Négresse Colas

Négresse Colas

photo © Tony Tuch 
Port-au-Prince, 2019

Négresse Colas a vu le jour à Port-au-Prince le 19 novembre 1995. Mes marques, mon histoire, son premier recueil de poèmes, la propulse sur le ring des créateurs de la langue de Molière. Sa collaboration avec les Éditions + décolle une fois qu’elle remporte en 2019 le premier prix dans la catégorie nouvelle pour son texte « Le prix d’une déception ». Depuis lors, entre proses, vers, slam ou chants, Négresse Colas poursuit son aventure dans l’écriture.

Wilfrid Colas et Marie-Marthe Eliassaint Colas, père et mère de Négresse Colas, inculquent une éducation chrétienne rigoureuse à leur deuxième fille d’une famille de cinq enfants. Négresse Colas, baptisée Manicheca Colas par ses parents, fréquentera le Collège Vérena de l’Armée du salut pour poursuivre ses études primaires et secondaires.

Manicheca Colas se rappelle bien son coup de foudre pour la littérature dès le premier cours alors qu’elle n’avait que quatorze ans. La jeune auteure ne saurait oublier ses premiers gribouillis : des notes qu’elle adressait à elle-même ; des lettres d’amour coincées dans sa tirelire qui ne seront jamais expédiées vers leur destinataire.

Ses études classiques achevées en juillet 2013, Manicheca Colas s’inscrit à l’université INUKA à Port-au-Prince, la même année où elle choisit d’entreprendre des études en sciences comptables : une carrière qui ne perturbe en rien son désir ardent d’écrire. L’étudiante en comptabilité continue sa participation à des ateliers d’écriture. Sa persistance finit par être récompensée : « Le prix d’une déception » remporte la palme au concours de la saison des lettres congolaises en 2019.

Face à son refus de tolérer l’injustice et les inégalités sociales de toute sorte, Négresse Colas préfère être ridiculisée à l’instar d’une folle qui vend à tout venant son idéal d’utopie de justice planétaire. Sa prédisposition à sensibiliser le monde à une meilleure répartition des richesses et du respect des valeurs – surtout entre hommes et femmes – est tenace et inébranlable. La militante arbore fièrement son étiquette d’écrivaine féministe engagée, prête à fustiger tout comportement machiste. Son slam – « Balance ta rage », sorti en novembre 2019 et « Espérance de verre » (juillet 2020) – en témoigne.

En dehors de l’écriture, la fondatrice de MC’S BEAUTY s’adonne aussi à la mode et au maquillage qu’elle enseigne dans ledit centre de formation. Elle est également responsable de logistique et de distribution aux éditions Couleur d’encre. La poétesse avoue avoir un faible pour la musique, la peinture et l’Internet.

– Junior Pinvin


Oeuvres principales:

Poésie:

  • Mes marques, mon histoire. Douai: Éditions Plus, 2019.

Nouvelles:

  • « Le prix d’une déception » (2019), inédit.
  • « Dernière soirée ». Une soirée haïtienne, sous la direction de Thomas C. Spear. Montréal: CIDIHCA, 2020: 135-138.

Poésie dans des ouvrages collectifs:

  • « Tu ne liras plus mon âme », « Pou bòzò » et « Te diront-ils que ». Voix de femmes, Anthologie de poésie féminine contemporaine. Textes sélectionnés par Dierf Dumène et Raynaldo Pierre-Louis. Port-au-Prince: Plimay, 2020.
  • « Jours confisqués ». Survivance. Collectif. Port-au-Prince: Éditions Couleur d’encre, 2020 (à paraître).

Distinction littéraire:

  • 2019     Prix de la saison des lettres congolaises, pour « Le prix d’une déception ».

Liens:

ailleurs sur le web:


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Dossier Négresse Colas préparé par Thomas C. Spear

/colas/

mis en ligne : 11 octobre 2020 ; mis à jour : 11 octobre 2020