Sylviane Vayaboury

Sylviane Vayaboury photo © Thomas C. Spear Cayenne, 23 juillet 2010

photo © Thomas C. Spear
Cayenne, 23 juillet 2010

Sylviane Vayaboury naît le 20 avril 1960 à Cayenne (Guyane) d’un père indo-guadeloupéen et d’une mère guyanaise. Extirpée du milieu familial originel, elle vit en Guadeloupe, en Martinique, puis essentiellement en Guyane avec ses grands-parents d’adoption, témoins et acteurs de mémoire.

C’est autour de ces « poteaux-mitan » qu’elle trouve, dit-elle, la force de grandir dans l’univers créole des rues de Fort-de-France à Cayenne. Son regard sur le monde va nourrir sa passion des voyages et l’amener à découvrir de nombreux pays.

Après un baccalauréat littéraire en 1978, elle intègre l’École Normale, enseigne en Guyane avant de s’installer durant une quinzaine d’années à Paris. Sensibilisée aux problèmes de handicap par le contexte familial, elle poursuit en 1998 une formation complémentaire à l’IUFM de Paris-Molitor puis enseigne en classe spécialisée d’un hôpital de jour, travaille avec des enfants atteints de pathologies diverses (autisme, psychose…) jusqu’en 2005 où elle revient en Guyane.

Depuis 2007, elle est chargée de mission documentaire au centre régional de documentation pédagogique à Cayenne.

Rue Lallouette prolongée, son premier roman, est un texte à résonance autobiographique, une invitation à plonger dans un récit de vies mêlées sur le chemin « triangulaire » Antilles-Guyane-France. Dans ce parcours émouvant où traditions, chocs culturels, temps forts historiques, blessures profondes sont les ingrédients d’un passé encore vivace.

La Crique son second ouvrage est un roman sur l’interculturalité et l’exclusion qui nous immerge dans un quartier emblématique de Cayenne, appelé à être rasé sous la pression immobilière. C’est l’histoire d’une longue procession, un élan de résistance entre rêve et réalité, traditions et modernité, traité dans un style qui bouscule les mots.

En août et septembre 2010, elle participe à la Foire du livre de Bélem où elle fait une intervention avec les élèves de l’école publique Zacarias (dans le programme EJA, école pour jeunes adultes, dans le cadre de leur cours de français) et intervention à l’Université fédérale de Bélem. Ces temps sont l’occasion de véritables échanges culturels avec un pays voisin, d’une réelle pratique linguistique et il est à noter le véritable engouement à partager une histoire commune, celle de l’esclavage, de la colonisation, et à débattre des réalités socio-économiques appréhendés dans un espace partagé, espace amazonien si dense, si diversement investi.


Oeuvres principales:

Romans:

  • Rue Lallouette prolongée. Paris: L’Harmattan, 2006.
  • La Crique. Paris: L’Harmattan, 2010.

Filmographie:

  • Sylviane Vayaboury. Portrait de l’auteure, réalisé par Sébastien Tézé. Paris: L’Harmattan Production, 2006, 26 minutes.

Sur Sylviane Vayaboury:

  • Rassel, Françoise. « Sylviane Vayaboury; Dans le ventre de La Crique ». La Semaine Guyanaise (juillet 2010): 15.
  • Nouvet, Fernand. « Savoir se rappeler son enfance » (compte-rendu, Rue Lallouette prolongée). L’Humanité (10 août 2006).
  • s.n. « Rencontre avec Sylviane Vayaboury, auteur de La Crique ». Miss Ébène (juin 2010): 101.

Liens:

sur Île en île:

ailleurs sur le web:


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Dossier Sylviane Vayaboury préparé par Thomas C. Spear

/vayaboury/

mis en ligne : 7 décembre 2010 ; mis à jour : 27 novembre 2015