Mayotte Capécia

Mayotte Capécia, photo d'archives, D.R., vers 1945

photo d’archives, D.R., vers 1945

Malfamée mais sauvée de l’oubli grâce à Frantz Fanon, Etiemble et quelques admirateurs parisiens qui l’aidèrent à écrire, Mayotte Capécia ne fut identifiée qu’en 1993 pour le monde des lettres.

Née au Carbet (Martinique) d’une mère célibataire, en 1916, Lucette Céranus Combette ne fit jamais d’études et travailla comme sa jumelle dès l’âge de quatorze ans à Fort-de-France dans une chocolaterie puis géra de petits commerces. Mère à dix-sept ans, et deux fois par la suite, sa passion pour un lieutenant de marine protestant et pétainiste fournit la trame d’un premier roman tandis que le second est axé sur l’inconfort du métissage à l’aube de «la Négritude». Elle se fit reconnaître par son père et s’embarqua pour la France en 1946.

Les deux romans de Mayotte Capécia sont des créations collectives, en partie inspirées du journal du lieutenant. Elle réussit, grâce au bon accueil de son premier livre, à faire venir ses enfants et sa jumelle en France, mais elle fut atteinte d’un cancer et mourut dès 1955.

– Christiane Makward


Oeuvres principales:

Romans:

  • Je suis martiniquaise. Paris: Corréa, 1948.
  • La Négresse blanche. Paris: Corréa, 1950.

Édition critique:

  • Relire Mayotte Capécia; une femme des Antilles dans l’espace colonial français (1916-1955). Textes intégraux de Je suis martiniquaise et La négresse blanche, avec une introduction critique par Myriam Cottias et Madeleine Dobie. Paris: Armand Colin, 2012.

Prix littéraire:

  • 1949     Prix France-Antilles, pour Je suis martiniquaise.

Sur l’oeuvre de Mayotte Capécia:

  • Clarke, Beatrice Stith. « The Works of Mayotte Capécia ». CLA Journal 16 (June 1973): 415-23.
  • Duffus, Cheryl. « When One Drop Isn’t Enough: War as a Crucible of Racial Identity in the Novels of Mayotte Capécia ». Callaloo 28.4 (Fall 2005): 1091-1102.
  • Fanon, Frantz. Peau noire, Masques blancs. Paris: Seuil, 1952. Hurley, E. Anthony. « Intersections of Female Identity or Writing the Woman in Two Novels by Mayotte Capécia ». French Review 70.4 (March 1997): 575-86.
  • Makward, Christiane. Mayotte Capécia ou l’aliénation selon Fanon (préface de Jack Corzani). Paris: Karthala, 1999.
  • Paravisini-Gebert, Lizabeth. « Feminism, Race, and Difference in the Works of Mayotte Capécia, Michèle Lacrosil, and Jacqueline Manicoa ». Callaloo 15.1 (1992): 66-74.
  • Tinsley, Omise’eke Natasha. « At the River of Washerwomen: Work, Water, and Sexual Fluidity in Mayotte Capécia’s I Am a Martinican Woman ». Thiefing Sugar; Eroticism between Women in Caribbean Literature. Duke University Press, 2010: 136-168.

Traductions:

in English:

  • I am a Martinican Woman and The White Negress: Two Novelettes by Mayotte Capécia. Trad. Beatrice Stith Clark.  Pueblo, Colorado: Passeggiata, 1997.

auf Deutsch:

  • Ein Mädchen von Martinique; ausgezeichnet mit dem französischen Femina-Preis. Hamburg, Hansa Verlag J. Toth, 1951.

på svenska:

  • Mayotte fran Martinique. Trad. Lennart Rheyneuclaudes, avec huit illustrations de Jacques Demachy. Stockholm: Hökerbergs, 1949.

Liens:

sur Île en île:

ailleurs sur le web:


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Dossier Mayotte Capécia préparé par Christiane Makward

/capecia/

mis en ligne : 7 janvier 2003 ; mis à jour : 29 juin 2020