Marie-Thérèse Colimon Hall

Marie-Thérèse Colimon Hall, photo prise à Port-au-Prince vers 1987 archives de la famille Colimon, D.R.

photo prise à Port-au-Prince vers 1987
archives de la famille Colimon, D.R.

Le 11 avril 1918, naît à Port-au-Prince, Haïti, au foyer de Ana Bayard et de Joseph Colimon, une fillette qui reçoit les prénoms de Marie-Thérèse. Cette enfant a la chance de grandir et de s’épanouir avec les trois frères et les deux sœurs qui la suivront dans un milieu d’amants de l’étude et de passionnés de lecture.

Ses études se déroulent avec succès dans l’établissement laïque des demoiselles Dubé. Marie-Thérèse gardera de ses premières maîtresses le souvenir d’éducatrices hors pair qui lui donneront, en plus des connaissances académiques essentielles, une solide éducation civique et morale, un sens du devoir et de l’éthique professionnelle qui allaient marquer toute sa carrière d’enseignante. Plus que le savoir, plus que l’accumulation des connaissances livresques, c’est cette rectitude morale et cette probité professionnelle qui marqueront toute la trajectoire de cette femme exceptionnelle dont la vocation a tenu dans un seul mot, servir.

Mais revenons à la fillette. Dans Mémoire de femmes, elle avoue à Jasmine Narcisse Claude : « J’ai commencé à produire très jeune, […] toute ma vie a été remplie de littérature. Ce fut pour moi une passion dévorante dès ma plus tendre enfance, plus précisément dès l’âge de dix ans. Je publiais même à cette époque une petite revue que j’écrivais en entier, que j’illustrais moi-même en couleur, dont je cousais les pages et que je distribuais à mes frères, sœurs, amies et camarades. Il faut avouer que mes parents me soutenaient dans ma vocation, j’étais très bien entourée et je lisais énormément. »

Grande dévoreuse de livres, Marie-Thérèse, tout comme ses plus jeunes sœurs Raymonde et Mignonne, vit dans une atmosphère d’études et de soif d’apprendre qui vont aller en s’amplifiant, encouragée par ses parents et sa tante Margot Colimon (qui, nonagénaire, continuera d’enseigner). Ses études primaires et supérieures terminées, elle se dirige vers l’École Normale d’Institutrices dirigée depuis 1913 par Marguerite Marodon, elle-même diplômée de l’École Normale Supérieure de Sèvres de France. Cette jeune française, vite devenue haïtienne par son mariage avec René Lerebours, allait, avec un inlassable dévouement, former une quarantaine de promotions d’éducatrices. Nous n’évoquerons ici que quelques condisciples de Marie-Thérèse Colimon mais nous signalerons aussi qu’à côté de Madame Lerebours un corps de professeures haïtiennes aidèrent à former des femmes de cœur, de tête et d’esprit : Victorine Latortue, Fortuna Guéry, Camille Munier, Raymonde Colimon, les deux sœurs Mayard, Odette et Denise Roy, Paulette Milfort Jumelle, Circé Douyon, Lucienne Dougé et combien d’autres.

À cette époque où les jeunes filles n’étaient pas encore admises aux examens du baccalauréat, les études primaires supérieures débouchaient sur le Brevet Supérieur qui donnait accès aux grandes écoles : Élie Dubois, École Normale, même la Faculté de Droit et nous en passons.

Voilà donc Marie-Thérèse consacrée éducatrice. Va-t-elle se contenter d’une carrière banale de maîtresse d’école et sombrer dans la routine d’un quotidien grisâtre et monotone ? Que non ! D’abord et surtout elle écrit, en dépit des préjugés de l’époque ou la crainte d’un regard sévère du père Colimon qui pourrait se formaliser que sa fille, une jeune fille « comme il faut », qui ne connaît encore l’amour qu’à travers ces poètes romantiques qu’elle chérit (Hugo, Musset, Vigny, Baudelaire, Verlaine ou Rimbaud), puisse écrire et publier dans les journaux des poèmes lyriques parlant des joies et des souffrances de l’amour. Douée d’une mémoire phénoménale et d’une diction parfaite, elle est invitée dans toutes les réunions culturelles, alors très fréquentes dans les familles, à se produire dans quelques beaux poèmes qu’elle interprète avec sentiment. Et puisqu’une jeune fille « bien » n’écrit pas dans les journaux, elle prendra le pseudonyme de Marie Bec qui sera d’ailleurs vite dévoilé par des amies curieuses, à la fois jalouses de ce talent naissant et fières d’être parmi les amies d’un écrivain au talent si précoce. Bientôt ce n’est plus un secret pour personne qu’un poète talentueux nous est né.

Cependant, l’oiseau doit quitter le nid pour étendre ses ailes. Marie-Thérèse Colimon étudie successivement à Bruxelles, à Londres, à Hambourg et surtout au Centre de Formation Pédagogique de France où naît cette vocation qui l’orientera plus tard vers le créneau de l’Éducation Pré-Scolaire. Après deux séjours en France, Marie-Thérèse Colimon est prête à concrétiser son rêve en créant, avec sa parente Lucienne Rameau Leroy, le premier Centre de Formation en Éducation Préscolaire, le CFEP. Entre temps, elle a aussi fondé en 1940 avec sa sœur Raymonde, devenue Madame Jean Boisson, pareillement normalienne, le Collège Colimon-Boisson, une école primaire et secondaire dont Raymonde Colimon Boisson assumera la direction. Marie-Thérèse Colimon y assure avec brio des cours de français, de littérature française, de dissertation et d’histoire, matières qu’elle a toujours privilégiées jusqu’à la fin de sa carrière. Ses matinées sont pleines, ses soirées et ses nuits aussi puisqu’il faut sans cesse corriger, reprendre les copies des jeunes filles qui leur sont confiées pour leur enseigner cette écriture et ce parler de France qui est alors de rigueur dans toutes les familles, tant soit peu éduquées. Les après-midi aussi sont bien remplies. Elle doit, dès midi, assurer la co-direction et l’administration du CFEP et y dispenser ses cours de Pédagogie Préscolaire et de Méthodologie, à Bourdon dans un modeste local situé dans l’arrière-cour de son domicile privé.

Première promotion, 1966-1968 : 5 élèves. Mais ces dames tiennent bon et les jeunes filles qui se découvrent une vocation d’enseignante et un grand amour de l’enfance, commencent à remplir les modestes salles de classes. En 1966, lorsque Marie-Thérèse Colimon se sépare de son associée Lucienne Leroy pour assumer seule la direction de cette institution d’enseignement supérieur, le CFEP change de nom et prend celui, plus approprié, d’École Normale de Jardinières d’Enfants (ENJE). Les éducatrices préparées par cette institution atteindront en 2006 le chiffre impressionnant de 40 promotions de diplômées ; pratiquement tous les 300 ou 400 Jardins d’Enfants (écoles préscolaires) qui fonctionnent actuellement en Haïti sont issus de l’ENJE. Nul ne peut contester à Marie-Thérèse Colimon, devenue entre temps l’épouse du poète et éducateur Louis D. Hall, d’être la vraie pionnière de l’éducation préscolaire en Haïti.

Elle a aussi instauré chez nous en Haïti la section haïtienne de l’OMEP (l’Organisation Mondiale pour l’Éducation Préscolaire). Organisant rencontres, congrès et séminaires, souvent invitée à prononcer des conférences à l’étranger, Marie-Thérèse Colimon Hall a porté haut le nom d’Haïti dans le domaine de l’éducation en général et de celle de la petite enfance en particulier. Militante sociale, membre actif de notre première association féministe la Ligue Féminine d’Action Sociale qu’elle a présidée avec dynamisme pendant plus de dix années, fondant, dans le quartier suburbain de Bolosse, le Foyer de la Ligue pour jeunes filles de la campagne. Grâce à ses relations, elle obtient de l’association allemande Misereor des fonds qui fournissent à la Ligue Féminine d’Action Sociale les moyens d’acquérir à Cazeau, sur la route de Tabarre, un terrain où elle parvient à édifier l’imposant immeuble qui loge encore le Foyer Alice Garoute et le Dispensaire Madeleine Sylvain, foyer d’accueil et de formation pour jeunes filles rurales et pour les mères, et le Centre de Santé très important pour tous les habitants de cette zone. Soucieuse de l’avenir de son pays, Marie-Thérèse prêtait son secours à tous les mouvements destinés à promouvoir l’éducation des enfants.

Cette éducatrice avait par ailleurs un cœur innombrable. Elle saisissait même les souffrances muettes et comprenait avec beaucoup de délicatesse le souci de ses élèves et leurs problèmes même non révélés. Une jeune fille était-elle triste, se cachait-elle pour occulter une rondeur un peu gênante, que Madame Hall l’appelait à son bureau et la confessait habilement. L’autre avouait son « malheur ». « Malheur, allons donc ! Avoir en enfant c’est un grand bonheur et emmenez-moi donc ce jeune homme ». Penaud, les oreilles basses et la queue sous le ventre, le « coupable » venait au bureau de Madame Hall et en sortait radieux. Tous les professeurs et les amis de l’institution étaient mis à contribution, qui pour la batterie de cuisine, qui pour le linge de maison, qui pour les vêtements, bref, le mariage avait lieu et une gentille réception à l’ENJE avec tout le cérémonial requis, couronnait le bonheur du jeune couple. Si un voyou récalcitrant refusait de prendre ses responsabilités de père d’un enfant non désiré, la date des examens officiels publics approchant et la jeune future mère s’alourdissant de plus en plus, Madame Marie-Thérèse Colimon Hall, avant ou après la session officielle, faisait comparaître seule la jeune femme embarrassée, devant un jury ad hoc, composé spécialement pour elle. L’étudiante pouvait alors présenter mémoire, albums et projets de sortie à l’abri des quolibets et des curiosités méchantes et à la graduation, bien emmitouflée dans la grande toge cérémoniale, elle recevait son diplôme avec toutes ses compagnes.

Il faudrait faire relire à toutes les postulantes en éducation un des plus beaux poèmes de Marie-Thérèse Colimon Hall, « Où sont les enfants ». Ce texte émouvant peint mieux que tout autre la superbe figure d’une femme exceptionnelle qui servit la jeunesse de son pays avec les plus belles qualités qu’une éducatrice puisse espérer avoir : dévouement, probité intellectuelle et surtout amour. Et que dire encore sinon parler de ses gestes, cette aide pécuniaire qu’elle accordait à plus d’une avec tant de discrète générosité dans le cœur. Et le secret ponctué de ce sourire retenu qui n’appartenait qu’à cette femme au cœur d’or et à la main consolante ? Amour inconditionnel de notre terre d’Haïti. Amour du savoir. Amour de l’enfance haïtienne, amour de la vie.

La maladie cruelle nous a repris Madame Marie-Thérèse Colimon Hall en avril 1997 quelques jours après son 79e anniversaire mais elle vivra éternellement dans nos mémoires tant qu’il restera sur notre terre d’Haïti de ces éducatrices auxquelles elle a inculqué le sens profond du mot servir.

L’auteur de ces lignes qui eut le privilège d’être pendant 25 ans sa plus proche collaboratrice est heureuse de rendre à cette femme exceptionnelle, à cette étoile de première grandeur de notre firmament littéraire, ce profond hommage d’admiration et de gratitude.*

Merci Marie-Thérèse Colimon Hall d’avoir été ce phare, ce guide, ce modèle et puisse les générations futures suivre votre lumineux sillage dans la voie royale de l’éducation des enfants d’Haïti.

– Paulette Poujol Oriol

* hommage rédigé pour Île en île à Port-au-Prince, novembre 2005.


Oeuvres principales:

Roman:

  • Fils de misère. Port-au-Prince: Éditions Caraïbes, 1974, 200 pages.

Nouvelles:

  • Le Chant des Sirènes. Port-au-Prince: Éditions du Soleil, 1979, 149 pages.
    Du recueil, la nouvelle « Le plat de lentilles » est republiée dans Conjonction 177-178-179 (1988) et « Bonjour, Maman, Bonne fête, Maman ! » dans Diversité:  La nouvelle francophone. Eds. James Gaasch and Valérie Budig-Markin. Boston: Houghton Mifflin, 1995, 22-29; 2nd edition, 2000: 11-21.
  • La Source, conte de Noël. Port-au-Prince: Ateliers Fardin, 1973, 17 pages.

Poésie:

  • Mon cahier d’écritures; choix de poèmes. Port-au-Prince: Ateliers Fardin, 1973, 27 pages.
  • Au Pipirite chantant, recueil de poèmes mise en musique par Angel Mendez, destiné à enseigner le chant au Jardin d’Enfants. Inédit.

Théâtre:

  • La Fille de l’esclave, pièce « patriotique » en trois actes pour jeunes filles. Port-au-Prince: Dandin Frères, 1949.
    Mise en scène par Raymonde Colimon Boisson, reprise régulièrement par les établissements d’Études Secondaires pour jeunes filles. Mises en scène par Paulette Poujol Oriol : Collège St François d’Assise, 1974; Collège la Charité de Saint-Louis, 1980, reprise au théâtre « Sanité et Charles Bel Air » à l’hôtel Moulin Sur Mer à l’occasion de l’inauguration de l’auditorium « 1804 ». Mise en scène par Marie-Claude Laforêt : Institution Sainte-Rose de Lima, 1996. Mise en scene par Emmanuelle Eugène Sainvil : Ti Moun Art, l’école d’art dramatique, 2005.
  • Le Chant du musicien, féerie en 3 actes et 8 tableaux avec chœurs et ballets. Représentée au Rex Théâtre le 13 juillet 1949, interprétée par les élèves du collège Colimon-Boisson. 24 pages inédites, datées du 14 avril 1960.
  • Bernadette Soubirous, théâtre religieux, 1955. Texte non retrouvé.
  • Vision d’Anacaona (avec Elodie de Wend), 1955. Texte non retrouvé.
  • Marie-Claire Heureuse, drame historique en 4 tableaux et un prologue, représenté au Rex Théâtre le 18 mai 1955.
  • Les enfants du monde, saynète enfantine costumée pour les élèves du Jardin d’Enfants et du primaire. 7 pages, sans date.
  • Luciole, drame en 3 actes (une tragédie dans une famille haïtienne), mise en scène de Gabriel Imbert au Rex Théâtre, octobre 1962. Inédite.
  • Haïtiennes d’autrefois, ou Le Message des aïeules, sketch historique en 3 tableaux. 15 pages, 1974.

Essais, articles sélectionnés:

  • L’émancipation de la jeune fille (êtes-vous pour ou contre?). Communication présentée au Congrès national des femmes haïtiennes le 11 avril 1950, livret de 17 pages.
  • Femmes Haïtiennes. Ligue Féminine d’Action Sociale (Collectif). Port-au-Prince: Deschamps, 1953, 263 pages. Textes de Marie-Thérèse Colimon : « Présentation » (pages 3-10); « Suzanne Louverture », portrait (22-26), « Joute Lachenais », portrait (61-67), « Visages d’Institutrices » (177-181), « Mercy Pidoux », portrait (218-221).
  • Séminaire de l’Enfance en Haïti, du 9 au 18 août 1953. Action Sociale. Port-au-Prince: Département du Travail / Interamerican Children’s Institute, 1954, 162 pages.
  • Communication de Marie-Thérèse Colimon Hall, publiée dans Les enfants dans les arts. Congrès sur l’éducation du 30 décembre 1954. Lausanne: Imprimerie Held, 1954: 97-103.
  • Allocution d’ouverture prononcée par Marie-Thérèse Colimon (Présidente), le 9 mai 1976. Comité International Haïtien de l’OMEP, 3e séminaire de pédagogie 9-15 mai 1976.
  • Rencontre : Andremise et Nathalie. Au jardin de l’enfance. Essai pédagogique. Sans date.
  • « Plaidoyer pour l’école maternelle populaire ». Conjonction 133 (mars-avril 1977): 5-28.
  • Bouquet d’hommages à Circé Douyon. Texte d’hommage de Marie-Thérèse Colimon Hall. (18 juin 1977): 7.
  • Contributions au magazine Pot-pourri :
    • « Interview accordée à la revue sur l’éducation préscolaire par Marie-Thérèse Colimon,fondatrice et co-directrice du Centre d’Etudes pour l’Education Préscolaire, Présidente de l’OMEP en Haïti ». Pot-pourri 5.8 (1er septembre 1977): 15-18.
    • « Une voix venue du Sud : Germaine Dennery » (Femmes Auteurs d’Haïti), compte rendu. Pot-pourri 5.11 (22 septembre 1977).
    • « Lélia Lherisson » (Femmes Auteurs d’Haïti). Pot-pourri 5.12 (22-29 septembre 1977).
    • « Un conte merveilleux, la famille Emeraude Muriel Darly », compte rendu. Pot-pourri 5.15 (13-20 octobre 1977).
    • « Un écrivain haïtien d’avant-garde Denise Roy, 1908/1974 » (Femmes Auteurs d’Haïti). Pot-pourri 5.16 (20-27 octobre 1977).
    • « Un écrivain haïtien d’avant-garde Denise Roy, 1908/1974 » (Femmes Auteurs d’Haïti, 2e partie). Pot-pourri 5.17 (27 octobre-3 novembre 1977).
    • « Ces dames Catinat d’Elizabeth Arnoux Magny » (Femmes Auteurs d’Haïti), compte rendu. Pot-pourri (sans volume ou date précise, 1977).
    • « Pour saluer un prix littéraire Liliane Devieux Dehoux » (Prix des Caraïbes). Pot-pourri 6.13 (30 mars-6 avril 1978).
    • Interview, « Marie-Thérèse Colimon Hall, une année au C.F.E.P. », interview de Linda Gonzales. Pot-pourri 7.3 (19 juillet 1978).

Enregistrement sonore:

  • « Haitian poet Marie-Thérèse Colimon Hall reading from her work ». Lecture de poésie (en français), enregistrée le 4 janvier 1980 à Port-au-Prince. 2 bobines (enregistrement analogue). Archive of Hispanic Literature on Tape, Library of Congress, Washington, D.C.

Ouvrages didactiques:

  • Mon premier livre de morale et d’hygiène en 18 leçons (approuvé par le département de l’Éducation Nationale le 31 octobre 1956 pour les cours préparatoire et élémentaire, de 6 à 10 ans). Port-au-Prince: Deschamps, 1956- , 117 pages.
  • Le Livre unique de français de l’écolier haïtien. Grammaire, orthographe, rédaction et exercices d’application pour l’enseignement du français. Cours élémentaire. Le Livre unique de français de l’écolier haïtien. Même ouvrage, destiné au cours moyen. Sans éditeur, sans date.
  • La Pédagogie des Etablissements Préscolaires, ouvrage à l’usage des étudiantes du C.F.E.P. (miméographié et broché, circa 1968), 47 pages.
  • L’Enfance à travers les œuvres littéraires : morceaux choisis. Port-au-Prince: Imprimerie Centrale, 1976, 173 pages.
  • Pédagogie des Etablissements Préscolaires (ouvrage revu et augmenté). Port-au-Prince: Deschamps, 1988. Tome I: Généralités.
    [Deux autres volumes prévus, non-achevés : Tome 2: méthodologie des matières (le dessin, le chant etc.). Tome 3: étude formelle du cheminement vers l’école primaire, l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul.]
  • Manuel d’anglais pratique à l’usage des Jardinières d’Enfants (en collaboration avec Paulette Poujol Oriol), sans date.
    Ce fascicule de 28 pages est né de la nécessité d’aider nos jardinières à accueillir des enfants anglophones nés aux États-Unis et dont les parents revenaient en masse en Haïti après la chute de la maison Duvalier en 1986. Il était destiné à accélérer l’intégration de ces enfants aux Jardins d’Enfants tout en leur enseignant les rudiments du français courant. Il contient 25 dialogues de 20 phrases anglais et français embrassant les situations les plus habituelles de la vie quotidienne. [PPO]

Prix et distinctions littéraires:

  • 1975     Prix littéraire France-Haïti, pour Fils de misère.
  • Depuis la création du Prix Littéraire Henri Deschamps en 1975, Marie-Thérèse Colimon Hall est membre (et souvent présidente) du Jury, jusqu’à son décès en 1997.

Traductions:

In English:

  • « A Pottage of Lentils ». Trad. Lizabeth Paravisini-Gebert. Green Cane and Juicy Flotsam; Short Stories by Caribbean Women, Lizabeth Paravisini-Gebert and Carmen Esteves, eds. New Brunswick: Rutgers University Press, 1992: 41-55.
  • « A Plate of Lentils ». Trad. Lazaro Saavedra. Callaloo 15.3 (Summer 1992): 585-593.

en español:

  • « Un potaje de lentejas ». Trad. Lizabeth Paravisini-Gebert et Carmen Esteves. Los Fantabulosos Vuelos; Antología de relatos de autoras caribeñas. Eds. Lizabeth Paravisini-Gebert y Carmen Esteves. Barcelona: Verdecielo Ediciones, 2005: 135-149.

Sur l’oeuvre de Marie-Thérèse Colimon-Hall:

  • Berrou, F. Raphaël et Pradel Pompilus. Histoire de la littérature haïtienne, illustrée par les textes. Paris: Caraïbes, 1974: Tome 3, 613-617.
    Notice biographique et extrait de Fils de misère.
  • Baridon, Silvio F. et Raymond Philoctète. Poésie vivante d’Haïti. Paris: Maurice Nadeau, 1978, pages 85-86.
    Notice biographique et le poème « Mon Pays », avec une note de Paulette Poujol Oriol. « Mon Pays », écrit et publié par Marie-Thérèse Colimon Hall (dans le journal de la Ligue Féminine d’Action Sociale en mars 1953), avait été attribué à Jean Brièrre par l’auteur français d’une anthologie de la poésie haïtienne en 1973. Jean Brièrre vivant alors à Dakar ne rectifiera cette erreur qu’en 1975.
  • Crosta, Suzanne. « Identité, émigration et écriture chez trois écrivaines de la Caraïbe : Marie-Thérèse Colimon-Hall, Maryse Condé et Gisèle Pineau ». Identitaire et le littéraire dans les Amériques, sous la direction de Bernard Andrès et Zilà Bernd. Québec: Nota Bene, 1999: 87-107.
  • Crosta, Suzanne. « De l’opacité des exilés et des marginaux chez Marie-Thérèse Colimon-Hall, Liliane Dévieux Dehoux et Jacqueline Beaugé-Rosier ». Raymond Federman and French Marginal Writers / Raymond Féderman et les écrivains marginaux français (bilingue). M. Thérèse Tseng, éd. Baltimore: American Literary Press, 2002: 163-180.
  • Gardiner, Madeleine. « Marie-Thérèse Colimon-Hall ». Visages de femmes, portraits d’écrivains. Port-au-Prince: Deschamps, 1981: 113-158.
  • Hippolyte-Manigat, Mirlande. Être femme en Haïti hier et aujourd’hui; le regard des constitutions, des lois et de la société. Port-au-Prince: Université Quisqueya (UNIQ), 2002 (voir pages 46, 62, 93, 285).
  • Narcisse, Jasmine Claude. « Marie-Thérèse Colimon-Hall ». Mémoire de Femmes. Port-au-Prince: Unicef, 1997.
  • Poujol Oriol, Paulette. « La Femme dans la Littérature Haïtienne », conférence prononcée à la Foire Internationale du Livre à Guadalajara, Mexico, décembre 2004.
  • Serrano, Lucienne. « « Elle porte l’enfant comme on porte un bouquet » : Fils de misère de Marie-Thérèse Colimon ». Elles écrivent des Antilles. Suzanne Rinne et Joëlle Vitiello, éds. Paris: L’Harmattan, 1997: 71-75.
  • Shelton, Marie-Denise. « Haitian Women’s Fiction ». Callaloo 15.3 (Summer 1992): 770-777.
  • Wainwright, Edith. « La présence africaine dans les oeuvres féminines haïtiennes : Marie Chauvet, Marie-Thérèse Colimon, Paulette Poujol Oriol ». The Journal of Haitian Studies 3/4 (1997-1998): 96-102.

Liens sur Marie-Thérèse Colimon Hall

sur Île en île:

ailleurs sur le web:


Retour:

Dossier Marie-Thérèse Colimon Hall préparé avec la collaboration de Stéphane Martelly et Paulette Poujol Oriol.

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mis en ligne : 29 novembre 2005 ; mis à jour : 26 septembre 2020