Boris Gamaleya, Ombline, ou le volcan à l’envers


Le récitant

Enfin, il nous est donné de pouvoir être
tout cela. Une plaine de sable en surplomb
du Cratère. Le vent glacé. Ses voix de fond.
« Pahoé oé o Pahoé oé é ».
Le brouillard monte mystifier les remparts.
Je devine la lune comme un feu où nos souffles
se mélangent. Elle prépare dans son caldère
l’araignée d’or, la mère Kale du temps.
Mais n’allons pas trop vite, liberté,
il manque une lampe à ta fournaise…

Simangavole

Marron va cime vole – ne tirez pas sur la lune –
ne marchons pas trop vite…

Matouté

Une âme pulse à l’horizon – ma mémoire ouvre un
œil – est-ce une île ? une étoile ? Une pointe
d’oiseau…

Le Chœur

     … La porte acérée de la nuit !


Cet extrait est le début du texte Ombline, ou le volcan à l’envers de Boris Gamaleya.
Mis en musique d’Ahmed Essyad en 1998, Ombline, ou le volcan à l’envers est publié comme un Oratorio pour quatre solistes, chœur mixte, récitant, six percussions et ensemble instrumental; livret de Boris Gamaleya, d’après son œuvre théâtrale, Le Volcan à l’envers ou Madame Desbassyns, le Diable et le Bondieu; créations photographiques de Thierry Fontaine. Saint-Denis: Imprimerie Graphica, 1998, page 8.
Sa première publication est celle de 1983: Le Volcan à l’envers ou Madame Desbassyns, le Diable et le Bondieu, suivi de L’Oratorio 1998 (Ombline, ou le volcan à l’envers) (Saint-Leu: ASPRED).

© 1983/1998 Boris Gamaleya ; © 2004 Boris Gamaleya et Île en île pour l’enregistrement audio (1:09 minutes)
Enregistré à la Plaine des Palmistes (île de La Réunion) le 9 avril 2004.


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mis en ligne : 21 mai 2004 ; mis à jour : 24 décembre 2020