Halidi Allaoui

Halidi Allaoui

photo D.R.
Sarcelles, 2020

Halidi Allaoui naît le 1er juin 1971 à Wani dans l’île d’Anjouan. C’est donc dans sa ville natale qu’il étudie jusqu’au CE2 avant de terminer son éducation primaire à l’École d’Application de Moroni, en Grande-Comore. Il poursuit sa scolarité dans la même ville, d’abord au collège de Mbouéni pour la sixième, puis à celui de la Coulée de laves pour les niveaux suivants. Il achève sa scolarité secondaire au lycée Saïd Mohamed Cheikh et passe avec succès le BAC A1 en 1990. L’auteur se souvient de cette époque mouvementée :

« L’année scolaire 1989-1990 … a été fortement perturbée par des grèves répétitives des enseignants. Aussi, se posait la question de la reconnaissance du Bac comorien par les universités françaises. D’où la mise en place de la classe de mise à niveau à l’initiative des gouvernements français et comorien. Elle était imposée à tous les bacheliers comoriens de 1990 qui souhaitaient poursuivre des études supérieures dans une université française. Effectivement, seuls les élèves qui avaient réussi l’examen de fin d’année de cette classe étaient autorisés à s’inscrire dans les universités françaises. La grande majorité était partie à l’île de La Réunion en septembre 1991. Ce fut mon cas et celui de deux autres écrivains comoriens (Saindoune Ben Ali et Abdérémane Said Mohamed alias Wadjih). »*

Halidi Allaoui poursuit ses études supérieures, d’abord à La Réunion, puis à Rouen ; et il choisit le droit, obtenant une maîtrise de droit privé en 1996 et un DEA de droit international et européen en 1998. C’est ainsi qu’il explique son choix :

« C’est surtout à partir de la classe de 3e que cette profession a commencé à m’intéresser. C’est dû certainement au fait que notre ‘professeure’ de français qui était (elle l’est toujours) une fervente défenseuse des droits de la femme et de l’enfant ainsi que de la justice sociale nous parlait beaucoup de l’avocate et féministe Gisèle Halimi. Certains des textes sur lesquels nous travaillions étaient des extraits des livres de cette dernière. Je me rappelle particulièrement d’un texte de Gisele Halimi que notre ‘professeure’ aimait : ‘Je serai avocate’. »*

Devenu juriste en contentieux dans une société d’HLM en île de France, il achève sa formation à l’ICH – Institut d’études économiques et juridiques appliquées à la Construction et à l’habitation – par une formation continue lui ayant permis de valider un module intitulé « Marchés et contrats de travaux ». Il continue à travailler pour cette société parisienne jusqu’au 3 décembre 2013 où il devient avocat inscrit au barreau du Val d’Oise, qui dépend de la Cour d’appel de Versailles. Investi politiquement, il est le deuxième adjoint au maire de Villiers-le-Bel, en charge de l’Aménagement, de l’urbanisme et du foncier. Il est également, depuis le 29 février 2020, inscrit au barreau de Moroni, dans l’archipel des Comores.

– Christophe Cosker

* Propos recueillis pour le portrait d’Île en île.


Oeuvres principales:

Poésie:

  • Cris d’ici et d’ailleurs. Moroni: Komedit, 2008.
  • À la reconquête de mes lunes. Moroni: Cœlacanthe, 2014.
  • Lunes et cris. Torcy: Éditions Kalamu des îles, 2020.

Préface:

  • Sabasse, Je suis né majeur. Moissy-Cramayel: Cœlacanthe, 2015.

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Dossier Halidi Allaoui préparé par Christophe Cosker

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mis en ligne : 27 décembre 2020 ; mis à jour : 31 décembre 2020