Babou B’Jalah

Babou B'Jalah

photo © Sophie Techer
Piton Cailloux (Sainte-Marie), La Réunion, décembre 2020

Journaliste, activiste de l’éducation populaire, poète-plasticien, auteur-compositeur et interprète, leader du groupe JALA, Willy Techer, dit Babou B’Jalah, est né le 12 octobre 1977 à Saint-Pierre à l’île de La Réunion.

D’origine modeste, sa famille quitte Sainte-Rose pour s’installer au Tampon en 1976. Son père est maçon alors que sa mère est femme de ménage. Les métiers de ses parents ont permis de prendre soin des enfants, notamment une fratrie de cinq garçons dont Willy est l’aîné.

Willy passe son enfance et grandit au Tampon. De 1993 à 1996, il y poursuit ses études au Lycée Roland Garros dans la filière Économique et Social (ES). De 1996 à 1997, il s’octroie une année sabbatique après l’obtention de son baccalauréat. Il travaille comme aide-éducateur à l’école Alfred Isautier de Bérive (Le Tampon) avant de reprendre ses études en 1999. Il obtient un Diplôme Universitaire de Médiations éducative, sociale et culturelle (DUMESC) en 2000, dont il est le major de promotion. En 2001, il obtient sa licence en Sciences de l’Education. Par la suite, il se consacre à l’éducation populaire au sein de l’Association réunionnaise d’éducation populaire (AREP) avant de se joindre à l’association Tangol en tant qu’enquêteur linguistique.

Passionné de journalisme, Willy fait notamment partie de la rédaction du magazine Nout Lang en tant que rédacteur, puis rédacteur en chef. En 2004, il rejoint le journal local Témoignages. Cependant, à la suite d’un mouvement de grève au Témoignages en novembre 2008, Willy quitte définitivement la rédaction. Voulant prendre ses distances avec son île natale et sa famille, il contemple l’idée de s’aventurer hors de La Réunion. Dans un esprit de partage mutuel avec sa femme, elle-même originaire de la Ville Rose, il décide de s’installer à Toulouse en 2010. Il y vivra et y travaillera pendant cinq ans. Durant cet exil volontaire, il écrira trois recueils de fonnkèr  Fonnkër péi déor, Sérial Fonnkézèr, Homo Reunionicus, ainsi qu’une nouvelle en français « 6 place Roger Salengro ». Lus et clamés, ces poèmes et nouvelles ne sont toutefois pas édités. C’est la raison pour laquelle, depuis 2012, il écrit ses fonnkèr sur des galets tout en les disséminant à Toulouse, Marseille, Paris et dans les sentiers les plus hauts de l’île de La Réunion. Après avoir exercé comme journaliste indépendant à Papangue presse, il devient ensuite animateur de formation à la Ligue de l’enseignement – Centre Confédéral en France.

De retour à l’île de La Réunion en 2015, il travaille comme formateur en compétences à l’Association réunionnaise d’Éducation Populaire (AREP) de 2015 à 2016. Depuis 2017, il est formateur référent en animation de projet à l’École de la Deuxième chance. Désormais, il mène de front sa carrière professionnelle et ses projets artistiques qui comprennent l’écriture, les arts plastiques et son combat pour la valorisation du maloya, l’un des deux genres musicaux majeurs de La Réunion.

– Sushma Dusowoth


Oeuvres principales:

Recueil de poèmes:

  • Le Jalah. Préface par Francky Lauret. Illustrations de Richard Vildeman. Marseille: Éditions K’A, 2002.

Discographie:

  • Shakinn son bordaz négrié. Babou B’Jalah, auteur et voix. Marseille: K’A (Poèt larénion n° 9), 2003. Disque compact, 59:40 minutes.
  • Zamalgam, Force Indigène. 30Kill Production, 2004.

Expositions autour de l’écriture:

  • « Péi-là », exposition collective. Artsenik, Ravine des Sables, 2003.
  • « Fonnkèr en pays kabary », exposition collective. Art Sénik, Ravine des Sables, 2009.
  • « Le poids des mots », exposition land art personnelle. Sentiers GR (Grande randonnée) de La Réunion, 2012.

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Dossier Babou B’Jalah préparé par Sushma Dusowoth

/bjalah/

mis en ligne : 4 janvier 2021 ; mis à jour : 21 janvier 2021