Virginie Hoifua Te Matagi Tafilagi

Virginie Hoifua Te Matagi Tafilagi

photo © Anne Bihan 
Nouméa, 2008

Virginie Hoifua Te Matagi Tafilagi est poète, essayiste, enseignante et activiste engagée dans la préservation de la culture uvéenne. Elle est née le 19 juillet 1965, à ‘Uvea (Wallis), où elle grandit et suit sa scolarisée jusqu’à la fin du collège. Elle part d’abord pour le lycée Blaise Pascal en Nouvelle-Calédonie, puis pour la France où elle étudie à l’université Michel de Montaigne de Bordeaux avant de revenir enseigner à Wallis.

Elle commence par publier des articles en français et des poèmes en faka’uvea, la langue wallisienne dans l’hebdomadaire bilingue à Wallis-et-Futuna, Te Fenua fo’ou (qui cesse de paraître en 2002).

Son rôle d’éducatrice et de transmission culturelle se transcrit en 2004 quand elle participe à l’élaboration et à la publication d’un livret de poèmes bilingues composés par une classe de 5e du collège de Lano (Wallis) où elle enseigne l’anglais au Collège de Lano (où elle fut élève), après avoir exercé au lycée Do Kamo, à Nouméa, et au Collège de Sigave, à Futuna.

En 2004, elle offre plusieurs contributions majeures d’abord quand elle aborde le « Discours sur l ‘aga’i Fenua ou coutume à ‘Uvea » et ensuite dans sa poésie dans un ouvrage bilingue collectif, intitulé Uvea, publié en collaboration avec l’Institut des Études Polynésiennes de Suva à Fidji.

La conservation, ainsi que la transmission du patrimoine culturel de son île occupent une ample partie de ses activités artistiques et pour cette raison, elle collecte et transcrit des chants et danses en faka’uvea, la langue traditionnelle de Wallis. En 2002, elle rejoint le groupe de danse traditionnelle Wallis Mako avec qui elle part en tournée en Pologne pendant les étés 2005 et 2006.

Virginie Hoifua Te Matagi Tafilagi continue d’enseigner, de transcrire et de sauveguarder la culture uvéenne et la langue faka’uvea tout en construisant des ponts avec le français et l’anglais. Son rôle d’enseignante pour les jeunes à travers son métier et pour la communauté uvéenne à travers son travail de préservation de la langue, des chants et danses traditionelles sont cruciales pour la compréhension et survie de la singularité de la culture uvéenne.

– Chadia Chambers-Samadi


Oeuvres principales:

Poésie:

  • « Poèmes ». Uvea, sous la direction de Filihau Asi Talatini, Élise Huffer et Mikaele Tui, publié en collaboration avec l’Institut des Études Polynésiennes et le service des affaires culturelles de Wallis-et-Futuna, Université du Pacifique Sud, Suva (Fidji), 2004, 192 pages.
  • « Au centre de tout » et « Palabres », poèmes. Sillages d’Océanie 2009. Nouméa: Association des écrivains de la Nouvelle-Calédonie, 2009: 196-200.
  • « Souffle debout » et « Mes Yeux-paroles ». Outremer – Trois océans en poésie, anthologie sous la direction de Christian Poslaniec et Bruno Doucey. Paris: Editions Bruno Doucey, 2011: 245-248.

Essais:

  • « Les devoirs et les défis de l’homme d’Ouvéa et de Futuna au XXIe siècle ». Te Fenua Fo’ou 309 (Wallis, novembre 2001): 10-12. (entre autres articles et poèmes publiés dans cette revue).
  • « Discours sur l’aga’i Dans fenua ou coutume à Ouvéa ». Uvea, sous la direction de Filihau Asi Talatini, Élise Huffer et Mikaele Tui. Suva (Fidji): l’Institut des Études Polynésiennes et le service des affaires culturelles de Wallis-et-Futuna, Université du Pacifique Sud, 2004, 192 pages.

Sur l’oeuvre de Virginie Tafilagi:

  • Pallai, Károly Sándor. « The Micrology of Archipelagic Identity », thèse. Budapest: 2015.

Liens:

ailleurs sur le web:


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Dossier Virginie Hoifua Te Matagi Tafilagi préparé par Chadia Chambers-Samadi

/tafilagi/

mis en ligne : 2 janvier 2021 ; mis à jour : 2 janvier 2021