Paul Laraque, Extraits de poésies, lus par l’auteur

Ci-dessous, une lecture de la courte introduction, suivie par la lecture des poèmes. 


Introduction

Mount Vernon, New York, le 28 septembre 2002

Le présent texte résume les aspects essentiels de mes œuvres et de ma vie, étroitement liées :

Le livre qui réunit mes poèmes écrits en français s’intitule Oeuvres incomplètes. Elles le sont, en effet, puisqu’elles ne comprennent ni mes poèmes en créole ni mes essais politico-culturels. Magistralement préfacé par mon frère Franck Laraque, professeur « emeritus » de l’University de la Ville de New York (CUNY), l’œuvre se divise en trois parties :

  • « La tentation surréaliste », avec une lettre autographe d’André Breton ;
  • « l’option marxiste », suivie d’une lettre inédite d’Aydée Santamaría, fondatrice et première directrice de la Casa de las Américas ; et
  • « Rêvolution », alliance indestructible du rêve et de la révolution.

Les trois grandes rencontres de ma vie ont été André Breton en poésie (Haïti, fin 1945-début 1946) ; Marcelle Pierre-Louis Laraque, dite Mamour, née à Bainet en 1929, l’inspiratrice de mes poèmes qui lient amour et liberté dès 1950, la mère de mes enfants Max, Serge et Danielle, ma compagne quotidienne pendant 48 ans (Port-au-Prince 1951-New York, 1998) ; et Fidel Castro dans le domaine de la révolution (La Havane, 1978 et 1981).

Fidèle à la mémoire de Jacques Roumain (1907-1944), je passe de la Négritude révolutionnaire, qui fut aussi celle d’Aimé Césaire, de Jean F. Brierre et de René Bélance, à la solidarité avec tous les exploités de la terre sans distinction de sexe, de race ou de couleur.

Avec Morisseau-Leroy (Moriso-Lewa), Émile Roumer, Franck Fouché – tous les trois morts en exil – et Claude Innocent, le seul survivant en Haïti, je suis de la première promotion de poètes haïtiens à écrire en créole pour réduire le fossé entre les intellectuels progressistes et les masses, en vue de la libération matérielle et spirituelle de notre peuple.

Je mourrai avec la conviction que la révolution sauvera Haïti et le monde.

– Paul Laraque

[Texte préparé pour Île en île par l’auteur, pour présenter cette lecture de poèmes.]



Ce qui demeure

Sur un toit de vent

Que t’est le bouclier de tes seins
Quand ma flèche t’abat comme un vautour
L’haleine des grands bois dépouille le dieu neuf
Et me voici nomade
Libre des défroques empruntées
Chargé du legs sans partage
J’arrive primitif du fond de moi-même
Que dis-tu du beau nu dans l’arène
La mer n’englobe cet élan
Près de l’arbre mûr pour l’abandon
Si ta main indique la seule étoile
Je bois la coupe du ciel
Dans la défaillance de ta chair
Ivre comme une voile en partance
N’attends le mot qui brise
Je rejette l’éloquence des feuilles en l’air
Crains la richesse du sphinx
Qui bondit
Hirsute
Dans l’or décadent des âges
Le vent des clartés lointaines
M’embarque pour le vertige sans issue
La barque vogue sur la danse des joies
D’une lune qui luit tes cuisses écartées

N’objecte la préséance de nul carquois
Sur le bord des vagues rebelles
Je dis que le fruit tombera
Dans le creux d’ombre de tes mains d’attente
Si fragiles qu’elles sont rire de gosse blessée
Pourquoi l’armoirie au front des nuits
Quand bourrasque le rythme de l’éphémère
L’écueil de ma vie
C’est la flamme de ta hanche
Qui s’enhardit aux horizons
L’aube pâlit la grâce des jeunes dents
Reconnais le pouvoir de chaque fenêtre
Rayant le désert d’une âme qui s’affronte
Le lambi somnambule sur la table
Crie l’alléluia d’une gueule sans gêne
Qui heurte la pâmoison des corps
Je vois des lendemains qui flambent
De tous les jets d’eau du monde
Fantasques comme des miroirs
Et je t’entends partir aux cascades des faunesses
Parmi ces champs dressés comme le glaive de ton sexe

 

Propos de sourcier

pour André Breton

Certes, j’avais déjà soupçon de cette incohérence. Il m’était vaguement et peu à peu apparu qu’il ne suffisait pas, au temps où la terre était à tous les hommes, qu’on homme survint et déclarât : « Ceci m’appartient » pour que, ipso facto, s’établissent la légitimité des droits du plus fort et, par la suite, celles du droit de certains hommes d’exploiter d’autres hommes, du droit de certains peuples d’asservir d’autres peuples, et la légitimité du droit d’héritage, et la légitimité des royaumes, des colonies, des empires et du sang royal, et la légitimité de la puissance extravagante de l’argent, et toutes les légitimités de tous les droits de dépecer l’homme et la terre.

Je comprenais de moins en moins la sujétion dans laquelle était tenue la femme et la tyrannie exercée sur l’enfant.

Il me semblait que l’amour instinctif, et au plus haut point respectable, du sol où l’on est né avait dévié de la source pure du sentiment pour être mis, de façon de plus en plus abjecte, au service d’intérêts absolument étrangers.

C’est alors que se fit en moi la plus grande révolution de tous les temps puisqu’il ne s’agit « de rien moins que d’un nouvel entendement humain ».

C’est alors que, sous un éclair qui me donna définitivement la dérive nécessaire, je reçus l’esprit de vérité.

Je conçus le sens de la négation et mes yeux virent l’espoir qui rougeoie l’horizon.

Je connus le mépris de l’argent et que seule importe la communauté des biens.

Je sus qu’il faut rester le plus près possible des sources vives de l’automatisme individuel ou collectif, que la cause des exploités du monde est la cause même de l’homme noir et demeure incontestablement solidaire de sa révolte contre l’interdiction dont il est frappé.

Je sus qu’il est un point à déterminer où tout ce que j’avais appris à diviser, tout ce qui, jusqu’alors, était à mes yeux irrévocablement séparé d’une barrière, – qu’il est un point à déterminer où tout cela – et le bien et le mal, et la vie et la mort, et le spirituel et le matériel, et la joie et la souffrance, « et le haut et le bas – n’est pas contradictoire ».

Je sus que la « voie royale » est unique.

Je sus que « la beauté est convulsive ».

Et cela, à jamais.

 

Les armes quotidiennes

À Marcelle
          ces poèmes qui annoncent sa venue et célèbrent sa présence
          à nos enfants Max, Serge et Danielle
          « pour un pays revécu né de la ronce de notre sang » [citation de Jean-Richard Laforest (1)]

aux
          fantômes immortels de mes amis
          Hamilton Garoute
          Jacques-Stephen Alexis
          Gérald Brisson

à toutes les victimes du « macoutisme » indigène,
          instrument néo-colonial et folklorique
          de la grande barbarie des temps modernes :
          l’impérialisme

pour
          une avant-garde révolutionnaire capable de forger
          avec les masses paysannes et ouvrières
          la nouvelle indépendance d’Haïti
          sous la double bannière de Charlemagne Péralte (2)
          et de Jacques Roumain (3)

 

Qui vive?

L’image d’Haïti me saute à la gorge.
À l’intérieur, la famine, la peur, la corruption, l’impuissance, « la flétrissure amère de la seule égalité du désespoir ».

À l’extérieur : le traditionnel « panier à crabes », la désunion savamment entretenue par l’ennemi, les querelles fratricides des uns et l’indifférence coupable des autres – en plein cœur de notre exile, l’arrogance impunie des « macoutes ».

Vision fantastique où l’absurde chevauche l’horreur.
Là, le pouvoir flotte et pas de main pour le saisir.
Ici, pas de pouvoir mais mille mains s’acharnant à en attraper l’ombre ou le fantôme.
Voici pourtant, déjà perceptible, la face cachée de la réalité :
dans le silence des « mornes » d’Haïti, un géant dort dont le réveil sera terrible :
dans « la nuit et le brouillard » des rives étrangères, des consciences s’éveillent, des mains se cherchent, des cadres se préparent puis, peu à peu, se mettent en place.
Soudain, le sombre éclat des armes…
L’avenir est à gagner par de durs combats et des sacrifices qui n’excluent pas celui de la vie car une voix ancienne lance à nouveau le mot de passe :

Si tu veux vivre pour une cause
il faut être prêt à mourir pour elle.

New York, 17-7-77

 

poème pour toi

dans mes deux mains
je tiens le livre de la vie de Jacques Roumain
ton souffle soulève tes seins
C’est ta beauté qui bouge
et c’est le douloureux espoir humain
qui de l’enfer d’aujourd’hui sauve demain
Je songe je songe à Guernica
je t’enlace je t’enlace
et que demeure la voix de Lorca
le vent à perdre haleine s’étend sur la mer

droite comme l’épée de la lucidité
ô poésie folle de toutes les jungles traversées
l’ombre s’épouvante de la torche de Césaire
et la parole de Paul Éluard
tranchant le nœud du mal
confère la dignité de l’art
l’évidence du cristal

je te mêle à ce qui m’est cher
tu es le sang dans la chair
tu t’attristes et souris dans les yeux des paysans
et ils sont l’oxygène de l’air
quand ton regard porte la lumière
de nos plus grands ciels d’été

je pense à l’homme que j’ai été
les vagues de la vie l’ont emporté
je renais à la racine de ton désir
ne dis pas que je délire
nous passerons la frontière mandchoue
que ce soit au Viêt-nam ou au Congo
à Madrid ou à Santo-Domingo
que ce soit à Harlem ou au Cap-Haïtien
partout où la douleur comme un levain
fait gonfler notre colère
ah tonnerre de tonnerre
nous porterons la hache et le flambeau

ta lèvre est ma blessure
c’est le rouge de la première aurore
où agonisent les marchands d’or
le sang du peuple doucement bout
comme le cœur de l’eau à sa source
mais quand viendra le fleuve
rien n’arrêtera la marche des prolétaires
un soleil nouveau éclaire la terre

 

Une seule voix

à la mémoire de Jacques Roumain 

tu me dis liberté
je vois coopératives et charrues
usines et syndicats ouvriers
l’eau qui coule dans les champs
le peuple gagnant les rues
des écoles pour nos enfants

je vois la ville tendre au village
un bras nu comme un visage
une à une
les campagnes s’allument
et ça fait un collier de clarté
au pays que Jean-Jacques nous a donné

le Pont-rouge mène à la croix de Péralte
le Parti en assume le sanglant héritage
à de durs combats Haïti convie notre âge
ô mes vieux ennemis
les grains de vos jours sont comptés
nos revendications montent comme des épis

je te salue Maïakovski
mon chant n’était qu’un cri
si le cœur d’une femme s’éclaire
l’esprit brisera les chaînes du mystère
ses yeux ont la couleur des blés
mais sa chair la chaleur des étés

j’ai retrouvé l’amour sans vertige
il s’élance droit comme une tige
déchirant les ombres qui nous assaillent
quant luit enfin le soleil du désir
mon nom jaillit de tes entrailles
il n’est point de bonheur qui n’ouvre les fenêtres

je te dis liberté
et c’est un mot de paix
c’est un mot comme tracteur barrage engrais
je t’amène par la main aux sources de la vie
voici des peuples la grande assemblée
pour la récolte dans la rosée

Le vieux nègre et l’exil

exil aux ailes de neige
aux plumes de vent
lustrées de pluies d’orage
aigle aux yeux de feu
au bec de fer
gueule ouverte du loup
mâchoire du dragon préhistorique
entrailles brûlantes du monstre
tentacules de la pieuvre impérialiste
King Kong de la science-fiction
entre l’âne et l’éléphant
notre destin de singe

les gratte-ciel dont la tête traverse le mur mou
des nuages
les autoroutes aux cercles s’entrecroisant
sans risque de se couper
le vacarme des trains dont les roues percent de
buissons d’éclairs le long tunnel de l’ombre
les fourmis folles de la foule se touchant du nez
en traçant la toile d’araignée de leurs destins
toutes les fantasmagories de la ville cachent la vie

monstre au squelette de fer
aux membres de béton
au torse d’acier
à la poitrine de verre
au visage d’ombre et de clarté

ville à quatre dimensions
de la statue de la liberté à Sing Sing
de Wall Street à Harlem
ville minée de contradictions
ville des quatre saisons

géante couchée entre le fleuve et la mer
traversée d’un sexe
qui s’érecte
au beau milieu de tes jambes
ouvertes pour un nouvel enfantement

du pont de pierres blanches
dont l’arc relie
les deux rives de la vie
je vois
en sens inverse du réel
un autre village sous l’eau
miroir que traverse
nageuse des rêves
la sym’bi d’Haïti

sur le pont de pierres blanches
il y a
à ras le sol
des rails invisibles
que reflète un monde imaginaire
joignant par la flèche de l’éclair
d’un présent trop court
les ombres de la nuit
à la lumière du jour

de la lune des Indiens à celle des astronautes
de Harlem à Hiroshima
percé le tunnel du temps
soulevé le voile de l’avenir
sur l’écran du présent
l’univers réduit à l’échelle de la terre
toutes autres races éliminées
de la mémoire de nos enfants
les blancs ont peuplé les planètes
et racontent l’histoire de leurs conquêtes

 

dans le grenier du passé
se cache
la fée de l’avenir
dans la tourelle de l’avenir
se réfugie la sorcière du passé

troubadour de l’amour
chantant le rêve et la réalité
griot de la liberté
qui tisse l’histoire au fil de la légende
samba dont la voix
mêle la poésie et la vie

héritier de toutes les magies
raison ardente et libre folie
bambou
lyre ou
tambour
je m’invente créole et caraïbe

[…]
détachée de l’édifice dont elle était l’un des sommets
notre chambre voguait
sur la vague des vents
arche que la nuit emportait
vers l’île lointaine
où se mêlent ciel et terre

île de palmiers verts
et de sable blond
comme l’étrangère
île de montagnes ensorcelées
et dont les arbres musiciens ont été coupés
île de paysans noirs
traqués par les oiseaux voraces de la faim

île abandonnée
sur les ailes écumantes des ouragans
chevaux affolés de l’apocalypse
les radeaux branlants de l’espoir
emportent tes enfants hallucinés
vers les nouvelles rives du malheur

île séparée du reste du monde
île liée au reste du monde
du creux de la terre
au creux du ciel
l’eau ouvre et ferme le cercle
l’eau boucle la boucle de la nuit
au prisme des couleurs du jour

j’en ai marre
de tes loas
qui se nourrissent de toi
de tes chants
qui distillent leur souffrance dans mon sang
de tes danses
qui laissent l’empreinte de tes pas dans la poussière de ma vie

j’en ai marre
des rats de ta misère
des cafards de ta peur
des serpents de ta magie
des corbeaux de ton désespoir
des crapauds gluants de ta résignation
des crabes dévorants de l’exil

j’en ai marre
de tes fuites dans l’imaginaire
de tes fuites à travers la frontière et la mer
de tes fuites folles d’enfer en enfer
j’en ai marre
de tes zombis
qui hantent mes jours et mes nuits

que te secoue soudain le vent de la colère
et tombe enfin le masque de ton tragique destin
que m’emporte sur ses ailes l’ouragan populaire
pour que naissent les hommes au milieu des éclairs
aboli tout vestige du temps des assassins
sur les terres délavés de la révolution
fleuriront les arbres de la nouvelle saison

[…]

 

[la compagne de ma vie]

ton corps de brise de mer
de soleil dans la rivière
ton corps d’île en fleurs
où les tropiques ont coulé leur miel
ton corps d’orage et d’arc-en-ciel
déployant l’éventail de ses couleurs

ton corps qui travers le miroir des rêves
dans la chambre de tous les jours
ton corps que les vagues de la nuit
emportent vers les lieux interdits
ton corps lampe d’amour
où brûle la flamme de ton âme

ton corps qui transcende le temps
l’exil et sa prison
ton corps dont la lumière
rend les ombres éphémères
buisson toujours ardent
au carrousel des saisons

je me baigne dans les cascades de ton rire
eaux jaillissantes de mon délire
où ton corps dérive

quand le fleuve du malheur a débordé ses rives
emportant à la mer nos rêves les plus verts
la source garde encore son palais de mystères

les cyclones continuent d’assaillir ma presqu’île
queue d’un monstre marin échoué parmi les vagues
qui ne parviendront pas à t’arracher de mes bras

lancée vertigineuse des jambes
vers la toison secrète du sexe
étoile de mer de l’amour
oiseau du paradis perdu
île où l’homme retrouve les trésors de l’adolescence
toupie tournant au ralenti du rêve

éblouissant épanouissement de la fleur des fesses
mouvant manège de tes merveilles
envol suspendu des seins rebelles
sous les ailes déployées des bras
rames d’une barque pleine de fruits de ton corps
tendres tentacules de la pieuvre du désir
ô nuit percée d’éclairs où ton visage émerge de la tempête

mon sommeil est peuplé de fauves inconnus
qui attisent mon désir à toi
et la panthère échappée de la forêt vierge
bondit dans notre lit

quand tu t’allonges près de moi
dans la cabine des rêves
voguant sur les flots du sommeil
tu reprends par magie ton corps de jeune fille
et dans la nuit folle soudain refleurit
le buisson de roses des feux de Bengale

abolis l’enfer de la misère et ses flammes
l’homme et la femme
explorent leurs corps
et découvrent leurs mutuels trésors
les fleurs du rêve se mêlent
à celles du réel

l’oiseau du soleil s’est envolé avec
la paille des illusions au bec
l’oiseau de l’orage
est entré dans la cage
l’oiseau du paradis
éclaire notre nuit


Notes:

1. Jean-Richard Laforest, in Pierrot le Noir, poème écrit en collaboration avec Anthony Phelps et Émile Ollivier. [retour au texte]

2. Chef de la guérilla paysanne des cacos contre l’Occupation américaine d’Haïti (1915-1934), assassiné par les yankees. [retour au texte]

3. Poète et romancier haïtien (1907-1944), auteur de Gouverneurs de la rosée. Fondateur du premier Parti Communiste Haïtien en 1934. [retour au texte]


Ces poèmes et extraits de poèmes lus par l’auteur sont tirés des Oeuvres incomplètes de Paul Laraque, cités de l’édition CIDIHCA (Montréal, 1998) : « Sur un toit de vent » est tiré de Ce qui demeure (page 37) ; « Pour André Breton » de Propos de sourcier (62-63) ; les passages « À Marcelle » (103), « Qui vive ? » (104), « poème pour toi » (149-150) et « Une seule voie » (152-3) sont tirés des Armes quotidiennes ; et les deux derniers extraits sont du vieux nègre et l’exil (242-244, 248-49, 255-57).

© 1998 Paul Laraque
© 2002 Île en île pour l’enregistrement audio. Enregistré à Mount Vernon, New York, le 28 septembre 2002. Durée de l’enregistrement: 20:56 minutes.


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mis en ligne : 3 octobre 2002 ; mis à jour : 27 décembre 2020