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Cayenne vol. 2, nº 1, page 16 |
En son sein,
Enveloppée d’un air moite et d’un rideau de perles,
L’imagination se déchaîne.
A l’affût du moindre son, d’un battement d’aile ou du reflet intéressé d’un œil avide et curieux caché dans les brumes glauques qui planent et errent au gré des courants.
Les idées fusent comme la lumière se diffuse, transforme et révèle à la fois, un tableau éclatant d’un vert dominant.
Une myriade de couleurs, émeraude, rubis, jade, diamant, saphir explose sous son rayon doré.
Les gemmes s’agitent de mouvements furtifs, puis se déploient.
Un aras flamboyant s’élève vers la canopée dans un halo providentiel.
Du ciel, elle s’étend à perte de vue, zébrée de courbes frémissantes.
Sur la crête d’une colline gracieuse, surplombant l’océan vert, un bosquet s’est habillé d’une robe rose tendre.
À l’aurore, par delà quelques nuées floues. Parsemées à la surface, des pépites scintillent, arbres en fleur dont les feuilles dorées illuminent la forêt.
Les odeurs s’en mêlent quand les parfums rayonnent leur bonheur.
Les effluves dansent virevoltent tel un couple de papillons amoureux.
Elles s’enlacent les unes aux autres et s’évaporent éphémères.
Des rayons obliques les percent et les découpent.
Une chorégraphie imprévisible s’engage.
Le ballet du soleil se lève sur une nature tellement attirante, séduisante, mystique, duale, tout simplement belle.
Elle est la mante religieuse qui enivre les sens, un délice de feu d’artifices.
Né en 1977, sur les bords de la Manche dans ma très chère Normandie, j’ai toujours voulu découvrir autre chose comme l’enfant qui souhaite pousser la porte de chez lui. Le hasard ou la providence m’a dirigé vers la Guyane, terre aux milles facettes qui en envoute plus d’un. Voila qui vous aidera à comprendre cet engouement… » (Olivier Surel)
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