Charles-Henri Maricel-Baltus

Charles-Henri Maricel-Baltus, photo © Matthieu Maricel Gosier, 2008

photo © Matthieu Maricel
Gosier, 2008

Charles-Henri Maricel-Baltus est né le 7 août 1954, en Guadeloupe dans la ville de Saint-Claude, située au pied de la Soufrière. Il passe son enfance à Pointe-Noire, petite commune de la Côte-sous-le-vent où les magnifiques couchers du soleil, dit-il, ont probablement imprégné son âme, alors juvénile. À une époque où la télévision n’a pas encore envahi les foyers, la lecture est un moyen d’évasion dont l’enfant ne s’en prive pas. Il lit de tout avant de s’intéresser aux ouvrages religieux et philosophiques, une passion née de la découverte de la Bible. D’elle d’ailleurs naîtra une quête du sens qui, plus tard, le conduira en Israël mais également en Turquie et en Grèce.

À vingt ans, il quitte son île pour poursuivre ses études à Paris. Il y séjourne trois ans avant de regagner son pays.  Il s’installe à Gosier, ville balnéaire adossée à Pointe-à-Pitre. À cette époque, il visite la Caraïbe et son voyage en Haïti en août 1980 va le marquer durablement. Il a aussi une passion pour la nature et, à l’instar de Jean-Jacques Rousseau, il affectionne particulièrement les longues ballades en forêt. Il continue de lire et redécouvre la littérature russe avec Léon Tolstoï dont les idées vont le séduire. En 1998 il visite sa maison familiale à Moscou ainsi que le musée qui lui est consacré.

Soucieux de l’éducation de la jeunesse et de l’avenir de la société guadeloupéenne, il contribue au développement de l’écriture et de la lecture en organisant avec les bibliothèques municipales et les écoles de sa région d’origine, des concours de poésie qui font émerger des poètes en herbe. Ces concours sont aussi pour lui, l’occasion de tisser des liens intergénérationnels entre poètes en herbe et poètes disparus dont il œuvre à la reconnaissance. La bibliothèque municipale de Pointe-Noire deviendra ainsi bibliothèque « Ancelot Bélair », poète Pointe-Noirien disparu dans les années 1990.

Charles-Henri Maricel-Baltus publie Le paradis terrestre en 1992, un recueil qui regroupe ses premiers poèmes. Cet ouvrage comporte quatre parties qui expriment déjà ses préoccupations existentielles. À travers quelques empreintes il cherche à dégager l’image d’un paradis que des plaies, guerres, pollution, famines… ne cessent de défigurer.

En 2006, il publie Face à la Mort, son premier roman. Dans cet ouvrage, on est entraîné dans une véritable quête de sens sur la vie et qui naturellement débute avec la mort. On traverse ainsi avec lui les traditions judéo-chrétiennes, les croyances africaines et la pensée orientale. On y apprend la tolérance culturelle.

Dans son deuxième roman, La vie en face, paru en février 2009, on retrouve ses deux préoccupations majeures. D’une part, sa quête existentielle illustrée par un voyage en Terre Sainte chrétienne, et d’autre part, ses interrogations identitaires sur un fond de rapport tradition-modernité et conflit entre générations.

Dans notre monde où un mécanisme triomphant côtoie toute une variété de doctrines finalistes, les ouvrages de Maricel-Balthus tentent d’éclairer sa philosophie de la vie, montrant, au rythme des parutions, son évolution vers un vitalisme intuitif.

S’appuyant sur cette base philosophique et partant de son premier roman, l’auteur entreprend l’écriture d’une trilogie sur la vie et l’identité. Face à la mort, réécrit et réédité, devient D’une vie à l’autre. Après La vie en face, paraît La vie au fil des temps, un roman dans lequel on est projeté dans un futur où les crises économiques, sociales et environnementales menacent la vie et forcent le devenir de la Guadeloupe.

L’œuvre, dans son ensemble, jalonne la vie d’un personnage, Taali, sur trois périodes, les années 1960, 2000 et 2030, entraînant le lecteur à travers la société guadeloupéenne, dans un voyage spatio-temporel marqué par d’énigmatiques détours dans la sphère culturelle de l’humanité.


Oeuvres principales:

Romans:

  • Face à la mort. Paris: Société des Écrivains, 2006.
  • La vie en face. Matoury: Ibis Rouge, 2009.
  • D’une vie à l’autre (réécriture de Face à la mort). Gourbeyre: Éditions Nestor, 2012.
  • La vie au fil des temps. Gourbeyre: Nestor, 2012.

Poésie:

  • Le paradis terrestre. Paris: La Pensée Universelle, 1992.

Théâtre:

  • Potomitan, fresque théâtrale et musicale d’une heure et demie. Inédit.

Liens:

sur Île en île:

ailleurs sur le web:


Retour:

Dossier Charles-Henri Maricel-Baltus préparé par Jessica Bordeau

/maricel-baltus/

mis en ligne : 13 septembre 2009 ; mis à jour : 5 juillet 2021