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Janis Wilkins
Le Bronx, mars 2011
Anderson Dovilas est né à Port-au-Prince le 2 juillet 1985, un an avant la chute de la dictature des Duvalier qui persécutait sa famille. Quand il est élève au Lycée Antênor Firmin, il rencontre la poésie comme punition à ses turbulences pendant les heures de cours. Depuis lors, il trouve son plaisir dans le devenir des mots. Il est membre de l’Atelier Création Marcel Gilbert de la Bibliothèque Justin Lhérisson de Carrefour où la poésie dépasse les barrières institutionnelles. Anderson Dovilas est sans doute l’un des plus grands poètes de sa génération avec des métaphores infinies.
Anderson Dovilas illustre avec bonheur le renouveau de la littérature haïtienne. Il possède la force et la tendresse de son âge. Le courage et la volonté sont ses armes, auxquelles s’ajoute le charme pimenté d’un goût de vivre qui lui attire toutes les sympathies.
C’est un poète qui distille ses émotions au fil des métaphores, mais il est aussi homme d’action, engagé politiquement. Intégré dans le milieu associatif, il est celui qui va de l’avant et ne renonce jamais, surmontant ses nostalgies et ses déchirements.
Anderson Dovilas appartient à cette génération qui relève les défis majeurs d’un siècle où la nature devient démente non moins que les hommes. En réponse au désarroi où se trouve plongé son pays, il crée en 2010 Sosyete Powèt Kreyolofòn (la Société des Poètes Créolophones) qui est à elle seule toute une philosophie. Elle a pour but de donner au public haïtien, dès le plus jeune âge, l’amour de l’écriture et de la lecture, à partir de la langue maternelle, pérennisant l’histoire et les croyances qui cimentent un peuple, et faisant rayonner le créole dans le cadre de diverses activités culturelles.
Les mots d’Anderson Dovilas sont sculptés dans le marbre de l’idéal, et modelés par les mouvances du cœur :
Il fait le temps de reprendre
Ton nom sous mes draps
Parce qu’il fait un temps de brise à modeler
Sur les toits d’une chanson en terre cuite
(extrait de Mon Pays, rien de luxe)
– Denise Bernhardt
Oeuvres principales:
Poésie:
- Pwèl nan Zo. Montréal: Lagomatik, 2009.
- Les Îles en accent aigu. Mazères (France): le Chasseur Abstrait, 2009.
- Liminasyon. Santo Domingo: Lesly Lafont, 2011.
- Vingt poèmes pour traverser la nuit. Paris: Edilivre, 2012.
- Laviwon. West Palm Beach (Floride): Perles des Antilles, 2012.
- Mon pays, rien de luxe. Bridgeport (Connecticut): Éditions Trouvailles, 2012.
- Mémoire d’Outre-Monde. Paris: L’Harmattan, 2014.
Poésie parue dans des ouvrages collectifs:
- Trois poèmes. Anthologie de la poésie haïtienne (Cahier Haiti). Mazères: Le Chasseur abstrait, 2009: 557-562.
- « Vox populi ». Pour Haïti. Suzanne Dracius, éd. Fort-de-France: Desnel, 2010: 263.
- « Poème à l’encre vide… ». Voix sans frontière / Voci fara hotare (anthologie bilingue, français-roumain). Poètes choisis et traduits par Marilena Lica-Masala. Paris: l’Harmattan, 2010.
- « Port-au-Prince sur la Grande-Rue ». Poètes pour Haïti. Dana Shishmanian et Khal Torabully, éds. Paris: l’Harmattan, 2011: 195.
- « Récit d’une nuit blanche », « Laviwonn » (extrait) et « Des âmes nues ». Vents Alizés 0 (mai 2012): 79-83.
Préfaces:
- Tesson de vers, par Illeus Papillon. Port-au-Prince: Imprimerie Vilcin, 2010.
- Archipel de vers, par Jean Baptiste Anivince. Port-au-Prince: Imprimerie Vilcin, 2010.
Inédits:
- Monologue de la chanson qui bouge.
- Chronique des panthères.
- Bese Triye.
Interventions publiques:
- Le Printemps des poètes. L’Institut Français d’Haïti. 21 mars 2009.
- Vente signature de Pwél nan Zo. L’Institut Français d’Haïti. 8 juin 2009.
- Conférence et vente-signature. La Faculté de linguistique appliquée (Créolophonie). 27 octobre 2009.
- La Médiathèque du Perreux-sur-Marne (France). 27 mars 2010.
- Le Salon du Livre de Paris, pour la sortie des Îles en accent aigu. 26 au 30 mars 2010.
- Présentation de Coutecheve Aupont Lavoie, Duckens Charitable et Anderson Dovilas. La Bibliothèque Justin Lhérisson de Carrefour. 8 mai 2010.
- Auteur invité, par le groupe Inteligencia de Santiago, Universidad Tecnológica de Santiago (UTESA, République dominicaine). 7 septembre 2010.
- Célébration de la Langue créole. Fort Lauderdale (Floride). 28 octobre 2010.
- Quand la poésie arrose. La Bibliothèque Étoile Filante de Fontamara (Haïti). 31 décembre 2010.
- « La polyphonie historique dans la poésie haïtienne ». La Bibliothèque Lagomatik de Dame-Marie (Haïti). 26 février 2011.
- Poetry Slam Celebrating Haitian Women. Lehman College (CUNY), Bronx, New York. 28 mars 2011.
Liens:
sur Île en île:
-
Anderson Dovilas, Pwezi pèfòmans, textes lus par l’auteur (en anglais et en créole) vidéo de 16 minutes (et la vidéo du programme complet) au Poetry Slam Celebrating Haitian Women, Lehman College, CUNY, 2011.
-
« La nuit n’est pas le premier secret des baisers bleus », poème d’Anderson Dovilas lu par l’auteur.
- Trois poèmes, deux en créole (« Laviwonn » et « Dwèt sou bouch… ») et un extrait en français, « Liminasyon ».
ailleurs sur le web:
- Le blog de Dovilas Anderson.
- Mémoire d’Outre-Monde, présentation du recueil sur le site des éditions L’Harmattan.
- « Notes sur « Vingt poèmes pour traverser la nuit » », par Dana Shishmanian. Francopolis (mai 2012).
- Sosyete Powèt Kreyolofòn, association de poètes créolophones dont Anderson Dovilas est membre-fondateur.
textes d’Anderson Dovilas:
- « Je vole », « Je voyage » et « Point »., trois poèmes d’Anderson Dovilas sur le site du Manoir des poètes (2010).
-
Parole en Archipel, revue en ligne, avec des contributions
d’Anderson Dovilas et sur son oeuvre, dont:
- « Vingt poèmes pour traverser la nuit », par Fabien Charles. (2 mai 2012).
- « En Hollande, la France devient Françoise ». (9 mai 2012).
- « Les îles en accent aigu », par Denise Bernhardt. (17 mai 2012).
- « Le sang de l’oubli, le sang de l’avenir ». (28 mai 2012).
- « Liminasyon: Parcours d’un voyageur », par Jean Rony Cinéus (31 mai 2012).
- Trois poèmes (« Récit d’une nuit blanche », « Laviwonn » et « Des âmes nues »). Vents Alizés (mai 2012).
- « Pour en finir avec dérogation littéraire en Haïti ». Potomitan (2012).
- Extraits de Mon pays rien de luxe. Francopolis (mars 2012).