vue de ce paysage (le seul élément constant de ma vie) qui parvenait à me calmer.

Je ne savais pas encore de quel pays venait ce tableau. J’aurais pu facilement remonter à ses origines, si je le voulais, en consultant tout bonnement quelques bouquins d’art à la bibliothèque municipale. Cela ne m’a jamais intéressée. Ce paysage existe de manière si concrète pour moi que je n’ai jamais pensé le rattacher à un pays. Sauf le pays intérieur. Mais celui-là, je le transporte partout avec moi.

J’avais rendez-vous avec une vieille copine à ce bar, pas loin du MOMA (le Musée d’art moderne de New York). Comme j’étais arrivée beaucoup trop tôt (une manie chez moi), je suis allée passer le temps au musée. Il y avait cette exposition d’art naïf haïtien. Et là, j’ai vu, avec une stupéfaction croissante, des tableaux immenses (plus par la qualité que par la dimension) dans le genre de mon petit paysage. Il ne s’agissait plus d’un pays, dans ce cas-là, mais d’un univers. Un monde enchanté. Des couleurs éclatantes. Des animaux, des gens (beaucoup de gens), des montagnes. Des ajoupas au flanc des montagnes bleues. Des poissons dans l’air. Des boeufs traversant des rivières en crue. Des combats de coqs. Des marchés. Des femmes longilignes descendant calmement ces mornes avec de lourds paniers sur leur tête. Des enfants jouant dans des décors de rêve. La mer. La mer, partout. Et personne qui la regarde. La vie naturelle. Ce n’est qu’après avoir fait le tour complet que j’ai commencé à regarder le nom des peintres. Des noms qui dansent au coin des tableaux. Salnave Philippe-Auguste, l’ami du Douanier Rousseau («Je veux parler du Rêve de Rousseau. Comme on peut penser que tout est contenu dans l’Apocalypse de saint Jean, je ne suis pas loin de croire que dans cette grande toile, toute la poésie, et avec elle toutes les gestations mystérieuses de notre temps, sont incluses…» André Breton, 1942). Ce texte est écrit sur tout un pan de mur dans le fond de la salle où trônent les grandes jungles de Salnave Philippe-Auguste. Dans l’autre pièce: les villes imaginaires de Préfète Duffaut. La délicatesse et la précision maniaque de Rigaud Benoit. La candeur de Jasmin Joseph. Saint-Brice qui m’attire et me fait peur en même temps. Et l’immense Hector Hyppolite (un Homère qui aurait préféré les couleurs aux signes). Ce qui a emporté totalement mon adhésion, c’est la vision naturelle de la mort qui émane de ces tableaux magiques. Vie et mort entremêlées. On se demande même si la mort ne précède pas la vie. Moi qui ai toujours eu peur du noir, pour la première fois de ma vie, je me suis sentie calme face à des symboles de la mort (les tableaux d’André Pierre surtout). Je ne sais pas ce qui s’est passé (le gardien du musée est venu quand même jeter un coup d’oeil inquiet dans la pièce où je me trouvais seule), mais je n’ai plus senti ce bloc de ciment sur ma poitrine qui m’empêchait de respirer normalement depuis mon enfance. C’est mon peuple! C’est mon peuple! C’est mon peuple! Je dois retrouver mon peuple! Je dois absolument me rendre là-bas. C’est une question de vie ou de mort.

Inutile de vous dire que j’ai quitté New York le lendemain, et que je vis en Haïti depuis. J’ai habité quelques mois à Port-au-Prince avant de rencontrer Solé, un paysan de l’Artibonite que j’ai suivi là-bas. Je m’occupe de la maison, de mon fils Choual* (ce petit nègre aux cheveux blonds qui joue au cerceau, là-bas, avec ses camarades de classe) et de la vente des produits de notre champ de riz (l’Artibonite est le département du pays où l’on produit le plus de riz). Notre riz est très parfumé. C’est le meilleur d’Haïti. Si jamais vous passez dans le coin de Hinche, de Verrettes, de Petite-Rivière, de Pont-Sondé, de Marchand-Dessalines, de Saint-Marc, et même des Gonaïves, demandez pour la paysanne blanche, et on vous indiquera ma maison. Je m’appelle Laura Joseph, j’ai quarante ans aujourd’hui et je vis avec mon mari et mon fils dans le tableau de mon enfance.


Lus par l’auteur, les deux textes ci-dessus ont été publiés pour la première fois dans le roman de Dany Laferrière, La Chair du maître, Montréal: Lanctôt, 1997. Le roman a été ré-édité à Paris (Le Serpent à Plumes, 2000), version de laquelle nous citons les extraits : le premier, « Pour planter le décor », pages 9-18 (le début du roman) et le deuxième, « Un tableau naïf », pages 162-167. La durée de l’enregistrement audio du premier extrait est de 10:54 minutes tandis que le deuxième est 08:28 minutes.

© 1997, 2000 Dany Laferrière ; © 2003 Île en île pour l’enregistrement audio
Lecture faite pour Île en île dans le cadre de la manifestation de la remise du prix 2002 des Amériques insulaires et de la Guyane, à l’Habitation Le Maud’huy à Saint-François (Guadeloupe) le 29 juin 2002.


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mis en ligne : 16 octobre 2003 ; mis à jour : 3 janvier 2021