Claire Karm

Claire Karm, photo © Thomas C. Spear Saint-Denis de la Réunion, 4 mai 2004

photo © Thomas C. Spear
Saint-Denis de La Réunion, 4 mai 2004

Née en Provence, à Toulon, le 8 juillet 1958, Claire Karm est aussi par son grand-père et sa mère originaire du Cirque de Salazie et de Saint-André (île de La Réunion). Élève au collège, puis au lycée de Saint-Benoît, elle choisit l’enseignement après une licence de Lettres Modernes à l’Université de La Réunion.

Ayant ensuite opté pour le Capes de documentation, elle exerce depuis 1993 la profession de documentaliste dans un collège du Port. Membre de différentes associations d’écrivains, Claire Karm est rédactrice en chef de la revue littéraire Artquivi à l’Udir (Union pour la Défense de l’Identité Réunionnaise) de 1983 à 1985, puis elle devient membre du comité de rédaction de Tatou, autre revue culturelle. Elle rejoint l’Association des Écrivains Réunionnais (ADER) en 1990, ainsi que les revues Ti Kabar et Vois.

Les embouteillages à Saint-Denis témoignent du fait que les Réunionnais aiment se déplacer en voiture ; Claire Karm, par contre, préfère prendre le bus et surtout marcher, beaucoup, dans les rues. Observatrice du quotidien et du hasard, de l’ordinaire et de l’extraordinaire, les promenades permettent à la poétesse d’emmagasiner les facettes des mondes à sa portée : « Je fais feu de tous bois et provision d’images quotidiennement. J’écris à partir de ce que j’observe et je suis une contemplatrice. Tout m’intéresse: gens, personnages, objets, paysages, pubs, mots, sons, croyances, actualités, infinis, infimes… ». Contemplative, elle se consacre de plus en plus à un souci de recherche et de travail personnels dans son écriture.

Claire Karm écrit en créole aussi bien qu’en français mais, arrivée à La Réunion à l’âge de douze ans, écrire en créole lui demande plus d’efforts, dit-elle, puisque le créole est la langue de sa mère, et non pas sa langue maternelle. Les lecteurs d’« île en île » peuvent écouter l’auteur lire deux poèmes, « Ô Fric ! » (en français) et « À Aurore, à l’Oasis » (en créole), enregistrés pour son disque Les poètes sont des Kaniar, de la série de poètes réunionnais produite par les Éditions K’A. Écrit en français, son recueil Nine prend comme titre le nom d’une des jeunes filles insulaires qui figurent dans ces courtes histoires et dont le prénom, en provençal, signifie l’enfant, ou la petite (la niña).

Claire Karm vit en compagnie de deux grands fils et de son époux dans une vieille maison créole en perpétuel devenir, en ville de Saint-Denis de La Réunion, avec un vieux chat, une petite chienne, des matériaux de construction et des plantes indociles. Elle termine deux romans, Le Cirque miracle, sur le monde du cirque, et Mouramour (du malgache, mora mora, « doucement, doucement »), plus créole « bien qu’écrit en français ».

– Thomas C. Spear


Oeuvres principales:

Poésie:

  • Au danseur de Feu. Saint-Denis: UDIR, 1983.
  • Rue d’Après. Saint-Denis: Ader, 1993.

Nouvelles:

  • Nine. Saint-Denis: Ader, 2001.

Récits:

  • Monstres (Mouramour, suivi par Montreurs). Îlle-sur-Tête: K’A, 2007.

Littérature pour la jeunesse:

  • Fées et gestes des fleurs (contes). Illustrés parAnn-Marie Valencia. Saint-André: Océan Éditions, 2006.

Enregistrements sonores:

  • Les poètes sont des Kaniar. Marseille: K’A (poèt larénion n° 5), 2001.

Textes parus dans des ouvrages collectifs:

  • « La fragilité est tellement humaine et si imprévisible… », « Révolte d’Or et de Pourpre, je t’aime, Or… » et « Écris-moi, Léa ». Rougay le mo, textes réunis sous la direction de Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo et Françoise Sylvos. Ille-sur-Têt: K’A, 2008: 55-60.

Liens:

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Dossier Claire Karm préparé par Thomas C. Spear

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mis en ligne : 16 septembre 2004 ; mis à jour : 18 novembre 2020