Suzanne Crosta, Sur la voie de l’enfance

Il est tout de même significatif qu’à la fin de ce siècle et de ce millénaire foisonnent les autobiographies, les biographies, les récits de vie d’artistes ou de célébrités politiques et scientifiques… où l’enfance habite une bonne part de leur histoire personnelle. Cette tendance à remonter dans le passé pour revivre, dire ou peut-être même inventer l’enfance, dépasse les frontières nationales comme nous en témoignent, ici et ailleurs, les émissions de la télé, les films à la une, les périodiques et les imprimés sur les souvenirs des étoiles-vedettes, des célébrités politiques ou sportives, et leurs semblables dans divers champs de l’expérience humaine. En outre, les éditions de jeunesse fourmillent dans les marchés de livres tandis que les films destinés à la jeunesse font de plus en plus l’objet de succès financiers. À titre d’exemples, citons les méga-profits qu’ont remportés les films destinés à la jeunesse: L’histoire sans finMaman, j’ai raté l’avionLe Parc JurassiqueLa Guerre des Étoiles et bien sûr leurs suites. Ne parlons pas des centaines de titres dans les manuels et les guides pour cinéphiles (les dessins animées «classiques» de Disney; la Collection Winnie l’ourson; la Collection Babar…). Bref, amuser les enfants peut représenter une opération fort lucrative!

En effet, même l’angle sous lequel on aborde des questions sociales met l’accent sur l’enfant pour sensibiliser les spectateurs au besoin d’agir pour améliorer ses conditions matérielles. Donc, on souligne la pauvreté des enfants, l’abus des enfants, l’analphabétisme de l’enfant, les maladies incurables des enfants pour rejoindre l’enfant en soi comme l’enfant devant soi. Cela ne revient pas à dire que l’enfant prévaut contre l’adulte, mais que l’enfant sert à plus forte raison de moyen pour engager l’Autre dans la sphère des activités humanitaires ou sociales et le sensibiliser aux réalités de ce monde. Moment marquant d’une vie individuelle, empreint de potentiel ou de virtualité, l’enfance s’avère à la fois l’objet et le sujet de la vie intime, des aspirations collectives et des discours médiatiques.

C’est à la suite de ce dernier constat qu’est née cette étude. Que ce soit aux Antilles ou au Canada, en France ou au Brésil, la question de l’identité et de l’altérité est à aborder avec une certaine sensibilité aux assises de la citoyenneté, aux droits et aux responsabilités de la personne, et à l’assurance d’une «poétique de relations» (au sens où l’entend Édouard Glissant). Ce besoin d’entrer en partenaire, en collaboration, en synergie exprime un vœu de co-devenir qui pourrait s’expliquer par la scolarisation, par les périodes de transition politique et économique que nous vivons aujourd’hui. Depuis l’ère de l’industrialisation jusqu’à l’ère digitale, la globalisation des marchés et son corollaire, la migration des populations, ont remis en question les frontières nationales et régionales, et certains iront jusqu’à revendiquer une citoyenneté «hors frontières» ou, à la limite, une citoyenneté qui saurait réconcilier les aspirations de l’«Un» avec celles du «Divers».

Les contextes de la Caraïbe francophone (Martinique, Guadeloupe, Haïti, Guyane) nous permettent de nous interroger sur l’interrelation significative entre d’une part les formations transculturelles et les confluences intertextuelles suscitant des tensions qui permettent aux écrivains de diverses races et traditions culturelles de se définir un espace propre à eux. Leurs œuvres littéraires, en plus de réhabiliter les croyances populaires et l’oralité caribéenne, s’ouvrent au dialogue d’autres traditions littéraires et culturelles afin de forger une forme narrative correspondant à leurs héritages multiples. La perspective multiculturelle et multiraciale suggérée par les théories du métissage, de l’antillanité, de la créolité et du tiers-espace, m’a poussé à m’interroger sur la période de l’enfance et les filières idéologiques et symboliques qui ont alimenté la production, l’expérience et l’expression littéraires aux Antilles. Même un bref survol des œuvres littéraires de la Caraïbe nous laisse entrevoir la croissance des récits d’enfance ou des récits où les souvenirs et les expériences de l’enfance servent de cadre ou de clé de voûte à la signification du texte.

Le récit d’enfance

Le champ notionnel couvert par le récit d’enfance a suscité tout un éventail d’études scientifiques et critiques dans les sciences humaines. [1]  Dans la perspective d’une étude globale, Denise Escarpit propose pour le récit d’enfance la définition suivante:

C’est un texte écrit — à la différence des «récits de vie» qui sont collectés oralement avant d’être transcrits — dans lequel un écrivain adulte, par divers procédés littéraires, de narration ou d’écriture, raconte l’histoire d’un enfant — lui même ou un autre –, ou une tranche de la vie d’un enfant: il s’agit d’un récit biographique réel — qui peut alors être une autobiographie — ou fictif. [2]

Autrement dit, le récit d’enfance est un texte qui représente et privilégie un espace où se manifestent les jeux d’une figure centrale, celle de l’enfantEn dépit des variantes attenant au récit d’enfance, Philippe Lejeune relève trois axes possibles: «l’écriture sur l’enfance» (l’enfance étant l’objet de l’écriture), «l’écriture pour l’enfance» (l’enfance étant le destinataire de l’écriture, autrement dit, littérature pour la jeunesse) et «l’écriture par l’enfance» (l’enfance est l’auteur du texte). [3]  Le titre de cet ouvrage, Récits d’enfance antillaise pose d’emblée les paramètres de ma lecture car elle portera principalement sur la représentation de l’enfance et sa mise en écriture dans un contexte culturel et géopolitique précis — celui des Antilles. Cela ne veut pas dire qu’une littérature pour la jeunesse n’existe pas aux Antilles. Tout au contraire, elle mérite une étude en profondeur. Peut-être en vue de protéger l’enfant contre l’uniformisation et la perte d’identité culturelle, les textes pour la jeunesse produits par les écrivains de la Caraïbe servent à combler un manque, sinon à fournir des outils et des stratégies de survie. Citons, par exemple, les livres pour la jeunesse parus assez récemment: Haïti chérie, Victor et les barricades, Hugo le terrible de Maryse Condé, Un papillon dans la cité de Gisèle Pineau, Au temps de l’antan de Patrick Chamoiseau, Un voleur dans le village de James Berry (traduit par Raphaël Confiant). [4]

Il est aussi à noter que les récits d’enfance traversent plusieurs genres de la littérature antillaise: contes, journaux, mémoires, lettres, romans, pièces de théâtre… À preuve, le récit poétique d’Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, ou la pièce d’Ina Césaire, Les Passages de l’enfance, ou le recueil de poèmes sous le titre de Veillées noires de Léon-Gontran Damas, ou le recueil de nouvelles de Louis Philippe Dalembert, Le Songe d’une photo d’enfance, évoquent tour à tour le pan de l’enfance comme moment pivotant du vécu personnel. [5]  Sans doute convient-il de rappeler le film, La Rue Cases-Nègres, réalisé par Euzhan Palcy dont l’adaptation a su rejoindre un public plus large d’enfants en Martinique comme au-dehors.

Corpus

Chacun des quatre chapitres de cette étude analyse un type de récit d’enfance différent. Le corpus renferme cinq textes: Je suis martiniquaise de Mayotte Capécia (1948), La Rue Cases-Nègres de Joseph Zobel (1950; 1974), Ti Jean L’horizon de Simone Schwarz-Bart (1979), Antan d’enfance de Patrick Chamoiseau (1990) et Ravines du devant-jour de Raphaël Confiant (1993). [6]  Après ce modeste choix de textes, notre regard s’ouvre aux dialogues avec les textes de l’archipel caribéen. Certains éléments d’interrogation ou de réponse pourraient servir d’éléments de comparaison avec la Caraïbe anglophone, hispanophone ou lusophone. Cette étude ne prétend point à l’exhaustivité mais se veut une contribution au florilège de lectures possibles sur l’enfance.

Un survol de la littérature antillaise nous fait vite constater la présence des récits d’enfance, mais la présente étude se concentrera sur ceux qui ont été publiés après la départementalisation (1946). Cette date correspond à un changement de statut politique (de colonie à département), et à la promotion de la citoyenneté française. Que les récits d’enfance aux Antilles fourmillent depuis ce moment prête à réflexion. Parmi les objectifs de cette étude ressort celui de relever non seulement les fonctions de l’enfant en tant que personnage ou en tant qu’élément de structuration de texte, mais aussi celui de souligner la présence et les enjeux des discours sociaux qui contribuent à l’essor prodigieux des récits d’enfance.

Cette étude présente entre autres une dimension historique. Nul doute que les écrivains sont tous sensibles aux réalités sociales de l’enfant. Les textes fourmillent d’interprétations permettant de saisir les relations entre le personnel et le social. Édouard Glissant a exposé de longues théories sur la dépersonnalisation ou l’aliénation des soumis de l’Histoire. Si l’Histoire dépersonnalise les relations au profit des grands événements, comme nous le postule Édouard Glissant dans Le Discours antillais, il n’est guère surprenant que les écrivains aient jeté leur dévolu sur l’enfance et tout ce qu’elle peut comporter. Le récit d’enfance, qu’il soit réel ou fictif, s’appuie sur un «moi» en devenir où, dans la plupart des cas, la communauté burinera certains traits communs indélébiles. Sous le couvert de l’innocence, le lecteur est appelé à reconnaître la sagesse de toute une communauté spontanément et candidement reflétée par l’enfant. De ce fait, le discours du récit d’enfance contredit l’argument du «tabula rasa» des idéologies colonialistes et néocolonialistes.

Il n’est pas moins vrai que les récits d’enfance aux Antilles puisent dans diverses traditions culturelles et littéraires. Ils puisent aussi bien dans des récits classiques français (Chateaubriand, Mallarmé, Rousseau, Sartre) que dans des récits classiques africains (Diop, Laye, Oyono, Soyinka). Les références et les rapports dialogiques avec la tradition orale traversent les signes littéraires des récits d’enfance ponctués par la présence de diablesses, de zombis, de soucagnans et autres figures «magiques» de résistance. Le devoir de mémoire dans ces récits d’enfance est d’autant plus important car ils évoquent aussi l’historique de leurs communautés respectives. Personnages historiques, personnages légendaires, personnages merveilleux se confondent et invitent le lecteur à vivre l’aventure littéraire de l’histoire. Cet investissement dans l’oraliture joue sur l’illusion de vérité historique, en même temps que cette tradition fournit ses propres stratégies de lecture de l’univers caribéen.

Par ailleurs, les récits d’enfance pourraient nous offrir quelques pistes pour comprendre le jeu des illusions: tantôt la réalité se voile sous la fiction, tantôt la fiction s’érige en réalité. Sous le prétexte de dire, de communiquer les spécificités du «moi» (ce qui pourrait apporter quelques éléments de réponse quant à la tendance ethnographique de la narration), se profile aussi le besoin de dire l’autre versant du «moi» qui se sent étranger: c’est l’orphelin/e dans sa propre famille et dans sa société en raison de ses prises de position ou de sa scolarisation ou de sa passion pour la lecture et l’écriture, prix à payer pour devenir écrivain/e dans une société où prime la parole.

Itinéraires

Mon projet suit un double parcours – tracer les multiples caractérisations et représentations de l’enfant, et tracer sa mise en écriture. Étant donné la diversité d’approches possibles, je m’en tiendrai au texte littéraire, aux perspectives et aux propos des écrivains penchés sur ce moment privilégié que représente l’enfance. La mise en écriture de l’enfance sur laquelle reposent les assises et les prémisses de cette quête concerne le travail de la mémoire et de l’écriture. Ainsi, après avoir précisé certains contours, pourrait-elle nous renseigner sur les multiples paliers qui se superposent aux trajectoires de l’identitaire dans la littérature antillaise. L’ensemble devra dégager les configurations culturelles à travers lesquelles on peut saisir le problème de la fiction de l’enfance: autofiction actuelle ou fiction de la tradition nouvelle.

Cette étude s’ouvre sur le texte de Mayotte Capécia. Par le biais de son œuvre à penchant autobiographique, elle s’interroge sur cet enfant multiculturel et multiracial, depuis sa naissance jusqu’à l’âge adulte, en passant par une dure adolescence. Quoiqu’elle n’offre aucune solution à l’enfant, qu’elle était et qu’elle a mis au monde, elle demeure une des premières écrivaines à soulever les relations et les hostilités raciales entre les divers groupes de la communauté martiniquaise (Békés, Métros, Mulâtres, Noirs,…). La situation de Mayotte et celle de son enfant nous servent de point de départ pour réfléchir sur les difficiles négociations entre cultures et races. Ce pont entre les races, à certaines époques, semble impossible à construire ou même à concevoir. Joseph Zobel, pour sa part, commence son récit là où Capécia le termine à la différence que l’enfant ne part pas pour la France mais reste à la Martinique. Le nœud du récit soulève les contradictions et les obstacles multiples qui se posent à l’enfant au fur et à mesure qu’il devient conscient de lui-même, de l’autre et de son entour. Or le récit d’enfance de Simone Schwarz-Bart se démarque de l’illusion réaliste du récit d’enfance tout en dévoilant les réalités politiques et sociologiques qui motivent les rêves et les mythes profonds d’une «conversion de l’être» et de la communauté. Ce vœu de transformations et de métamorphoses se joue, dans les récits de Patrick Chamoiseau et de Raphaël Confiant, sur le terrain mouvant entre la parole et l’écriture. Puisque chaque œuvre représente une configuration particulière, on reportera la comparaison sur les topiques des récits dans la conclusion.

Il est pourtant vrai que les auteurs à l’étude nous offrent des romans complexes s’adressant d’abord à des adultes pour leur faire prendre conscience des problèmes sociaux, en particulier ceux qui touchent à la condition de l’enfance, de l’enseignement, des métiers de leurs parents… Bon nombre de textes cités présentent des schémas qui nous permettent de dégager quelques constantes de l’utilisation du personnage, ou de la problématique de l’enfant: le poids de la tradition ou le fardeau du racisme sont inscrits indubitablement dans le texte. La condition d’enfance, quoique douloureuse, revécue et repensée par les écrivains à l’étude, peut nous fournir des nœuds de réflexion sur les fonctions littéraires.

Nul doute que les auteurs à l’étude ressentent le besoin de dire, de raconter ou d’inventer, mais on reconnaît aussi le souci de travailler la matière première de leur texte: les mots, les phrases, les structures langagières et les idéologies qu’elles véhiculent. Ceci pourrait s’expliquer par le vœu, chez les écrivains de la Caraïbe, de réhabiliter la part de l’oralité dans la «littérature». Il serait intéressant de relever les procédés par lesquels les écrivains conjuguent les formes des traditions orales aux modes de production textuelle. Cette volonté d’abolir la dialectique ou les frontières entre l’écrit et l’oral pourrait bien se manifester sur plusieurs plans (thématique, discursif, narratif…), dans la mise en scène de personnages traditionnels (quimboiseur, conteur, sorcière, marron, les vieux, les vieilles…) en contact avec la nouvelle génération d’écrivains antillais œuvrant pour la récupération et la réhabilitation du fonds culturel créole.

Puisque le récit d’enfance ne cesse de se manifester, il y a lieu de s’interroger sur les rapports entre enfance, société et écriture, voire, sur le besoin d’une nouvelle rhétorique. C’est après la deuxième guerre mondiale qu’on voit se cristalliser et s’épanouir des sentiments et des mouvements de revendication politique et culturelle (Négritude, Antillanité, Créolité), où les notions de citoyenneté, de pluralisme culturel, de tolérance sont annoncées par des récits d’enfance qui en constituent les fondements importants. Il serait bon de se demander si, dans les diverses articulations des récits d’enfance aux Antilles, l’enfant dépasse son statut de personnage, d’objet des discours sociaux et politiques, de paradigme d’interrogation et de subversion? Ou encore, l’enfance serait-elle un moment privilégié pour se frayer un nouvel horizon qui ne serait plus au miroir du passé mais aux métamorphoses du futur?


Notes:

1. Il existe tout un corpus d’études critiques qui ont tracé ce phénomène en Europe: Le Récit d’enfance sous la direction de Denise Escarpit et de Bernadette Poulou (Paris: Éditions du Sorbier, 1993); L’Image de l’enfance dans la prose littéraire de 1918 à 1930 de Francine Dugast (Lille: PUL, 1981) 2t.; Le Mythe de l’enfance dans le roman italien contemporain de Gilbert Bosetti (Grenoble: ELLUG, 1987); The Cult of Childhood de George Boas (London: Warburg Institute, University of London, 1966); The Child Figure in English Literature de Robert Pattison (Athens, Ga.: Georgia UP, 1978); Corruption in Paradise: The Child in Western Literature de Reinhard Kuhn (Hanover, N.H.: New England UP, 1982). Quant à la littérature québécoise, l’étude de Denise Lemieux, Une Culture de la nostalgie (Montréal: Boréal Express, 1984) analyse la question de l’enfance à partir des thèmes socio-culturels (les veillées et les traditions orales, la revanche des berceaux, la vieille maison, la mortalité enfantine…). Sur la littérature états-unienne, l’on retrouve les études de D. Maillard sur l’enfant américain dans le Middle West, celle de Naomi B. Sokoloff Imagining the Child in Modern Jewish Fiction (Baltimore; London: John Hopkins UP, 1992), celle de Richard Cœ When the Grass was Taller: Autobiography and the Experience of Childhood. New Haven: Yale UP, 1984. Sur l’Afrique et sa diaspora, il existe des études spécialisées qui abordent les enfances de Camara Laye et de Wole Soyinka. Il faut aussi mentionner l’étude de Gloria Parker qui a balayé le champ: «Through the Eye of a Child: Their societies viewed by Five Black Francophone Authors: Zobel, Ega, Laye, Dadié and Oyono». Dissertation Abstract International 52 (1991-1992): 1353A-1354A. William L. Andrews (sous la dir). African American Autobiography. Englewood Cliffs, NJ: Prentice Hall, 1993. Ces études permettent de dégager un certain nombre de pistes analytiques en ce qui concerne les lieux et les constructions sociales de la représentation de l’enfance. [retour au texte]
2. Denise Escarpit, 24.  [retour au texte]
3. Philippe Lejeune, «Avant-propos», Le Récit d’enfance, 19.  [retour au texte]
4. Maryse Condé, «Haïti chérie». Je bouquine 39 (1987): 4-67; «Victor et les barricades», Je bouquine 61 (1989): 13-64; Hugo le terrible (Paris: Sépia, 1990); Gisèle Pineau, Un papillon dans la cité(Paris: Sépia, 1992); Au temps de l’antan de Patrick Chamoiseau (Paris: Hatier, 1988); Un voleur dans le village de James Berry, trad. par Raphaël Confiant (Paris: Gallimard-Jeunesse, 1993).  [retour au texte]
5. Cf. le récit poétique d’Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal (Paris: Présence africaine, 1983), ou la pièce de théâtre d’Ina Césaire, Les Passages de l’enfance ou La geste de Ti-Jean (Paris: Éditions Caribéennes, 1987); ou le recueil de poèmes sous le titre de Veillées noires de Léon-Gontran Damas (Damas, Léon-Gontran. Veillées noires. Ottawa: Léméac, 1972); ou le recueil de nouvelles de Louis-Philippe Dalembert, Le Songe d’une photo d’enfance (Paris: Le Serpent à Plumes, 1993).  [retour au texte]
6. Le corpus des textes primaires comprend: Je suis martiniquaise de Mayotte Capécia (Paris: Éd. Corrêa, 1948); La Rue Cases-Nègres de Joseph Zobel (Paris: J. Froissart, 1950; Paris: Les Quatre Jeudis, 1955; Paris: Présence africaine, 1974); Ti Jean L’horizon de Simone Schwarz-Bart (1979); Antan d’enfance de Patrick Chamoiseau (Paris: Hatier, 1990); et Ravines du devant-jour de Raphaël Confiant (Paris: Gallimard, 1993).  [retour au texte]


Retour:

/crosta-sur-la-voie-de-lenfance/

mis en ligne : 16 juillet 1999 ; mis à jour : 29 octobre 2020