Aboubacar Saïd Salim

Aboubacar Saïd Salim

photo © Soeuf Elbadawi
Moroni, vers 1998

Né le 9 mai 1949 à Moroni, Aboubacar Saïd Salim a suivi des études supérieures de Lettres modernes en France (à Pau, Bordeaux et Paris puis par correspondance à La Réunion).

Il est membre fondateur du Club Kalam et du Cercle Pohori pour la promotion et la diffusion de la poésie comorienne.

Poète, il publie à compte d’auteur en 1990 son recueil Crimailles et nostalgie qu’il retravaille plus tard pour publier Mutsa, mon amour… en 2014. Romancier engagé, il est l’auteur du Bal des mercenaires (dont le premier titre était Mort pour un « i ») ainsi que d’Et la graine…, sur les crises sociopolitiques aux Comores, notamment sur la grève des étudiants en mars 1968.

Militant de gauche, il est emprisonné et torturé sous le régime des mercenaires au milieu des années 1980. Libéré, Aboubacar Saïd Salim travaille dans l’administration publique ainsi que dans l’enseignement (collèges et lycées). Il est aussi connu pour ses billets d’humeur dans la presse nationale et pour son émission télévisée littéraire « Livres à palabre ».

Retraité depuis le début des années 2010, il vit à Ikoni sur l’île de Grande Comore. Doyen des écrivains comoriens, Aboubacar Saïd Salim compte parmi ses anciens élèves de lycée de jeunes auteurs, tel Halidi Allaoui, poète et avocat, dont il a préfacé les recueils.

– Linda Rasoamanana


Oeuvres principales

Romans:

  • Le Bal des mercenaires. Moroni: Komedit, 2003, 2009, 2013.
  • La Loi des anges. Inédit.

Récits:

  • Et la graine…, récit de jeunesse (écrit en 1968). Paris: Cercle & Repères, 1998.
  • Et la graine… suivi d’Impressions. Moroni: Komedit, 2014.

Nouvelles:

  • « Impressions sur vingt-quatre heures sur une île de Mozambique ». Promo Al’camar. Moroni: BDPA, 1969.
  • Mort à l’enterrement. Inédit.
  • La Révolte des voyelles, recueil de nouvelles. Ivry-sur-Seine: A3, 2005.

Poésie:

  • Crimailles et nostalgie. Port-Louis: Auto-édition, 1990.
  • Mutsa, mon amour… et autres poèmes. Préface de Paul Dayeko. Moissy-Cramayel: Coelacanthe, 2014.

Théâtre:

  • Hala halele, théâtre, inédit, 1999.

Textes publiés dans des ouvrages collectifs:

  • Sous le pseudonyme d’Abou : « Comores », « Mutsa, mon amour », « Le déraciné », « Soleil prisonnier », « Insomnie », « Huns dépendance », « L’oiseau bleu », « À l’ami Brunot », « Ce jour-là », « Une nacre pour Milza », « À la femme d’un prisonnier », « Une fête », « Incantation », « À une fille très noire », « Souvenir », « L’oreiller », « Réduction atomique », « Rimailles » et « À ma mer ». Anthologie d’introduction à la poésie comorienne d’expression française. Carole Beckett, éd. Paris: L’Harmattan, 1995: 27-239.
  • Le Bal des mercenaires (extrait du roman). Esprit d’anthologie (ouvrage collectif). Moroni: Komedit, 2006: 57-76.
  • « Conte du pays des aveugles dansants et du borgne louche » (récit). Kashkazi 65 (juillet-août 2007): 54.
  • « La Révolte des voyelles » (nouvelle). Petites fictions comoriennes (ouvrage collectif). Moroni: Komedit, 2010: 5-14.

Prix et distinctions littéraires:

  • 1969     Premier prix littéraire de l’Alliance Française des Comores au concours de nouvelles, pour « Impressions sur vingt-quatre heures sur une île de Mozambique » (alors inédit).

Sur l’oeuvre d’Aboubacar Saïd Salim:

  • Bacar, Abdoulatuf. Comment se lit le roman post-colonial? Cas des îles Comores: « La Républiques des imberbes » et « Le Bal des mercenaires ». Levallois-Perret: La Lune, 2009.
  • Voir aussi les liens ci-dessous.

Liens:

ailleurs sur le web:


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Dossier Aboubacar Saïd Salim préparé par Linda Rasoamanana

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mis en ligne : 24 septembre 2017 ; mis à jour : 12 novembre 2017