Guy Régis, 5 Questions pour Île en île


Auteur, metteur en scène et vidéaste, Guy Junior Régis répond aux 5 Questions pour Île en île.

Entretien de 30 minutes réalisé à New York le 30 mars 2010 par Thomas C. Spear.
Caméra : Yves Dossous.

Notes de transcription (ci-dessous) : Coutechève Lavoie Aupont.

Dossier présentant l’auteur sur Île en île : Guy Régis.

début – Mes influences
09:04 – Mon quartier
11:32 – Mon enfance
17:16 – Mon oeuvre
27:44 – L’insularité


Mes influences

Les influences, il y en a beaucoup. Il y a d’abord très simplement ma mère qui m’a un jour inscrit dans une bibliothèque. Pour moi, c’était vraiment un autre lieu de vie à côté de là où l’on vivait, à la rue Charéron. À partir du moment où j’étais inscrit dans la bibliothèque, j’allais y passer toutes mes journées. Je rentrais peu à la maison. Je lisais tout ce que j’avais sous les mains. À la maison, il n’y avait pas de bouquins, parce qu’on n’était pas des intellos. Ma mère était esthéticienne. C’était une des premières personnes en Haïti à appliquer le « curl » dans les cheveux. Le curl, c’est ce que les noirs américains mettaient dans les années 70 et 80 qui faisait des ondulations des cheveux, du genre Michael Jackson. Alors, j’ai vu des artistes défiler chez moi, de grandes chanteuses. Quand ma mère allait chez eux, leurs enfants avaient des bouquins, et elle en apportait à la maison pour moi.

À la bibliothèque au Bicentenaire, je dévorais tout. C’est à la bibliothèque où j’ai commencé vraiment. Je faisais mes programmes de lecture. Je lisais beaucoup les magazines aussi, Lire, Le Magazine littéraire… J’avais une grande curiosité par rapport à ce que ces magazines sortaient sur les écrivains. Et comme c’était une bibliothèque française, la bibliothèque de l’Institut Français, il y avait aussi beaucoup d’autres auteurs dans d’autres langues qui avaient été traduits, donc, je lisais d’autres auteurs aussi. Je me disais que j’allais lire des auteurs africains, par exemple. Donc là, je trouve Sony Labou Tansi, Sembène Ousmane, Amadou Kourouma… J’avais une volonté de bien classer ce que je lisais ; je contrôlais ma soif pour que j’arrive à bien manger. C’est ainsi que j’ai pu lire les auteurs que j’aime beaucoup, tout ce qu’il avait dans cette bibliothèque. Je me suis intéressé aux auteurs haïtiens un peu tard. Je savais qu’il y avait une littérature haïtienne, des écrivains, mais je les voyais peu dans cet endroit.

Je ne sais pas si c’était les livres qui m’intéressaient ; ce n’était pas nécessairement pour être un écrivain. J’aimais beaucoup la littérature. J’écrivais un peu. À l’école, j’écrivais des lettres pour mes copains. La première fois que j’aie vraiment commencé à écrire, c’est quand j’ai réécrit une prière. Après, je me faisais un plaisir de reprendre des passages des Psaumes pour les écrire à ma façon. Bref, je faisais mes gammes.

J’ai eu plein d’influences ; très simplement, j’ai aimé lire beaucoup d’auteurs. D’année en année, tu as d’autres influences. J’aime beaucoup Thomas Bernhard, un auteur allemand que je pratique aujourd’hui. En tout cas, de période en période, j’ai vécu avec des écrivains, vraiment je vis avec eux. Je continue une partie de ma vie à penser Beckett, par exemple ; pendant toute une période, je lisais Beckett.

L’une de mes premières influences, c’était Georges Perec. J’ai trouvé cela d’une dextérité, d’une maîtrise de la forme romanesque et, en même temps, il y a un délire aussi, et puis c’est jouissif. J’ai tout de suite aimé cela. Ce n’était pas l’écriture théâtrale, ce qui est quelque chose qui va m’intéresser plus tard. Ce qui m’a d’abord intéressé, c’étaient des romanciers. La Disparition de Perec, par exemple, un texte extraordinaire sans la lettre e. À un moment donné, j’étais attiré par l’OuLiPo, cette expérience de la langue. L’un des premiers écrivains haïtiens qui m’a tout de suite plu était Jean-Claude Charles parce que c’était dans la même veine : quelque chose de très déconstruit, un peu Nouveau Roman, un peu pas. Après, un autre auteur que j’ai lu et que j’ai pris plaisir à lire – très différent – c’est Le Clézio. J’étais tout le temps avec un bouquin de Le Clézio, c’étaient les livres que j’emmenais à la maison. Je me souviens même de leur odeur. Les petits Folios, j’apportais cela à la maison : Le procès verbal, Étoile errante, Le rêve mexicain, des choses magnifiques. Comme moi à cette période, tout le monde lisait Le Clézio ; j’avais vu ce que l’on en disait dans les magazines : dans Lire, c’était l’écrivain de l’année à un moment donné, vraiment un grand écrivain. Je prenais plaisir à découvrir des livres nouveaux qui sortaient. Il y avait un directeur assez intéressant à la bibliothèque, Guy Maximilien, qui lui aussi aimait Le Clézio. Il animait des ateliers de lecture. Je prenais plaisir à accompagner, à faire en sorte que ces livres m’accompagnent dans la vie.

Après, il y a eu les études universitaires et d’autres influences parce que j’aimais aussi les sciences humaines. Tout cela pour moi participe dans ma formation. Je faisais des photocopies des textes sociologiques, politiques… L’histoire de l’anarchisme de Jean Préposiet m’a vraiment marqué. La philosophie, les pré-socratiques… je lisais tout cela. J’avais un programme de lectures. Je classais mes mois et mes semaines par quelle lecture que j’allais faire. C’est là aussi que j’ai développé mes rapports avec les livres. On pouvait sortir avec les livres ; c’était une bibliothèque de prêt (ce qui n’est pas le cas avec toutes les bibliothèques). C’était bien pour moi de faire ce chemin avec plein de bouquins. Les influences sont de partout, que ce soit scientifique ou autre.

Mon quartier

C’est drôle de parler de quartier parce que justement j’ai vécu dans un quartier pendant mon adolescence, et après, j’ai été aussi élevé à Delmas. Ces déplacements me permettent de voir les conséquences de nos vies assez bizarrement comme quand on parle de son identité, c’est quelque chose d’historique si tu as été élevé dans un endroit et pas un autre. Un quartier qui m’a marqué, parmi les quartiers dans lesquels où j’ai vécu, c’est en bas de la ville, en bas du Champ-de-Mars, avant la Grand’Rue, à la rue Charéron. Là, je suis resté une dizaine d’années avec ma mère. On était tout le temps en déplacement. Petit, j’étais ailleurs. Cela m’a marqué parce que justement, à l’adolescence, tu commences à toucher la vie, à sentir les choses, à les comprendre. Cela avait commencé avec le départ de Jean-Claude Duvalier en 1986 ; j’avais douze ans, et j’ai vu tout ce que cela apporte comme violence dans les rues. C’est ce quartier que je porte aujourd’hui, même quand j’ai depuis fait plein de pays. Je porte cet endroit-là où j’ai vécu un peu en moi. Ce quartier de Port-au-Prince m’a marqué, avec tout ce qu’il y avait dedans. C’est pour cela que ce qui vient de se passer [le séisme de janvier 2010] me touche beaucoup parce que la Grand’Rue, c’est vraiment l’artère principale de la ville. Là où il y avait tous les centres commerciaux, tout est tombé. Il y a tous les bordels qui sont là. Petit, je descendais. C’était défendu de descendre sous la Grand’Rue, mais quand tu arrivais quand même sur la Grand’Rue pour voir un peu, c’est quelque chose qui te marque à vie. C’est ce quartier-là, du bas de Port-au-Prince, qui m’a le plus marqué.

Mon enfance

Les premiers souvenirs d’enfance, ce fut en province, à Liancourt, où mon frère et moi, on a commencé nos premières années d’enfance. Avec ma grand-mère qui avait des rizières. Mon arrière grand-père, le père de ma grand-mère, Arnatold Mondésir, était un notable de la ville. La petite rue devant chez nous porte son nom. Pour moi, petit, c’était quelque chose d’extraordinaire parce que quand Dumarsais Estimé allait dans le nord, il voyait mon arrière-grand-père ; mes parents me racontaient tout cela. C’était quelqu’un de très prestigieux. Les seules photos que j’aie vues de lui, ce sont des photos où il est tout en blanc, magnifiquement vêtu, avec un chapeau blanc. Un magnifique monsieur. Le fils de ce monsieur (le frère de ma grand-mère) était un juge de la petite localité : le juge de paix, quelqu’un de très important.

Toute mon enfance était là avec cette grand-mère, qui elle, était l’une des rares vieilles de ce petit village qui savaient lire. Elle lisait la Bible couramment. Elle lisait des choses devant nous. C’est quelque chose qui m’a marqué aussi. Alors que tout le monde dit que leur grand-mère leur racontait des contes, ma grand-mère lisait la Bible, et d’autres livres.

Les premiers jours de classe étaient dans ce petit village où j’étais de 3 à 5 ans. On a été à l’école avec mon frère. J’étais toujours accompagné par mon frère, comme son ange gardien. Aujourd’hui, c’est encore comme cela. Je retiens ces premiers souvenirs de classe parce que j’ai beaucoup souffert. Je n’étais pas nul à l’école ; j’étais même très bon. Un jour, j’étais premier de classe. Tous les autres élèves étaient plus grands que moi. Un élève, qui était à côté de moi, m’a soulevé pour que j’aille prendre mon bulletin. Je me souviens de cela, c’était vraiment idyllique, épique, tout ce qu’on veut.

Nous avions deux professeurs qui étaient jumeaux ; il y avait l’un qui remplaçait l’autre à chaque fois. Mais mon frère et moi, on arrivait à le voir parce que nos compagnes de jeu étaient deux jumelles, et on pouvait voir. On était élevés avec elles et on savait très bien quand c’était l’une et pas l’autre. Dans la classe, nous étions les seuls à savoir que ce n’est pas le prof qui était là, mais son frère.

Ma tante qui avait dix ans nous faisait apprendre nos leçons en chantant. C’est une région du pays où les gens utilisent beaucoup la langue, avec des changements. Cela ne m’étonne pas que Frankétienne soit né là-bas. Il y a quelque chose à l’Artibonite dans l’utilisation de la langue. Il y a un jeu. On invente des mots d’un jour à l’autre, et ces mots que l’on vient d’inventer font le tour de la ville. C’est extrêmement drôle, ce rapport avec la langue.

Je me rappelle ma petite enfance. C’était merveilleux, entouré de rizières, des chevaux de ma grand-mère. Après, quand on est rentrés à Port-au-Prince, j’ai oublié tout cela. Je ne saurais même pas monter à cheval. Je savais déjà monter l’âne de ma grand-mère. Je faisais mon petit jardin. Mais j’étais petit. Je suis rentré à Port-au-Prince quand j’avais sept ou huit ans. Les enfants en province sont plus éveillés, ils ont plus d’espace, plus de choses à imaginer. Le fait d’avoir plus d’espace et tout ce qu’il y a comme éléments de la nature, c’est foisonnant. Dans une ville, on est vite enfermés, cela rend claustrophobe d’ailleurs, quoique j’aime beaucoup les villes aujourd’hui. Après, j’ai passé le reste de ma vie à Port-au-Prince ; c’est autre chose. Mais je garde le souvenir de ce moment de ma vie. L’enfance qui n’était pas partout rose, mais c’était bien dans ce petit village de province.

Mon œuvre

J’ai commençais à écrire bien avant de devenir comédien. Je lisais mes textes un peu partout. Comme tous les jeunes poètes, j’avais mon petit cahier. Puis un jour, j’ai décidé d’écrire. C’était vraiment sérieux. Je me mettais sur le toit d’une maison. J’ai écrit tout un texte, une sorte d’essai (à l’époque, je lisais les présocratiques) sur une question d’Héraclite au début de l’essai : « qui dans le cœur n’existe point d’amour, qui sait l’y faire naître est le médecin le plus habile ». J’ai écrit un délire totalement fou sur l’amour, un essai dans un petit cahier que j’ai perdu parce que je vivais dans une maison où je mettais partout mes écrits. J’étais le dégueulasse de la maison, parce que j’avais des feuilles partout. Je corrigeais. Je recorrigeais. Après, pour reprendre Gieno, je « faisais mes gammes ». J’écrivais. Je corrigeais. Et j’empilais des sacs de textes. Puis, j’ai continué à lire, à aimer la littérature, à écrire des poèmes. Un jour, j’ai écrit un petit texte où j’expliquais mon rapport avec la littérature. C’était À court de mots, un petit opuscule où je me questionnais sur ce que c’est que la littérature. J’ai montré ce texte à plein de personnes et je l’ai envoyé dans des concours. C’était quelque chose entre la poésie et la nouvelle : vraiment étrange. J’ai pris une décision avec ce texte que cela, j’allais le publier. Ainsi, j’ai commencé à montrer ce que j’écrivais, surtout aux personnes qui pouvaient m’aider à questionner ou reprendre. Stéphane Martelly est l’une des premières personnes qui ait lu un texte que je lui avais envoyé. Guy Maximilien aussi m’a lu. Pour mes amis jeunes écrivains, j’étais l’écrivain en cachette. Et pas du tout. Juste que je faisais mes gammes.

Vient la période où j’ai écrit Ida, quelque chose que j’avais envie de dire. Je me demandais si c’était du théâtre ou pas. Alors, j’ai pris un dé et je l’ai lancé ; cela a donné le chiffre que je voulais et j’ai décidé que c’était du théâtre. Après, je vais me confronter à l’écriture théâtrale, telle qu’elle est faite depuis des années, celle des gens qui n’écrivent pas pour créer, mais pour continuer quelque chose, pour rentrer dans une danse et de continuer les mêmes pas, sans ajouter aucun autre. Quand on s’invite à créer, à écrire, cela vaut la peine de créer d’autres choses aussi, sinon cela ne vaut pas la peine. Donc, j’ai écrit ce texte, Ida, qui était pour moi un texte à dire debout.

Entre autres choses, j’étais aussi comédien. Je faisais des ateliers de théâtre. Mais on n’oublie pas que, bien avant, j’écrivais et que je n’étais pas du tout dans le théâtre. J’ai été amené dans le milieu théâtral par des ateliers que je faisais par-ci, par-là. Il y avait quelque chose qui m’intéressait. J’ai toujours voulu être dans des milieux où l’on parle art et où l’on questionne l’existence. J’avais besoin d’un endroit comme celui-là. Le théâtre est intéressant parce qu’il est collectif. Avec tout ce que l’on fait, le collectif revient à chaque fois. Même si tu montes un monologue, tu as un travail avec toute une équipe. Ce rapport-là avec la littérature n’est pas quelque chose de solitaire que tu fais dans un coin. Il y a le sens utilitaire du théâtre aussi, et tout son aspect esthétique, mais le fait que cette écriture est faite pour être dite dans l’immédiateté m’a surtout intéressé. Après, je vais la pratiquer, mais j’étais vraiment parti pour écrire mes propres essais et mes réflexions. J’aime beaucoup le genre romanesque aussi, mais l’écriture théâtrale m’a happé. C’est une écriture très difficile qui demande une certaine essence des choses, une certaine envie de tension du début jusqu’à la fin. Je suis animé de cette tension, que les choses soient tendues. L’expérience de la mise en scène, c’est autre chose. Ce sont toutes les formes d’art que l’on pratique, des moyens d’expression très simplement. Je ne vais pas dire que je suis peintre. Je suis un très mauvais peintre ; je gribouille dans mon cahier quand je n’arrive pas à écrire. Je ne vais pas dire que je suis danseur non plus.

Si je suis comédien et l’exhibitionnisme de la scène est quelque chose qui m’intéresse, c’est très simplement parce que je veux dire des choses au lieu d’être un assassin pour m’exprimer avec un couteau ou avec une arme ; je préfère m’exprimer par mon corps ou par ce que j’écris. J’ai utilisé la mise en scène comme un art qui est une autre manière d’exprimer les choses et de les présenter aux gens. Toutes les formes d’art sont un moyen pour arriver à une fin qui est l’envie de dire, de parler, de s’exprimer. Je me suis exprimé en faisant de la mise en scène et en écrivant. Un peu plus aujourd’hui, parce qu’il y a un recul magnifique que l’on a vis-à-vis de l’écriture. Ce n’est pas un paravent, au contraire, on se donne, on se livre. Ce n’est pas du tout un paravent ; la mise en scène a tout de suite un côté spectaculaire. On crée pour l’événementiel, même si je ne fais pas un théâtre qui va inviter 20 000 personnes à venir voir. Il y a tous ces supports qui sont pour moi essentiels pour exprimer ce que j’ai envie de dire.

Après, j’ai fait du cinéma aussi parce que j’avais envie de m’exprimer avec ce médium-là. Je crois que je vais continuer encore plus dans le temps à utiliser ce médium et tout son aspect technique. Toutes les formes m’intéressent. Je n’ai pas de carrière préalable dans l’écriture ou dans autre chose. Aujourd’hui, il est important pour moi de l’exprimer sous cette forme-là. J’ai très envie de continuer ce que j’avais commencé dans cette écriture-là, qui est celle de l’image. J’ai bien envie de faire cela aujourd’hui et continuer, jusqu’à la fin des fins. Si fin il y a… Peut-être que je suis éternel !

L’Insularité

Cela [l’insularité] a beaucoup de sens pour moi. Je me rappelle très souvent mes courses très rapides pour aller voir le bord de mer. Ce sentiment d’enfermement me pousse tout le temps vers l’horizon le plus libéré possible. Et c’est la mer. Il n’y a pas longtemps, juste après la dernière catastrophe [de janvier 2010], je suis descendu voir la mer. Pour moi, c’est très important. Dans mes pièces de théâtre – peut-être la chose qui revient le plus souvent – il y a tout le temps des éléments de la nature : la pluie, le ciel. J’ai été élevé à l’Artibonite, au milieu du pays, où il y a un fleuve. Il n’y a pas la mer, à Liancourt. Et cette chose a été très spéciale pour moi. Le reste du pays que je connais aujourd’hui tant qu’il n’y a pas la mer. Cette chose vers laquelle tu peux tendre. C’est essentiel comme élément de vie de savoir qu’il y a « l’autre côté », qu’il n’y a pas une vaste terre où l’on se perd. C’est important pour moi, ce petit enfermement, ce petit vase clos. Cette rétention ou attraction de l’extérieur vis-à-vis de l’intérieur. Cette envie d’aller voir de l’autre côté. Je crois que les insulaires ont cette envie-là.


Guy Régis

« Guy Junior Régis, 5 Questions pour Île en île ».
Entretien, New York (2010). 30 minutes. Île en île.

Mise en ligne sur Dailymotion : 13 juin 2011.
(Cette vidéo était également disponible sur Dailymotion, du 8 juin 2010 jusqu’au 13 octobre 2018.)
Entretien réalisé par Thomas C. Spear.
Caméra : Yves Dossous.
Notes de transcription : Coutechève Lavoie Aupont.

© 2011 Île en île


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mis en ligne : 13 juin 2011 ; mis à jour : 26 octobre 2020