Alain Gili

Alain Gili, photo D.R. Saint-Denis, 2006

photo D.R.
Saint-Denis, 2006

Alain Gili est né le 21 février 1946 à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), France, d’un père sculpteur catalan, Marcel Gili, et d’une mère peintre, Madeleine Prévost (elle-même fille d’un peintre de la Loire et décorateur de théâtre, Eugène Prévost dit Messemin). Alain Gili fréquente le lycée Pothier d’Orléans où l’un de ses professeurs marquants, Joseph Ki-Zerbo, sera le premier agrégé d’histoire africaine et premier historien africain de dimension internationale. Il y fait du théâtre, puis contribue en 1963 à la création de la Comédie de Sologne, d’Orléans.

En vacances chaque été en Catalogne française, il crée la troupe Les Bergamasques (1962-68), formée et souvent animée par l’auteur dramatique andalou-catalan Rodolfo Vinas (réfugié de la guerre d’Espagne) dont il crée quelques pièces en adaptation libre (comme Le Tricorne) dans le village mythique de l’Aspre catalan, Castelnou. Il participe, à Orléans, à la création de la revue poétique Le pot aux roses, avec Patrick Coppens et Edwige Avice.

À l’Université de Tours, Alain Gili crée le Théâtre-cabaret des Étudiants, avec la participation amicale de Jean Duvignaud, son professeur de sociologie ; sur sa traduction nouvelle, il monte Léonce et Léna de Büchner. Il crée la revue Machines à rêves, où paraîtront notamment des textes de Pierre Pachet et des pièces d’André Sereni et de Xavier Linant de Bellefonds.

En 1968, à Orléans-La Source, occupé par les étudiants, il crée Gabegies, spectacle avec chansons et coups de sifflets, ensemble-collage de textes et chants, avec l’auteur de BD Philippe Bertrand et l’écrivain Daniel Percheron. Le technicien de la troupe allant faire son mai 68 d’Orléans à Paris (120 km) avec les petits camions « bouledogues » de la troupe, Alain Gili, détenteur de la carte grise, est arrêté, placé en garde à vue pour dix jours en même temps que cet ami Jacques Robichon, puis inculpé (pour rien) « d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État ». Pendant ces dix jours de détention, il écrit des nouvelles.

À Paris, il travaille au Centre d’information pour la jeunesse (CIDJ) et devient enseignant à Orléans, avec sa maîtrise en sociologie. En 1973, il participe au stage national de l’ATAC (Association technique pour l’action culturelle, organisme des Maisons de la culture) qui l’affecte à la Comédie d’Orléans en 1974, puis au CRAC (Centre réunionnais d’action culturelle) à l’île de La Réunion en 1975.

Il organise l’exposition de peinture de Madeleine Prévost en Catalogne, Les femmes des lloses, en 1974, avec le soutien de Nicolas Gergely et de Titi Coste de l’association Aristide Maillol à Banyuls.

Il publie quelques poèmes dans la revue Poésie vivante, mais aucune autre texte en France continentale ; un déclic se produit chez lui avec le départ pour cette lointaine Île de La Réunion. Il vit là depuis ce mois de mars 1975 quand il est nommé, pour un an seulement, animateur-théâtre au CRAC. Il écrira d’abord sur le mode spontex (mot de 68 ), et publiera idem, tout de go, ses textes et ceux des autres : Agathe Eristov Genghis Khan, Alain Bled, Carpanin Marimoutou, Alain Lorraine, Daniel-Roland Roche et bien d’autres dans les vingt années suivantes.

À La Réunion, il crée le concours littéraire « Tout dire-75 » qui est bien suivi et, au théâtre, le premier numéro de La vie moderne (montage-collage de pièces) avec Julienne Salvat, et prépare Sangria Bonaparte, son adaptation du Tricorne, d’Alarcon (El sombrero de tres picos). Pendant « Tout dire » en 1975, sollicité par Alain Férrère, Jacqueline Farreyrol et Gilbert Aubry, il participe à la fondation de l’Ader, l’Association des écrivains réunionnais. Un an et demi après, il en sera président, après Alain Férrère et Firmin Lacpatia, et le sera longtemps, après. Il est devenu président après une rupture-cassage-gros-bois avec les élites de droite qui claquent la porte devant son agitation surréaliste d’apparence gauchiste. Avec le plasticien Alain Séraphine, il prépare les premiers d’une longue série de « livres à l’essai » (1976 à 2001), avec aussi L’Ader-sons. Il rencontre aussi, dès le CRAC en 1975, le poète et essayiste Carpanin Marimoutou, traducteur à l’époque de Sakuntala de Kalidasa, pièce montée avec le Club Tamoul de Samourgom Canaguy.

Tour à tour enseignant auxiliaire, puis titulaire, et journaliste, Alain Gili fait vivre, dès 1976, dans « La vie culturelle » (sa chronique hebdomadaire dans Le Quotidien de la Réunion), toute l’effervescence du mouvement culturel réunionnais, de l’île Maurice, et les « figures » de l’Océan Indien, ainsi que des événements comme la révolution soihiliste aux Comores (voir ses notes de voyage aux Comores en 1977, la Révolution écologisto-sociale d’Ali Soihli).

Il a l’honneur d’être le seul zoreil (personne venant de l’extérieur de l’île, blanc) présent aux réunions de décisions pour Lékritir 77 (Axel Gauvin, Robert Gauvin, Georges Gauvin et Boris Gamaleya, animateurs des revues Bardzour, puis Fangok). Il s’agit d’intellectuels insurgés se battant pour le créole et pour l’écriture du créole réunionnais.

Avec Jean Albany (1917-1984) et son ami le chansonèr-écrivain Pierrot Vidot, Alain Gili suscite et fabrique la cassette Chante Albany! qui popularise ce grand poète et peintre de La Réunion, en 1977, et publie le recueil collectif Nouvelles à La Réunion, illustré par Patrick Pion. Ces deux produits sont le fait d’un élan humain solidaire, certes encouragé par sa présence de chroniqueur au très populaire journal, Le Quotidien, et se fait sans aucune aide de l’État ni des collectivités, mais plutôt avec l’aide d’un imprimeur (AGM), d’amis, et avec ses propres moyens.

Il continue à faire de nombreuses rencontres dans la vie culturelle et littéraire réunionnaise : Anne Cheynet, Catherine Lavaux, Agnès Gueneau, Claire Karm, Hubert Gerbeau, Gilbert Aubry, Jean-Henri Azéma… maiss aussi les jeunes créatifs du Chaudron : Jean Michel Salmacis, Claude Teulié, Alain Péters, Christian Jalma (Floyd-Dog), Jean Ivoula, Jean-René Dreinaza (qui relance le « moringue » dans l’île, une danse-combat cousine de la capoïera), Joseph Toussaint (Victorin Illa), le plasticien Jack Beng Thi et Marguerite Hélène Mahé qu’il ira voir à Bordeaux en 1983, et qui offre à l’Ader tout le restant de sa première édition de son unique roman, Eudora ou l’île enchantée (1955). Gili le considère, avec Les Muselés d’Anne Cheynet, comme le chef d’oeuvre du roman bourbonno-réunionnais… Il rencontre également Jean-François Reverzy – et sa revue Espoirs transculturels (1988) – qui crée par la suite les éditions Grand Océan, et Claude Schrotzenger, féru de lettres mauriciennes, et le surréaliste mauricien René Noyau (Jean Erenne).

Alain Gili tend à employer le mot « surcréolisme », en refusant de le définir, mot repris dans un essai de Jean-François Samlong sur la Créolie. Avec l’Ader, il encourage aussi des « expressifs populaires » comme Marcello Suzanne et, plus tard, Ahmed Youssouf.

En 1980, Gili accueille de bric et de broc, avec ses moyens, les chanteurs Patrick Victor, des Seychelles, Lélou (Ménwar) de l’Ile Maurice, puis Joss Henri et Siven Chinien de la même « île-soeur », avec l’OMJ de Saint-Denis, Village Titan du Port et d’autres. Il fait des rééditions ou importations de cassettes pour la Réunion, ainsi que le livre-cassette de Blues horizon de l’écrivain-chanteur Bertrand de Robillard, édité à l’Île Maurice par Brigitte Masson. Il fait inscrire ces artistes à la SACEM, ainsi que le musicien bassiste et chanteur populaire, Alain Péters, que Gili est le premier à publier en 1981: La misère en poundiaque.

Par ses interventions régulières et libres dans la presse, comme un peu à la radio FR3, il se vit comme échotier culturel… « Tu es un mémorialiste » lui dira dira J.H. Azéma, flatteur. L’oeuvre personnelle arrive pourtant à sourdre de toute cette agitation culturelle, petit à petit, textes toujours tirés en « livres-à-l’essai » auto-fabriqués : recueils de textes poétiques, nouvelles, une pièce de théâtre-scénario de film.

En 1987, Alain Gili devient président de la Fédération Abel Gance, un groupement de ciné-clubs en déclin ; il y crée un fonds documentaire et un fonds local-régional et la relance. L’Ader et la Fédération Abel Gance travaillent ensemble, notamment avec le poète Saindoune Ben Ali et les Mahorais Houlam Chamsiddine, Youssouf Combo et Ayouba Boura.

En 1988-89, il est rédacteur en chef et rédacteur pour la revue de l’ordre des architectes de La Réunion, Case espace.

En 1993, Alain Gili crée à Mayotte et à La Réunion, les premières Journées du film d’Afrique et des îles. Depuis 2003, cet événement est devenu le Festival international du film d’Afrique et des îles, un festival annuel réunissant de nombreux talents cinématographiques de l’Afrique, des îles et de leurs diasporas. Il dirige et rédige le catalogue-revue Vois!, qui avait été initié en fanzine depuis 1994 au sein de l’Ader.

Dans les années 2000, après avoir abordé le 7e art comme chargé de cours (de 1995 à 2005), il participe à la plateforme de recherche de l’ESBAR (École supérieure des Beaux-Arts de la Réunion), créée par Alain Séraphine. Son ouvrage Écrans d’Indianocéan est édité par les éditions Antigone-Biennale Arts Actuels-Réunion (2015) avec, comme sous-titre, « Premières, ébauches. Cinéma et mouvements culturels océan Indien S-O. Ile de La Réunion, Fr. »

– Thomas C. Spear


Oeuvres principales:

Poésie:

  • L’île aux mille Morodom. Suivi de Testament créole, poème d’Alain Ferrère. (publié sous le pseudonyme Cléo Légeiry). Saint-Denis: Ader, 1976.
  • 800km… suivi de Toamasina aterla. Saint-Denis: Ader, 1981.
  • Farlangue Loiret…; Nuits d’amour sur piton l’Ange. Le Port: Ader – Ti Kabar, 1983.
  • 800km à l’Est de Tamatave. Saint-Denis: Ader, 1990.
  • La qualité du bon sommeil de pharmacie. Saint-Denis: Ader, 1993.
  • Affleurements de rails, eighties. Le Port: Village-Titan Centre Culturel-Ader, 2003.
  • Avionèr. Ille-sur-Têt (France): K’A, 2009.

Nouvelles:

  • Manapany Express. Saint-Denis: Ader, 1998.
  • Aux îles Prézioume, presque nouvelles. Sainte-Clotilde: Surya, 2009.

Théâtre:

  • La bombe Fulgur, ou l’Île de la Ronde (d’après Face au drapeau, de Jules Verne). Saint-Denis: Ader, 1985.

Essai:

  • Écrans d’Indianocéan. Le Port: Antigone, 2015.

Texte-album:

  • La Réunion, île grandeur nature, avec des photographies de Rosine Mazin. Singapour: Times Editions, 1989.

Textes publiés dans des ouvrages collectifs:

  • « Mascar-Soir », poème (avec traductions en espagnol et en portugais). Horizontes insulaires (livre-catalogue). Canaries: Seacex-Canarias, 2010.
  • « La mer en panne », texte-scénario. L’Atelier d’écriture 9 (mars 2010): 61-84.

Chroniques, journalisme:

  • Une page hebdomadaire, « La vie culturelle » dans Le Quotidien de la Réunion (1976-1980).
  • Échos culturels à FR3-Radio, pour l’émission « Le magazine culturel » (1981-82).
  • Pages culturelles, « Chemin carrosse, chemin surprise ». Visu (hebdomadaire, 1986-1997).

Prix et distinctions:

  • 1998     Titulaire de la bourse d’encouragement du Centre National des Lettres (CNL), Paris.

Sélection d’ouvrages de l’Ader édités par Alain Gili:

Audio:

  • La borne Bardzour (théâtre), d’Axel Gauvin, avec Anny Grondin (La Dame du Maître), Souki (Jeanneton), Axel Gauvin (Arelmas et le Gendarme), Gilbert Pounia (Paulin), voix. Maloyas de Danyèl Waro. Saint-Denis: Ader, 1993.
  • Entretiens avec Jean Albany, deux cassettes avec livret. Saint-Denis: Ader (Ti Kabar 26), 1994.
  • Kozé papa, dire les poètes un soir à Saint-Pierre, deux cassettes et un livret. Saint-Denis: Ader (Ti Kabar 10), 1997.

Livres:

  • Le poète Lacaussade et l’exotisme tropical, par Raphaël Barquissau. Post-face de Jean-Claude Fruteau. Saint-Denis: Ader, 1989.
  • Les indiens de La Réunion, La vie religieuse, 1826-1848, par Firmin Lacpatia. Saint-Denis: Ader, 1990, format cahier, 97 pages.
  • Mahavelona, de Joseph Toussaint. Saint-Denis: Ader, 1992.
  • Double Six et Seye-Guetté, de Joseph Toussaint. Illustrations originales de Madeleine Prévost. Saint-Denis: Ader, 1992.
  • Barthélémi Dugriel ou les moyens de vivre d’un insulaire moyen, de Daniel-Rolland Roche. Saint-Denis: Ader, 1994.
  • Nine, de Claire Karm. Couverture de Karl Kugel. Saint-Denis: Ader, 2001, 124 pages.

Revues:

  • Revue L’Ader présente… (cahiers 21×29,7 cm, et quelques autres formats) de 1976 à 1985.
  • Poèmes d’Agathe Eristov Gengis Khan, d’Alain Ferrère, etc. Cahier n° 1, 1976.
  • L’île écriture, Écriture du désir, écriture de l’île, mauvaise conscience et quête de l’identité dans la poésie réunionnaise de langue française (Albany-Azéma-Gamaleya-Lorraine-Gueneau-Debars) de Carpanin Marimoutou, 1980.
  • Le service culturel n° 2 , Hommage à Aimé Césaire et à Sarah Maldoror, La misère en poundiaque, poèmes inédits d’Alain Péters, etc. Ader 1981.
  • Revue Ti Kabar, 1985-2000.
  • La borne bardzour – Les limites de l’aube, d’Axel Gauvin, théâtre. Ader (Ti Kabar 3), 1987, 66 pages.
  • Ti Kabar 4, textes de Hugues Gruchet, Pierre Chassagne, Danny Jacot, Claire Karm. Format cahier, 1989, 150 pages.
  • Rue d’Après, de Claire Karm. Saint-Denis: Ader (Ti Kabar 12), 1992, 140 pages.
  • Ti Martin sèk, de Rose May Nicole, livre et cassette audio pour enfants, Saint-Denis (Ti Kabar 8). 1993, Petit format à l’italienne.
  • Etapes malgaches, « de Sitarane à Ratsiraka », par Jean-Valentin
    Payet. Saint-Denis: Ader (Ti Kabar 16), 1993.
  • Les poèmes animaliers de Charles Leconte de Lisle,
    Histoire naturelle ou pas ?
    , d’Edwina Vittorini. Saint-Denis: Ader (Ti Kabar), 1993.
  • La légende de Grand Mère Kalle dans Eudora de Marguerite-Hélène Mahé, de Rose-May Nicole (2e édition). Saint-Denis: Ader (Ti Kabar 17), 1994. 92 pages.
  • Ma Chine nation, de Daniel Honoré. Saint-Denis: Ader (Ti Kabar 27), 1994.
  • L’Ile souffrance, de Jean-François Reverzy. Saint-Denis: Ader / La voix de l’auteur (Ti Kabar 13), avec cassette audio, 1994.
  • Pa’Gustav, de Joseph Toussaint. Saint-Denis: Ader (Ti Kabar 28), 1996, format mini, 150 pages.
  • Raphaël Barquissau: La colonie colonisatrice, Notes de lecture, par Alain Gili, Saint-Denis: Ader (Ti Kabar 29-30).
  • Revue Vois! (avec l’association Féd. Abel Gance, n°s 1 à 16, puis avec Village Titan centre culturel, n°s 17 à 21): format 15 x 21 cm. Parmi les auteurs publiés: Agnès Gueneau, Bekoto (du groupe Mahaleo), D.R. Roche, Daniel Percheron, Saindoune Ben Ali, Radha Rajen Jaganathen, Jihemel, Claude Lafaye, Alain Lorraine, Boris Gamaleya, Wilhiam Zitte et Antoine Duvignaux, Léon-Attila Chayssial, Pierrot Vidot, Jacques Baratier, Claude Mauriac, Henri Corbin, Philippe Esnault, Jean-Henri Azéma. Ainsi que: Rahmatou Keita, Christine Pic-Gillard, Bakary Sanon, Daniel Sauvaget, Francky Lauret, Alain Dufau, Jean-Paul Roig, Thierno Ibrahima Dia, Alain Gili, Jean-Claude Gayral, Jean-Pol Fargeau, David Constantin, Mohamed Saïd Ouma.

Videogrammes:

  • Mon île était le monde, La Réunion de Jean Albany, un film de Jacques Baratier, MAB-K Films. 1992.
  • La poupée, un film de Jacques Baratier, d’après Jacques Audiberti, 1962, tirage limité à 100 ex. Saint-Denis: Ader, 1994.

Titres diffusés par l’Ader (sélection):

Livres:

  • Le volcan à l’envers ou Madame Desbassayns le diable et le Bondieu, de Boris Gamaleya. Préface de Mr Gilbert Aubry. Illustration d’Alain Séraphine. Saint-Denis: ILR-Aspred, 1983. 246 pages.
  • L’indocéanide (poèmes), par Jean Montocchio. Ile Maurice: sans éditeur, 1984, 130 pages.
  • Cemin Bra Canot, de Daniel Honoré. Saint-Denis: Udir-Aspred, 1984, 104 pages.
  • Musiques traditionnelles de La Réunion (1ère édition) , de Jean-Pierre Laselve. Saint-Denis: Fondation pour la recherche dans l’Océan Indien, 1984, 182 pages.
  • Sortilèges créoles, Eudora ou l’île enchantée, de Marguerite-Hélène Mahé, Préface de Martine Mathieu, Couverture de Chatonnet. Saint-Denis: Université-Rectorat, 1985.
  • Vali pour une reine morte, de Boris Gamaleya, 1986 (réédition du texte de 1973).
  • Le dodo vavangueur, cartouches pour portulans, de Jean-Henri Azéma. Saint-Denis: V. Titan-Udir. / « Ed. des Trois Salazes », 1986.
  • Pointe et complainte des galets, poèmessageries et petite anthologie sur Le Port et le Chemin de fer pour un centenaire. Patrice Treuthardt et A. Gili. Illustrations d’Alain Séraphine. Saint-Denis: Village-Titan / Udir, 1988.
  • La belle créole, de Jean Vitrac. Saint-Denis: Grand Océan, 1993.
  • Histoire des îles, Ha’ngazidja, Hi’ndzou’ani, Maïota et Mwali, présentation critique des manuscrits arabe et swahili émanant du Grand Qadi de Ndzaoudzé Oumar Aboubakari Housseni (1865). Saint-Denis: Djahazi, s.d. (vers 1995), 293 pages.

Revue:

  • Case espace, Architecture et construction, 2 (1989). Revue de l’Ordre des Architectes.

Brochures:

  • Nous sommes tous des parias, par le Cercle La misère. Collection « Les chemins de la Liberté » 4e trimestre 1977.
  • Caïcs, poème de Jean Montocchio. Imprimé à Maurice, vers 1979 (sans date), 56 pages.
  • Jeux d’ombres divines, de Shri Madhousoudana. Saint-Denis: Ed. Ziskakan, 1983, non paginé.
  • Les indiens de La Réunion, La vie sociale, 1826-1848, par Firmin Lacpatia. 1er trimestre 1983, format cahier, 97 pages.
  • Le Comore, de Daniel Honoré, nouvelle. Saint-Denis: Aspred, vers 1984.
  • Le grand blocage 1930-1848, de Sudel Fuma. Saint-Leu: ILR-Aspred, décembre 1983, format cahier, 38 pages.
  • Nina Ségamour, d’Emmanuel Genvrin, théâtre. Saint-Denis: Théâtre Vollard, décembre 1986.
  • Colandie, d’Emmanuel Genvrin, théâtre. Saint-Denis: Théâtre Vollard, mars 1986.
  • Marie Dessembre, d’Emmanuel Genvrin, théâtre. Saint-Denis: Théâtre Vollard, décembre 1987.
  • Art vavangue, retour d’exil, Jean Albany, catalogue d’exposition de l’Artothèque, 1994, 92 pages.
  • Hommage à Frantz Fanon, fac-simile, revue Sans Frontières, décembre 1998, 64 pages.

Liens:

sur Île en île:

ailleurs sur le web:

  • Festival international du film d’Afrique et des îles, dont Alain Gili est le créateur et l’animateur depuis les premières manifestations annuelles en 1993 (à Mayotte et au Port à La Réunion) sous le nom des Journées du Film d’Afrique et des îles (de 1993 à 1997 à Mayotte), et sous le titre de Festival international du film d’Afrique et des îles, depuis 2003.

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Dossier Alain Gili préparé par Thomas C. Spear

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mis en ligne : 14 juin 2011 ; mis à jour : 18 novembre 2020