Gary Klang

Gary Klang, photo © Paul Labelle Montréal, 1998

photo © Paul Labelle
Montréal, 1998

Gary Klang est né le 28 décembre 1941 à Port-au-Prince (Haïti). Après ses cours primaires et secondaires, il se rend à Paris où il fait ses études de lettres à la Sorbonne, de la propédeutique au doctorat. Son mémoire de maîtrise et sa thèse de doctorat sont consacrés tous deux à Marcel Proust.

Klang émigre en 1973 à Montréal. Il est engagé aux Éditions La Presse comme correcteur-réviseur, responsable de la qualité du français en général ; il enseigne en même temps la stylistique à l’Université de Montréal, puis devient traducteur dans une société d’ingénieurs. Il a fait toute sa carrière chez SNC-Lavalin, la plus grande firme d’ingénieurs-conseils du Canada, qui a des bureaux dans le monde entier.

Son œuvre est très variée : romans, essais, poèmes, théâtre, sans compter de nombreux articles sur la littérature ou des questions linguistiques et culturelles. Ses livres sont publiés au Québec, à l’exception de son premier recueil de poésie, Ex-île, qui a paru en France, en 1988, et lui a valu le premier prix de la Vague à l’âme sur plus de 400 concurrents.

Il est membre titulaire de l’Union des écrivains québécois (UNEQ) et membre du PEN Club. Il a été président de la Société des écrivains canadiens, section de Montréal, de 1990 à 1993 et aussi de la Société des Écrivains Francophones d’Amérique.

Le 14 juillet 2000, Gary Klang a été choisi par l’Union Française à Montréal pour être le parrain de la Fête nationale. Le même soir, la France organisait le lancement de son recueil de poèmes, La terre est vide comme une étoile.

Le succès de ses poèmes lui a valu d’être invité à des festivals de poésie dans le monde entier : Bénin, Mali (Festival des Étonnants Voyageurs), Mexique, Colombie, Venezuela, Chine… Ses poèmes ont été traduits en espagnol et en chinois et exposés dans le métro de Pékin.


Oeuvres principales:

Poésie:

  • Ex-île. Grenoble: Éditions de la Vague à l’âme, 1988, 55 pp.; Longueuil: Humanitas, 2003; Montréal: Mémoire d’encrier, 2012.
    Un des poèmes de ce recueil a donné lieu à une trilogie de musique classique de la compositrice Carmen Brouard, inspirée également par Whitman et Tagore. Le morceau a été joué par l’orchestre international I Musici de Montréal et chanté par un baryton, le 27 juin 1998.
  • Je veux chanter la mer, suivi de Les Fleurs ont la saveur de l’aube. Montréal: Humanitas, 1993, 83 pp.
  • Moi natif natal, suivi de Le Temps du vide. Montréal: Humanitas, 1995, 112 pp.
  • La terre est vide comme une étoile. Brossard (Canada): Humanitas, 2000, 100 pp.
  • La vraie vie est absente. Brossard (Canada): Humanitas, 2002, 79 pp.
  • Il est grand temps de rallumer les étoiles. Montréal: Mémoire d’encrier, 2007.
  • Toute terre est prison. Montréal: Mémoire d’encrier, 2010.

Romans:

  • Haïti! Haïti! écrit en collaboration avec Anthony Phelps. Montréal: Libre Expression, 1985, 160 pp. ; réédition sous le titre Le massacre de Jérémie : opération vengeance. Montréal: Éditions Dialogue Nord-Sud, 2014.
    C’est l’histoire de la vengeance de Philippe Rivière, un jeune Français qui rentre en Haïti pour tuer les assassins de sa famille à Jérémie, petite ville du sud où eut lieu un massacre perpétré par les tontons macoutes de Duvalier.
  • L’île aux deux visages. Brossard (Canada): Humanitas, 1997, 171 pp.
    Il s’agit d’un complot fomenté par le plus grand psychopathe du XXe siècle. On y voit d’anciens nazis réfugiés en République Dominicaine, des tontons macoutes, des démocrates, etc., et l’on assiste aux luttes et à l’avènement de la République Dominicaine à la démocratie en 1978.
  • L’adolescent qui regardait passer la vie. Brossard (Canada): Humanitas, 1998, 150 pp.
    Ce livre traite d’une double dictature, politique et maternelle, et met en scène un jeune «juif sans calotte», Julien Freud, vivant à Port-au-Prince. Ces trois romans forment une sorte de cycle, sur le mode tragique et satirique, concernant le régime sanguinaire des Duvalier.
  • Un homme seul est toujours en mauvaise compagnie. Montréal: Mémoire d’encrier, 2005, 112 pp.
  • Monologue pour une scène vide. Montréal: Éditions Dialogue Nord-Sud, 2013, 112 pp.

Nouvelles:

  • Kafka m’a dit. Longueuil: Humanitas, 2004.
    Il s’agit de 9 nouvelles qui se déroulent dans plusieurs pays et traitent de différents thèmes: Mai 68, l’exil, la dictature (Duvalier et Trujillo), la fraternité, la solitude, etc.
  • « Elle n’avait peur de rien ». Nul n’est une île: Solidarité Haïti. Sous la direction de Stanley Péan et Rodney Saint-Éloi. Montréal: Mémoire d’encrier, 2004: 107-115.
  • Les chiens noirs. Montréal: Plume & Encre, 2006.

Essais:

  • La méditation transcendantale. Montréal: Stanké, 1976, 168 pp.
    Best-seller pendant plusieurs semaines et premier livre écrit en français dans le monde sur le sujet.
  • Je ne veux pas mourir chauve à Montréal. Brossard (Canada): Humanitas, 1999, 140 pp.
    Tableau du milieu littéraire de Montréal.

Travaux universitaires:

  • Le personnage de Bergotte dans l’œuvre de Proust. Mémoire de maîtrise présenté à la Sorbonne, Paris, 1968, 130 pp.
  • Proust d’après les préfaces et les notes des traductions de Ruskin. Thèse de doctorat présentée à la Sorbonne (mention très bien et félicitations du jury), 1973, 226 pp. (des extraits ont paru dans Les Saisons littéraires, aux éditions Guérin, à Montréal, en 1996).

Théâtre:

  • L’immigrant, pièce télévisée jouée à la télévision de Radio-Québec à Montréal en 1979.
    Il s’agit d’un jeune Français qui vient d’arriver à Montréal.

Articles sélectionnés:

  • « Henry Miller ou le modèle par excellence ». La Presse (Montréal) (27 juin 1980).
  • « N’accourons pas vite ». Le Devoir (9 novembre 1981). (article cité par Jacques Cellard dans Le Monde du 23 mai 1981, et dans son livre, Histoires de mots, Paris: La Découverte/Le Monde, 1985).
  • « Défense du thriller ». Les Saisons littéraires 1 (Montréal) (hiver 1994): 43-46 (un extrait de cet article a été choisi pour un manuel scolaire à Montréal – En toutes lettres, Éditions Graficor, 2000, p. 155 – à côté de textes de Montaigne et de Jean Rostand, entre autres).
  • « Souvenirs de mai 68 ». Les Saisons littéraires 2 (printemps 1995): 37-42.
  • « Gabrielle Roy et Gabriel García Márquez ». Les Saisons littéraires 3 (été 1995): 47-53.
  • « Proust d’après les notes et les préfaces des traductions de Ruskin ». Les Saisons littéraires 5 (hiver 1995-1996): 59-92.
  • « André Malraux ou le sens de la grandeur ». Le Lien (Montréal) 6.2 (avril 1997): 32-33.
  • « Jacques Roumain, ou le petit prince des tropiques ». Mon Roumain à moi. Port-au-Prince: Presses Nationales d’Haïti, 2007: 257-67.

Gary Klang dans des anthologies:

  • aux États-Unis:
    • Selected Works of our World’s Best Poets. John Campbell, editor. Sacramento, California: World of Poetry Press, 1991: 650.
    • Callaloo 15.3 (1992): 595-600. Trois poèmes du recueil Ex-île accompagnés des traductions en anglais par Carrol F. Coates: « Native Natal / Natif natal », « Orphan of my Island / Orphelin de mon île » et « Oh Mother of the Seven Sorrows / O Mère des sept douleurs »; repris dans Utah Foreign Language Review (1994-1995): 83-90.
  • en France:
    • Encres Vagabondes 3 (septembre-décembre 1994): 44-45.
    • Sapriphage 22 (été-automne 1994): 63.
    • « Haïti, ou Œdipe sous les tropiques », essai. Riveneuve Continents 13 (Printemps 2011): 41-44.
    • Anthologie de poésie haïtienne contemporaine, sous la direction de James Noël. Paris: Points, 2015: 57-68.
  • en Haïti:
    • Panorama de la littérature haïtienne de la diaspora. Pierre-Raymond Dumas. Port-au-Prince: L’Imprimateur II, 2000: 268-271.
    • Actes du colloque: Penser avec Jacques Roumain aujourd’hui. Port-au-Prince: Éditions de l’Université d’État d’Haïti, 2007.
    • « L’odeur d’ilang ilang ». Haïti par monts et par mots, un atlas littéraire. Port-au-Prince: Étonnants Voyageurs, 2009: 167-171.
  • au Québec:
    • La Moisson littéraire. Montréal: Proteau, 1993: 1-9.
    • 101 Poètes en Québec. Montréal: Guérin, 1995: 223-225.
    • Vingt ans d’Estuaire. Montréal: Estuaire, 1996: 146.
    • Anthologie de la poésie haïtienne contemporaine, 1945-1999, textes français et créoles, anthologie compilée par Raymond Philoctète. Montréal: CIDIHCA, 1998: 148-151.
    • Le dernier poème du millénaire. Montréal: Estuaire, 1999: 105.
    • Dictionnaire des poètes d’ici de 1606 à nos jours. Montréal: Guérin, 2001: 552.
    • Le 11 septembre des poètes du Québec. Montréal: Trait-d’Union, 2002: 124.
    • Desroches, Jenner. Prolégomènes à une littérature haïtienne en diaspora. Montréal: Plume et encre, tome 2, 2006: 135-189.
    • « Toute terre est prison », poème. Une journée haïtienne, sous la direction de Thomas C. Spear. Montréal: Mémoire d’encrier / Paris: Présence africaine, 2007: 67-70; Montréal: CIDIHCA, 2020: 69-72; Montréal: CIDIHCA, 2020: 73-76.
    • Refonder Haïti. Montréal: Mémoire d’encrier, 2010: 161-165.
  • ailleurs:
    • « Davertige ou le Soleil obscur ». Regards sur la poésie du XXe siècle, textes présentés par Laurent Fels. Namur (Belgique): Éditions Namuroises, tome 1 (2009): 161-168.
    • « À tous les enfants qui souffrent ». Las palabras pueden, Los escritores y la infancia. Bogotá (Colombie): UNICEF, 2007: 750-751.

Prix et distinctions littéraires:

  • 1988     Premier Prix de la Vague à l’âme, pour Ex-île.

Sur l’oeuvre de Gary Klang:

  • « La bataille de Jérémie ». Jeune Afrique 1345 (15 octobre 1986).
  • « Ex-île au Canada ». Le Dauphiné libéré (16 novembre 1988).
  • « Être écrivain en exil ». Le Nouvelliste (1er février 2001).
  • « L’écrivain haïtien Gary Klang en compagnie de Rimbaud, Villon, Brassens, Léo Ferré ». Haïti en Marche (27 août 2003).
  • « L’écrivain haïtien en grande compagnie ». Le Nouvelliste (5-7 septembre 2003).
  • Hébert, François. « Un thriller à la sauce haïtienne, politique, action et fiction ». Le Devoir (Montréal, 1er juin 1985).
  • Hérard, Huguette. « L’ex-île de Klang ». Le Matin (Port-au-Prince, 23-25 septembre 1989).
  • Jean-Gilles, Gesler. « Gary Klang, un auteur accompli ». Haïti en Marche (31 janvier 1996).
  • Large, Josaphat-Robert. « Gary Klang, la poésie dans le temps du vide ». Haïti en Marche (17 avril 1996).
  • Large, Josaphat-Robert. « Esquisses d’une écriture élégante, Je veux chanter la mer de Gary Klang ». Haïti en Marche (15 décembre 1993).
  • Peterson, Michel. « Je ne veux pas mourir chauve à Montréal, d’Alain Stanké à Monique LaRue, un écrivain raconte ». Nuit Blanche (Québec) 76 (1999): 28.
  • Robenson, Bernard. « Gary Klang inaugure un nouveau style de roman ». Le Nouvelliste (7 mai 2015).
  • Saint-Cyr, Guy-Robert. « Gary Klang ou le regard d’un adolescent sur la vie ». Le Nouvelliste (21 juillet 1999).
  • Saint-Cyr, Guy-Robert. « Considérations sur l’œuvre de Gary Klang ». Haïti en Marche (4 février 2004).
  • Saint-Cyr, Guy-Robert. « Les confidences de Kafka. Propos sur la dernière publication de Gary Klang ». Le Matin (Port-au-Prince) 32210 (30 juin 2004).
  • Sannon, Fritz-Meyer. « L »île aux deux visages, roman de Gary Klang ». Haïtiens Aujourd’hui (février-mars 1998).
  • Séguin, Marcel. « Gary Klang, chantre d’Haïti ». Haïti en Marche (1er novembre 1995).

Liens:

sur Île en île:

ailleurs sur le web:


Retour:

Dossier Gary Klang préparé par Thomas C. Spear

/klang/

mis en ligne : 14 novembre 2002 ; mis à jour : 4 janvier 2021