Hara Ah-Scha

photo © Poerava Wong Yen Février 2007, CED Saint-Joseph de Taiohae, Nuku-Hiva

photo © Poerava Wong Yen
Février 2007, CED Saint-Joseph de Taiohae, Nuku-Hiva

Né le 22 décembre 1964 à Taiohae, Hara Ah-Scha est originaire de l’île de Nuku-Hiva. Il exerce le métier de tatoueur depuis 1995. Il met deux ans pour se perfectionner. C’est son petit-frère qui lui enseigne ce savoir-faire en revenant de Tahiti. Ce qui le motive c’est de faire souffrir l’Autre. C’est une activité qui l’amuse et le fait rire.

Hara Ah-Scha n’utilise que des motifs traditionnels. Il les personnalise en fonction du vécu de la personne. Il n’a pas de dessins standards, pas de catalogue à proposer à ses clients. Tout est dans sa mémoire : « Aux temps anciens, le tatouage permettait de différencier les guerriers appartenant aux différentes tribus de chaque vallée. Cela leur permettait de s’identifier les uns les autres. D’après un Ancien, quand les Marquisiens faisaient la guerre, le vainqueur s’appropriait les motifs du perdant. Donc l’ensemble des tatouages d’un guerrier représentait toutes ses victoires. Les périodes difficiles étaient également représentées sur la peau par des bandes noires. Le tatouage avait donc un sens, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. En effet, de nos jours le tatouage n’est plus qu’une décoration. »

Hara Ah-Scha s’intéresse au tatouage pour garder en mémoire la culture marquisienne et la transmettre à son fils Adam. D’après lui, il faut avant tout que ce dernier sache dessiner des motifs marquisiens et écouter les Anciens.

 – Maurice Ah-Scha


Oeuvre principale:

  • Colliers de motifs marquisiens. Atelier privé de l’artiste, Taiohae, Nuku Hiva, 2007.

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mis en ligne : 15 janvier 2008 ; mis à jour : 14 octobre 2020